Dominique Meeùs
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1er juin 1943. Œuvres choisies, tome 3, p. 121‑127.
Deux méthodes dans n’importe quel travail :
lier le général au particulier ;
lier la direction aux masses.
Les dirigeants doivent
lancer un appel général ;
s’occuper personnellement, dans quelques unes des organisations, de l’exécution du travail.
Mais si les dirigeants se bornent à cet appel, s’ils ne s’occupent pas personnellement, de façon concrète et approfondie, dans quelques unes des organisations, de l’exécution du travail pour lequel ils ont lancé l’appel – en sorte que, après avoir obtenu un premier résultat, ils puissent, grâce à l’expérience acquise, orienter le travail dans les autres secteurs qu’ils dirigent –, ils ne seront pas à même de vérifier si l’appel général est juste, ni d’enrichir son contenu ; et cet appel général risque alors de n’aboutir à rien.
Aucun responsable ne peut assumer la direction générale des unités qui lui sont confiées s’il n’acquiert pas l’expérience pratique dans quelques-unes d’entre elles, auprès de certaines personnes et sur des questions déterminées.
Il est nécessaire « de former dans chaque unité un groupe dirigeant composé d’un petit nombre d’éléments actifs réunis autour du principal responsable et d’assurer la liaison étroite de ce groupe dirigeant avec les larges masses qui participent au mouvement. »
Se fonder sur le principe : « partir des masses pour retourner aux masses. »
Cela signifie qu’il faut recueillir les idées des masses (qui sont dispersées, non systématiques), les concentrer (en idées généralisées et systématisées, après étude), puis aller de nouveau dans les masses pour les diffuser et les expliquer, faire en sorte que les masses les assimilent, y adhèrent fermement et les traduisent en action, et vérifier dans l’action même des masses la justesse de ces idées. Puis, il faut encore une fois concentrer les idées des masses et les leur retransmettre pour qu’elles soient mises résolument en pratique. Et le même processus se poursuivra indéfiniment, ces idées devenant toujours plus justes, plus vivantes et plus riches. Voilà la théorie marxiste de la connaissance.
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