Manuel d’économie politique de l’Académie des sciences de l’URSS
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Le capital de prêt est le capital-argent que son possesseur met pour un temps à la disposition du capitaliste contre une rétribution sous forme d’un intérêt de prêt. L’intérêt de prêt est une partie du profit du capitaliste industriel, remise au propriétaire du capital de prêt.
Le crédit capitaliste est une forme du mouvement du capital de prêt. Ses formes essentielles sont le crédit commercial et le crédit bancaire. Les banques concentrent dans leurs mains les fonds liquides de la société et les mettent sous forme de capital-argent à la disposition des capitalistes exploitants : industriels et commerçants. Les progrès du crédit accentuent les contradictions capitalistes. La séparation de la propriété du capital et de l’emploi du capital dans la production met en évidence le caractère parasite de la propriété capitaliste.
La société par actions est une forme d’entreprise dont le capital est composé des apports effectués par les participants, possesseurs d’un nombre déterminé d’actions, en proportion des fonds investis par chacun d’eux. Dans les sociétés par actions le gros capital met la main sur les ressources des petits et moyens capitalistes et les utilise dans son intérêt Les sociétés par actions renforcent la centralisation du capital.
Avec le développement du crédit, les billets de banque, monnaie de crédit émise par les banques en contrepartie des lettres de change, prennent une large extension. Les classes, dominantes de la société capitaliste utilisent l’émission du papier-monnaie pour renforcer l’exploitation des travailleurs. Au moyen de l’inflation, les dépenses de l’État retombent sur le dos des masses populaires. Les réformes monétaires sont faites par les États capitalistes aux dépens des travailleurs.