Dominique Meeùs
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Auteurs : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
Auteur-œuvres : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z,
Les sociétés de chasseurs-collecteurs dont on a relaté les observations, qu’on a étudiées, ne sont pas les survivantes de nos ancêtres lointains et ce qu’on y observe n’est donc pas un témoignage direct de notre passé. En particulier, les sociétés étudiées par Margaret Mead avaient plus ou moins de contacts avec la « civilisation ». Ce qui me frappe, c’est que ce sont les cultures très élaborées (en particulier sur les rapports entre les hommes et les femmes et leur place dans la société) et l’énorme différence entre les cultures de sociétés voisines. Si de telles sociétés peuvent nous éclairer sur le passé de l’humanité, la première leçon à en tirer, c’est l’extraordinaire diversité. On doit donc en conclure que les questions telles que « comment vivaient les hommes préhistoriques ? », « quand sont-ils passé à tel “stade” ? » n’ont pas de sens. Les différentes espèces du genre Homo, les différents groupes de l’espèce Homo sapiens ont envahi la Terre. Ils ont connu des organisations sociales très différentes évoluant de manière différente. À la question de l’histoire (au singulier) de l’humanité primitive (au singulier) aucune réponse n’est meilleure qu’une autre, aucune n’a plus de valeur scientifique. Toutes ne peuvent, à vrai dire, pas avoir la moindre valeur scientifique, puisque la question, si on la pose au singulier, est tout simplement absurde.