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« ‘Ou bien la conquête du droit des femmes sera définitive au lendemain de la guerre, ou bien tout va retomber…’ » (Georgette Ciselet1, citée par Adèle Hauwel.)
Quand les nouvelles féministes ont fait irruption dans l’actualité en 1970, elles ignoraient, pour la plupart, les mouvements de femmes qui les avaient précédées, et les luttes qui avaient été nécessaires pour conquérir des droits qu’elles considéraient comme allant de soi. Ignorance entretenue par le silence des institutions — journaux, écoles, etc. — sur le volet féministe de notre histoire et, de manière plus générale, sur la vie des femmes à travers les différentes époques. Ce n’est pas un hasard si la chanson du Mouvement de libération des femmes (MLF) commence par ces mots « Nous qui sommes sans passé, les femmes, nous qui n’avons pas d’histoire…2 »
Regardant en arrière, on s’aperçoit pourtant que vague après vague, tout a dû être arraché par des générations de pionnières, devenues féministes par la force des choses… Et qu’à chaque époque, il s’est trouvé des hommes pour comprendre et appuyer ce combat.
Aussi n’est-il pas inutile de situer le nouveau féminisme des années septante dans l’évolution générale de l’après-guerre.
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