Dominique Meeùs
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À propos du projet de révision du programme
Textes ancien et nouveau

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Œuvres, tome 24, p. 479-493.

Voici le texte nouveau sur lequel portait la discussion qui précède.

Le capitalisme mondial en est arrivé aujourd’hui, approximativement depuis le début du 20e siécle, au stade impérialiste. L’impérialisme ou époque du capital financier est ce haut niveau de développement de l’économie capitaliste où les associations monopolistes (syndicats patronaux, cartels, trusts) out acquis une importance décisive, où le capital bancaire, parvenu à un degré extrême de concentration, a fusionné avec le capital industriel, où l’exportation du capital dans les pays étrangers a revêtu de très grandes proportions, où l’univers est déjà territorialement divisé entre les pays les plus riches et où le partage économique du monde entre les trusts internationaux a commencé.

Les guerres impérialistes, c’est-à-dire les guerres pour la domination du monde, pour les marchés du capital bancaire, pour l’étranglement des nationalités petites et faibles, sont inévitables dans cette conjoncture. Et telle est précisément la première grande guerre impérialiste, celle de 1914-1917.

Le degré exceptionnellement élevé de développement du capitalisme mondial en général ; la substitution du capitalisme monopoliste à la libre concurrence ; la formation par les banques, et aussi par les associations de capitalistes, d’un appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition ; la hausse des prix et l’oppression croissante de la classe ouvrière par les syndicats patronaux, en fonction du développement des monopoles capitalistes, ainsi que les immenses difficultés de la lutte économique et politique de la classe ouvrière ; les horreurs, les calamités, la ruine, la barbarie engendrées par la guerre impérialiste, — c’est ce qui fait que le capitalisme, p. 483au degré actuel de son évolution, devient l’ère de la révolution prolétarienne, socialiste.

Cette ère s’est ouverte.

Seule la révolution prolétarienne, socialiste, peut sortir l’humanité de l’impasse créée par l’impérialisme et par les guerres impérialistes. Quels que soient les difficultés de la révolution et ses échecs temporaires éventuels, ou les vagues de la contre-révolution, la victoire finale du prolétariat est inéluctable.

Aussi les conditions objectives mettent-elles à l’ordre du jour de l’époque que nous vivons la préparation directe du prolétariat, dans tous les domaines, à la conquête du pouvoir politique pour l’application des mesures économiques et politiques qui constituent le fond même de la révolution socialiste.

P. 482-483.
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