- EBCDIC (IBM, 1964), 256 caractères dont 64 de contrôle, ce qui fait 192 effectifs.
— Nombreuses variantes, la page 37 correspondant pour l’essentiel à Latin 1, mais
pas dans le même ordre. On peut considérer que c’est l’ancêtre de tous les systèmes,
maintenant obsolètes, qui ont précédé Unicode.
- Code page 437 de l’adaptateur graphique monochrome MDA du PC (IBM, 1981), puis des
CGA, EGA, VGA et cetera, extension d’ASCII, 256 caractères, moins 32 dingbats (comme
possible interprétation des codes de contrôle d’ASCII) et 48 semi-graphiques, donc
170 plutôt « textuels ». — Diverses variantes, dont la page 850 couvre pratiquement
Latin 1, remplacent 15 des semi-graphiques par des lettres et font certains autres
choix de lettres à d’autres positions.
- MCS (Multinational Character Set, Digital Equipement Corporation pour le terminal
VT220, 1983).
- ECMA-94 (alors European computer manufacturers association, en concertation avec ANSI,
1985), latin 1, puis variantes pour d’autres langues (1986), basé sur le MCS.
- ISO 8859-1 (1987), informellement Latin 1, adoption d’ECMA-94 comme norme, 192 caractères
— plusieurs caractères manquants dont les guillemets anglo-saxons simples et doubles,
donc l’apostrophe (qui manquent aussi dans la variante ISO 8859-15). Bien qu’incomplet,
Latin 1 est considéré comme l’alphabet latin « occidental ».
- Windows-1252, ajoute 27 caractères (dont les guillemets anglais et allemands) à l’ISO 8859-1,
ce qui monte à 219 caractères.
- Mac Roman est l’encodage propre au Macintosh de 223 caractères étendant Latin 1, mais
dans un autre ordre qu’ISO 8859-1 et Windows-1252.
Tous ces systèmes et leurs variantes sont insuffisants, même pour les seules langues
en caractères latins, dans un contexte de mondialisation. Il est inqualifiable que
des sites Web et des bases de données MySQL ou autres derrière des applications sur
ces sites soient toujours en ISO 8859-1 ou en Windows-1252 au vingt-et-unième siècle.
Si on fait remonter le Latin 1 à l’EBCDIC, ces sites sont (j’écris ceci en 2011) presque
un demi-siècle en retard. Unicode a vingt ans. Dans une page Web, on peut désigner
comme des entités nommées quelques uns des caractères manquants dans ces encodages
antiques, mais se mettre volontairement, par négligence ou par ignorance dans la nécessité
de se limiter à moins de 256 caractères, c’est réactionnaire.