Bibliographie générale |
Jouvet, M. (1992). Le sommeil et le rêve. Paris: Éditions Odile Jacob. Added by: Dominique Meeùs (2009-05-05 19:54:54) Last edited by: Dominique Meeùs (2016-05-30 21:23:52) |
Resource type: Book Languages: Français ID no. (ISBN etc.): ISBN 2-7381-0154-2 BibTeX citation key: Jouvet1992 View all bibliographic details |
Categories: Biologie, Psychologie Keywords: cerveau, neurobiologie, rêve, sciences cognitives Creators: Jouvet Publisher: Éditions Odile Jacob (Paris) |
Views: 1/1721 Views index: 39% Popularity index: 9.75% |
Librairie
Pêle-Mêle, Bruxelles
Added by: Dominique Meeùs |
Date d’achat
samedi 2 mai 2009
Added by: Dominique Meeùs |
Quotes |
p.13, Chapter 1. Dans le labyrinthe du sommeil
Je ne crois pas que dans la science il puisse y avoir une démarche très cohérente. Je ne crois pas, non plus, qu’il soit possible d’ « administrer » la recherche. S’il y a un domaine où il faut laisser le plus de liberté, c’est bien celui de la recherche. L’ « administrer » ce serait forcément le faire en fonction de certains dogmes, de certaines vérités. Or, par définition, plus une vérité est connue, plus elle est médiatisée, plus elle a de chances de bloquer les autres voies de la recherche.
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Keywords: dogme liberté de la recherche paradigme recherche science |
pp.14-15, Chapter 1. dans le labyrinthe du sommeil
Il y a des exemples comme ça, dans l’histoire des sciences : tout un courant de la connaissance se gèle pendant dix, vingt ans, avant que ça reparte. Prenez l’histoire du rêve. Le premier qui a vraiment essayé de le situer dans le sommeil, de le doter d’une structure temporelle, c’est Alfred Maury, qui était professeur au Collège de France. La théorie en vogue à l’époque disait que l’esprit, étant immatériel, voyageait en tous sens, pendant que le corps subissait la « mort périodique » du sommeil. Alfred Maury a réussi à infirmer cette idée. Il lui a substitué son interprétation du rêve comme accident épisodique, phase intermédiaire entre le sommeil et l’éveil. Sa conception a littéralement parasité les chercheurs qui se sont occupés ensuite de la question. Il a fallu, en fait, attendre la guerre de 1939-1945 — car c’est la guerre qui fait avancer la recherche! — pour qu’on dispose facilement d’appareils permettant l’enregistrement des microvolts. Et, en 1957, des neurophysiologistes de Chicago, en étudiant le mouvement des yeux des dormeurs, ont pris conscience de leur périodicité. Mais, comme l’électroencéphalogramme était identique à celui de l’endormissement — et que les idées de Maury persistaient encore —, ils ont pensé que le rêve n’était qu’un retour du sommeil léger. Si bien que leur découverte qui aurait dû faire un énorme bruit n’en a pas fait beaucoup. Et le paradigme — prenons le mot, bien que je ne l’aime pas — du rêve demi-réveil, demi-sommeil, est resté bloqué où il était. Comme je l’ai dit, c’est totalement par hasard, en étudiant les mécanismes d’apprentissage du chat, que François Michel et moi sommes arrivés par l’autre côté, en 1958. Nous nous sommes aperçus que le rêve n’était ni du sommeil ni de l’éveil. Et que c’était donc obligatoirement un troisième état de cerveau, aussi différent du sommeil que celui-ci l’est de l’éveil. Added by: admin Keywords: sommeil pardoxal paradigme |
p.24, Chapter 1. Dans le labyrinthe du sommeil
Faut-il alors admettre que le programme génétique mis en jeu pendant le développement pré- et postnatal soit responsable, une fois pour toutes, des innombrables et subtiles connexions interneuronales à l’origine de tel ou tel trait de caractère, pendant toute une existence ? C’est tout simplement impossible, d’une part parce que la programmation génétique de milliers de milliards de connexions synaptiques nécessiterait un nombre de gènes bien supérieur à celui qui existe dans le génome, et, d’autre part, parce que les influences de l’environnement finiraient par altérer définitivement ces connexions.
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Keywords: cerveau complexité connexion nerveuse connexion synaptique contenu d’information environnement gène génome ordre de grandeur plan programme génétique quantité d’information synapse |