Dominique Meeùs
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Chapitre premier. Objet et méthode

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P. 179-189

p. 182⅘[…] les forces massives de production engendrées dans le cadre du mode de production capitaliste et que celui-ci ne peut plus maîtriser, n’attendent que la prise de possession par une société organisée en vue d’une coopération planifiée, pour assurer à tous les membres de la société les moyens d’existence et de libre développement de leurs facultés, et cela dans une mesure toujours croissante.

Sur le plan littéraire, c’est une belle image que ces forces qu’on ne peut plus maîtriser (comme la vapeur qui soulève le couvercle) et qui attendent leur libération. Je crains que ce ne soit pas tout à fait juste. Des forces qu’on ne peut plus maîtriser semblent pleines de vitalité. Dans la crise d’aujourd’hui (la crise de 1973, qui, en 2015, fait un peu plus de quarante ans), on a plutôt l’impression de forces étouffées par le mode de production. Dans sa volonté de combattre Dühring, il part dans de belles envolées qui sont parfois trop belles pour être justes. Plus loin :

p. 188⅘[…] dans toute période de fièvre de la production et dans toute banqueroute consécutive à cette période, prouve qu’elle [la bourgeoisie] est devenue incapable de continuer sur les forces productives qui échappent à sa puissance ; […] En d’autres termes : cela vient du fait que les forces productives engendrées par le mode de production capitaliste moderne, ainsi que le système de répartition des biens p. 189qu’il a créé, sont entrés en contradiction flagrante avec ce mode de production lui-même, et cela a un degré tel que devient nécessaire un bouleversement du mode de production […] créé

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