Dominique Meeùs
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Mots-clefs : ❦ socialisme scientifique, allemand ❦ théorie, importance de la — révolutionnaire
Le passage qui suit sur l’importance de la théorie est cité par Lénine dans Que Faire ?.
p. 541Die deutschen Arbeiter haben vor denen des übrigen Europas zwei wesentliche Vorteile voraus. Erstens, daß sie dem theoretischsten Volk Europas angehören und daß sie sich den theoretischen Sinn bewahrt haben, der den sogenannten „Gebildeten“ Deutschlands so gänzlich abhanden gekommen ist. Ohne Vorausgang der deutschen Philosophie, namentlich Hegels, wäre der deutsche wissenschaftliche Sozialismus — der einzige wissenschaftliche Sozialismus, der je existiert hat— nie zustande gekommen. Ohne theoretischen Sinn unter den Arbeitern wäre dieser wissenschaftliche Sozialismus nie so sehr in ihr Fleisch und Blut übergegangen, wie dies der Fall ist. Und welch ein unermeßlicher Vorzug dies ist, zeigt sich einerseits an der Gleichgültigkeit gegen alle Theorie, die eine der Hauptursachen ist, weshalb die englische Arbeiterbewegung, trotz aller ausgezeichneten Organisation der einzelnen Gewerke, so langsam vom Flecke kommt, und andererseits an dem Unfug und der Verwirrung, die der Proudhonismus in seiner ursprünglichen Gestalt bei Franzosen und Belgiern, in seiner durch Bakunin weiter karikierten Form bei Spaniern und Italienern angerichtet hat.
Der zweite Vorteil ist der, daß die Deutschen in der Arbeiterbewegung der Zeit nach ziemlich zuletzt gekommen sind. Wie der deutsche theoretische Sozialismus nie vergessen wird, daß er auf den Schultern Saint-Simons, Fouriers und Owens steht, dreier Männer, die bei aller Phantasterei und bei allem Utopismus zu den bedeutendsten Köpfen aller Zeiten gehören und zahllose Dinge genial antizipierten, deren Richtigkeit wir jetzt wissenschaftlich nachweisen — so darf die deutsche praktische Arbeiterbewegung nie vergessen, daß sie auf den Schultern der englischen und französischen Bewegung sich entwickelt hat, ihre teuer erkauften Erfahrungen sich einfach zunutze machen, ihre damals meist unvermeidlichen Fehler jetzt vermeiden konnte. Ohne den Vorgang der englischen Trade-Unions und der französischen politischen Arbeiterkämpfe, ohne den riesenhaften Anstoß, den namentlich die Pariser Kommune gegeben, wo wären wir jetzt ?
Man muß den deutschen Arbeitern nachsagen, daß sie die Vorteile ihrer Lage mit seltnem Verständnis ausgebeutet haben. Zum erstenmal, seit eine Arbeiterbewegung besteht, wird der Kampf nach seinen drei Seiten hin — nach der theoretischen, der politischen und der praktisch-ökonomischen (Widerstand gegen die Kapitalisten) — im Einklang und Zusammenhang und planmäßig geführt. In diesem sozusagen konzentrischen Angriffe liegt gerade die Stärke und Unbesiegbarkeit der deutschen Bewegung.
Einerseits durch diese ihre vorteilhafte Stellung, andererseits durch die insularen Eigentümlichkeiten der englischen und die gewaltsame Niederhaltung der französischen Bewegung sind die deutschen Arbeiter für den Augenblick p. 542in die Vorhut des proletarischen Kampfes gestellt worden. Wie lange die Ereignisse ihnen diesen Ehrenposten lassen werden, läßt sich nicht vorhersagen. Aber solange sie ihn einnehmen, werden sie ihn hoffentlich so ausfüllen, wie es sich gebührt. Dazu gehören verdoppelte Anstrengungen auf jedem Gebiet des Kampfes und der Agitation. Es wird namentlich die Pflicht der Führer sein, sich über alle theoretischen Fragen mehr und mehr aufzuklären, sich mehr und mehr von dem Einfluß überkommener, der alten Weltanschauung angehöriger Phrasen zu befreien und stets im Auge zu behalten, daß der Sozialismus, seitdem er eine Wissenschaft geworden, auch wie eine Wissenschaft betrieben, d. h. studiert werden will. Es wird darauf ankommen, die so gewonnene, immer mehr geklärte Einsicht unter den Arbeitermassen mit gesteigertem Eifer zu verbreiten, die Organisation der Partei wie der Gewerksgenossenschaften immer fester zusammenzuschließen. […] Wenn die deutschen Arbeiter so vorangehen, so werden sie nicht gerade an der Spitze der Bewegung marschieren — es ist gar nicht im Interesse dieser Be wegung, daß die Arbeiter irgendeiner einzelnen Nation an ihrer Spitze marschieren — , aber doch einen ehrenvollen Platz in der Schlachtlinie einnehmen ; und sie werden gerüstet dastehen, wenn entweder unerwartet schwere Prüfungen oder gewaltige Ereignisse von ihnen erhöhten Mut, erhöhte Entschlossenheit und Tatkraft erheischen.
p. 696 ⅓Les ouvriers allemands ont, sur ceux du reste de l’Europe, deux avantages essentiels. Premièrement, ils appartiennent au peuple le plus théoricien de l’Europe ; de plus, ils ont conservé le sens théorique qui a si complètement disparu dans les classes soi-disant « cultivées » de l’Allemagne. S’il n’y avait pas eu précédemment la philosophie allemande, notamment celle de Hegel, le socialisme scientifique allemand — le seul socialisme scientifique qui ait jamais existé — n’eût jamais été fondé. Sans le sens théorique des ouvriers, ils ne se seraient jamais assimilé ce socialisme scientifique au point où ils l’ont fait. Et ce qui prouve quel avantage infini c’est là, c’est, d’une part, l’indifférence à l’égard de toute théorie, une des causes principales du peu de progrès du mouvement ouvrier anglais, malgré l’excellente organisation des divers corps de métier, et, d’autre part, p. 697le trouble et la confusion provoqués par le proudhonisme, dans sa forme initiale, chez les Français et les Belges ; dans sa forme caricaturée, dans la suite, par Bakounine, chez les Espagnols et les Italiens.
Le second avantage c’est que les Allemands sont venus assez tard au mouvement ouvrier, presque les derniers. De même que le socialisme allemand théorique n’oubliera jamais qu’il s’est élevé sur les épaules de Saint-Simon, de Fourier et d’Owen, trois hommes qui, malgré toute la fantaisie et l’utopie de leurs doctrines, comptent parmi les plus grands cerveaux de tous les temps et ont anticipé génialement sur d’innombrables idées dont nous démontrons à présent la justesse scientifiquement, de même le mouvement ouvrier pratique allemand ne doit jamais oublier qu’il s’est développé sur les épaules des mouvements anglais et français, qu’il a pu simplement profiter de leurs expériences chèrement acquises et éviter, à présent, leurs erreurs alors pour la plupart inévitables. Sans le passé des trade-unions anglaises et des luttes politiques ouvrières françaises, sans l’impulsion gigantesque donnée particulièrement par la Commune de Paris, où en serions-nous aujourd’hui ?
Il faut reconnaître que les ouvriers allemands ont su profiter des avantages de leur situation avec une rare intelligence. Pour la première fois depuis qu’il y a un mouvement ouvrier, la lutte est menée dans ses trois directions : théorique, politique et économique pratique (résistance contre les capitalistes) avec tant de méthode et de cohésion. C’est dans cette attaque concentrique, pour ainsi dire, qu’est la force invincible du mouvement allemand.
D’une part, en raison de leur position avantageuse, de l’autre, par suite des particularités insulaires du mouvement anglais et de la violente répression du mouvement français, les ouvriers allemands sont pour le moment placés à l’avant-garde de la lutte prolétarienne. On ne saurait prédire combien de temps les événements leur laisseront ce poste d’honneur. Mais tant qu’ils l’occuperont, ils rempliront leur devoir comme il convient, il faut l’espérer. Pour cela ils devront redoubler d’efforts dans tous les domaines de la lutte et de l’agitation. Ce sera en particulier le devoir des chefs de s’éclairer de plus en plus sur toutes les questions théoriques, de se délivrer de plus en plus de l’influence des phrases traditionnelles, appartenant aux conceptions p. 698surannées du monde, et de ne jamais oublier que le socialisme, depuis qu’il est devenu une science, veut être traité, c’est-à-dire étudié, comme une science. La tâche consistera, ensuite, à répandre, avec un zèle accru, parmi les masses ouvrières, les conceptions toujours plus claires, ainsi acquises, et à consolider de plus en plus puissamment l’organisation du parti et celle des syndicats. […] Si les ouvriers allemands continuent à agir ainsi, je ne dis pas qu’ils marcheront à la tête du mouvement — il n’est pas dans l’intérêt du mouvement que les ouvriers d’une seule nation quelconque marchent à sa tête — mais il occuperont une place honorable sur la ligne de combat ; et ils seront armés et prêts lorsque de lourdes épreuves imprévues, ou bien de grands événements exigeront d’eux beaucoup plus de courage, de décision et d’action.
De Duitse arbeiders hebben twee belangrijke voordelen boven die van het overige Europa. Ten eerste dat zij tot het meest theoretische Europese volk behoren en dat zij de zin voor theorie behouden hebben, die de zogenaamde ‘ontwikkelde mensen’ in Duitsland zo volkomen kwijt zijn geraakt. Zonder de Duitse filosofie, in het bijzonder die van Hegel, zou het Duitse wetenschappelijke socialisme — het enige wetenschappelijke socialisme dat er ooit is geweest — nooit tot stand zijn gekomen. Indien de arbeiders geen zin voor theorie hadden bezeten, zou dit wetenschappelijke socialisme hun nooit zozeer tot in hart en nieren zijn doorgedrongen als nu het geval is. En welk een onmetelijkvoordeel dat is, blijkt enerzijds uit de onverschilligheid voor alle theorie, die een van de voornaamste redenen is waarom de Engelse arbeidersbeweging, ondanks de uitstekende organisatie van de afzonderlijke vakverenigingen, zo weinig vooruitgang maakt en anderzijds uit de wanorde en de verwarring, die het proudhonisme in zijn oorspronkelijke gedaante bij Fransen en Belgen en in zijn, door Bakoenin verder tot een karikatuur gemaakte vorm bij Spanjaarden en Italianen heeft gesticht.
Het tweede voordeel is dat de Duitsers in de arbeidersbeweging, wat de tijd betreft tamelijk achteraan zijn gekomen. Zoals het Duitse theoretische socialisme nooit zal vergeten wat het aan Saint-Simon, Fourier en Owen te danken heeft, drie mannen die met al hun fantasterij en utopieën tot de knapste koppen van alle tijden behoren en talloze dingen op geniale wijze vooruitzagen, waarvan wij de juistheid nu aantonen — zo mag de Duitse, praktische arbeidersbeweging nooit vergeten dat zij zich ontwikkeld heeft door op de Engelse en Franse beweging te steunen, dat zij eenvoudig gebruik kon maken van hun duur betaalde ervaringen en hun toentertijd meestal onvermijdelijke fouten nu kon vermijden. Als de Engelse trade-unions en de Franse politieke arbeidersstrijd er niet geweest waren, als vooral de Parijse Commune niet een geweldige stoot voorwaarts gegeven had, waar zouden we dan nu zijn ?
Men zal moeten toegeven dat de Duitse arbeiders de voordelen van hun toestand met zeldzaam inzicht hebben uitgebuit. Voor de eerste maal sinds er een arbeidersbeweging bestaat, wordt de strijd naar drie kanten — de theoretische, de politieke en de praktisch-economische (verzet tegen de kapitalisten) — in eensgezindheid en samenhang en volgens plan gevoerd. In deze om zo te zeggen concentrische aanvallen liggen juist de kracht en de onoverwinnelijkheid van de Duitse beweging.
Enerzijds door hun hierboven uiteengezette voordelige positie, anderzijds door de eigenaardigheden van de Engelsen als eilandbewoners en het met geweld onderdrukken van de Franse beweging, zijn de Duitse arbeiders op het ogenblik in de voorhoede van de proletarische strijd komen te staan. Hoe lang de gebeurtenissen hen op deze erepost zullen laten, kan men niet voorspellen. Maar zolang zij deze post innemen zullen zij, hopen wij, hun plicht doen zoals het behoort. Daarvoor is een verdubbelde inspanning nodig op ieder gebied van de strijd en de propaganda. Het zal vooral de plicht van de leiders zijn, zich voortdurend beter op de hoogte te stellen van alle theoretische kwesties, zich meer en meer los te maken van de invloed van verouderde, tot de vroegere wereldbeschouwing behorende frases en voortdurend in het oog te houden dat het socialisme, nu het een wetenschap is geworden, ook als wetenschap behandeld, d.w.z. bestudeerd wil worden. Het zal er op aankomen het op deze wijze verworven, steeds helderder wordende inzicht met nog meer ijver onder de arbeidersmassa’s te verbreiden en de organisatie, zowel van de partij als van de vakverenigingen, steeds nauwer te laten samengaan. […] Als de Duitse arbeiders zo vooraangaan, zullen zij weliswaar niet aan de spits van de beweging marcheren — het is helemaal niet in het belang van deze beweging dat de arbeiders van een bepaalde natie aan haar spits marcheren — maar zij zullen toch een eervolle plaats in de voorhoede innemen; zij zullen gewapend klaar staan wanneer óf onverwacht zware beproevingen óf geweldige gebeurtenissen nog meer moed, nog meer vastberadenheid en energie van hen eisen.
The German workers have two important advantages over those of the rest of Europe. First, they belong to the most theoretical people of Europe, and have retained the sense of theory which the so-called “educated” classes of Germany have almost completely lost. Without German philosophy, particularly that of Hegel, German scientific Socialism — the only scientific Socialism that has ever existed — would never have come into being. Without the workers’ sense of theory this scientific Socialism would never have entered their flesh and blood a much as is the case. What an incalculable advantage this is may be seen, on the one hand, from the indifference to theory which is one of the main reasons why the English working-class movement crawls along so slowly in spite of the splendid organisation of the individual trades, and on the other hand, from the mischief and confusion wrought by Proudhonism in its original form among the French and Belgians and in the form further caricatured by Bakunin among the Spaniards and Italians.
The second advantage is that, chronologically speaking, the Germans were about the last to come into the workers' movement. Just as German theoretical socialism will never forget that it rests on the shoulders of Saint-Simon, Fourier and Owen — three men who, in spite of all their fantastic notions and all their utopianism, stand among the most eminent thinkers of all time and whose genius anticipated in numerable things the correctness of which is now being scientifically proved by us — so the practical workers' movement in Germany ought never to forget that it developed on the shoulders of the English and French movements, that it was able simply to utilise their dearly paid experience and could now avoid their mistakes, which were then mostly unavoidable. Where would we be now without the precedent of the English trade unions and French workers' political struggles, and especially without the gigantic impulse of the Paris Commune ?
It must be said to the credit of the German workers that they have exploited the advantages of their situation with rare understanding. For the first time since a workers' movement has existed, the struggle is being waged pursuant to its three sides — the theoretical, the political and the economico-practical (resistance to the capitalists) — in harmony and in its interconnections, and in a systematic way. It is precisely in this, as it were concentric, attack that the strength and invincibility of the German movement lies.
Due to this advantageous situation, on the one hand, and to the insular peculiarities of the English and the forcible suppression of the French movement, on the other, the German workers stand for the moment in the vanguard of the proletarian struggle. How long events will allow them to occupy this place of honour, cannot be foretold. But let us hope that as long as they occupy it they will fill it fittingly. This demands redoubled efforts in every field of struggle and agitation. In particular, it will be the duty of the leaders to gain an ever clearer insight into all theoretical questions, to free themselves more and more from the influence of traditional phrases inherited from the old world outlook, and constantly to keep in mind that socialism, since it has become a science, demands that it be pursued as a science, that is, that it be studied. T h e task will be to spread with increased zeal among the masses of workers the ever more lucid understanding thus acquired and to knit together ever more strongly the organisation both of the party and of the trade unions. […] If the German workers progress in this way, they will not be marching exactly at the head of the movement — it is not at all in the interest of this movement that the workers of any particular country should march at its head — but will occupy an honourable place in the battle line ; they will stand armed for battle when either unexpectedly grave trials or momentous events demand of them added courage, added determination and energy.