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Changeux, J.-P. (1984). L’homme neuronal 5th ed. Paris: Fayard. 
Added by: admin (2009-04-20 21:35:12)   Last edited by: Dominique Meeùs (2011-01-02 15:35:12)
Resource type: Book
ID no. (ISBN etc.): ISBN 2-01-009635-5
BibTeX citation key: Changeux1983b
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Categories: Biologie
Keywords: cerveau, esprit, neurone
Creators: Changeux
Publisher: Fayard (Paris)
Views: 4/1980
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Quotes
p.7, Chapter Préface   L’Homme neuronal est né en 1979 d’un entretien avec Jacques-Alain Miller et ses collègues de la revue 0micar?, devenue entre-temps l’Âne. Ce dialogue à bâtons rompus entre psychanalystes et neurobiologistes eut le mérite de démontrer, contre toute attente, que les protagonistes pouvaient se parler, même s’entendre. On oublie souvent que Freud était neurologue de métier mais, depuis son Esquisse d’une Psychologie scientifique de 1895, les multiples avatars de la psychanalyse ont coupé celle-ci de ses bases proprement biologiques. Ce dialogue renoué avec les sciences « dures » est-il le signe d’une évolution des idées, d’un retour aux sources, voire, pourquoi pas, d’un nouveau départ ?
     Autre signe positif de cette rencontre : elle a permis de mesurer la distance qui reste à parcourir pour que ces échanges de vues deviennent constructifs et qu’une synthèse enfin émerge. Peut-être le moment est-il venu de réécrire l’Esquisse, de jeter les bases d’une biologie moderne de l’esprit ?   Added by: admin
Keywords:   biologie cerveau esprit neurobiologie neurologie psychanalyse psychisme psychologie
Comments:
Comparer (Prochiantz, 1989, p.84)

Prochiantz, A. (1989). La construction du cerveau. Paris: Hachette.   Added by: admin  (2009-04-20 22:20:46)
p.8, Chapter Préface   Les sciences de l’homme sont à la mode. On parle et on écrit beaucoup, que ce soit en psychologie, en linguistique ou en sociologie. L’impasse sur le cerveau est, à quelques exceptions près, totale. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu paraît beaucoup trop important pour cela. Cette négligence délibérée est cependant de date relativement récente. Est-ce par prudence ? Peut-être craint-on que les tentatives d’explication biologique du psychisme ou de l’activité mentale ne tombent dans les pièges d’un réductionnisme simpliste ? Alors on préfère déraciner les sciences humaines de leur terreau biologique. Conséquence surprenante : des disciplines au départ « physicalistes », comme la psychanalyse, en sont venues à défendre, sur le plan pratique, le point de vue d’une autonomie quasi complète du psychisme, revenant à leur corps défendant au traditionnel clivage de l’âme et du corps.   Added by: admin
Keywords:   âme biologie cerveau dualisme esprit idéalisme matérialisme psychisme psychologie sciences humaines
Comments:
Comparer (Prochiantz, 1989, pp.78–80)

Prochiantz, A. (1989). La construction du cerveau. Paris: Hachette.   Added by: admin  (2009-04-20 22:21:31)
p.125, Chapter 4. Passage à l’acte   L’homme agit sur son environnement et communique avec ses semblables par le mouvement de ses lèvres, de ses yeux, de ses mains, par un ensemble de performances motrices que l’on qualifie en général de conduites ou comportements. Leur étude s’est cristallisée dès 1913 autour d’un mouvement scientifique très dynamique créé par J.B. Watson, le behaviorisme. Soucieux de bannir le subjectif de l’observation scientifique, le behaviorisme ne prit en considération que les relations « externes » pouvant exister entre la variation du milieu, ou stimulus, et la réponse motrice déclenchée. Il suffisait de connaître ces règles pour expliquer une conduite. À quoi bon s’intéresser au contenu de la « boîte noire » intercalée entre le stimulus et la réponse ? Cette étroitesse de vue, on pouvait s’y attendre, conduisit les sciences du comportement, et, avec elles, beaucoup de sciences humaines, à une impasse.   Added by: admin
Keywords:   behaviorisme
p.161, Chapter 5. Les objets mentaux   Le cerveau, machine à penser ? Bergson, dans Matière et Mémoire, écrivait que « le système nerveux n’a rien d’un appareil qui servirait à fabriquer ou même à préparer des représentations ». La thèse développée dans ce chapitre est l’exact contre-pied de celle de Bergson.   Added by: admin
Keywords:   Bergson cerveau pensée représentation
pp.165-166, Chapter 5. Les objets mentaux   Les images mentales, telles que nous venons de les définir, surgissent de manière spontanée et volontaire, en l’absence physique de l’objet. Elles mettent en œuvre la mémoire. Par définition, ce sont des images de mémoire, distinctes d’une sensation ou d’une perception qui, l’une et l’autre, ont lieu en présence de l’objet. Jusqu’à ce chapitre, le terme « sensation » a été employé, à dessein, pour désigner le résultat immédiat de l’entrée en activité de récepteurs sensoriels, réservant le terme « perception » pour l’étape finale qui, chez le sujet alerte et attentif, aboutit à la reconnaissance et à l’identification de l’objet.   Added by: admin
Keywords:   image mentale mémoire perception sensation
p.167, Chapter 5. Les objets mentaux   Essayons d’abord de préciser ce que l’on entend habituellement par « concept ». Faisons ensemble le chemin suivant : nous nous promenons boulevard Saint-Germain à la recherche de sièges anciens ; dans une première boutique, on remarque une caqueteuse d’époque Renaissance ; dans une autre, une chaise à haut dossier Louis XIII, ou encore une ponteuse de style Louis XVI. Dans tous les cas, malgré des différences notables de forme et de style, on n’hésitera pas à qualifier ces sièges de chaises. Ils possèdent en effet des traits et des propriétés communs, une fonction identique, qui permet de les regrouper sous le même concept. Ce faisant, nous avons évidemment éliminé les fauteuils. Former le concept « chaise » revient ainsi à répartir des objets dans la catégorie « chaise » et à en exclure les fauteuils. Ce classement en catégories nous a conduits à négliger les différences de forme et de décor existant entre la chaise Louis XIII et la ponteuse Louis XVI. La formation du concept « chaise » s’est accompagnée d’une élimination de détails parfois importants, d’une schématisation, voire d’une abstraction. Le concept devient ce que Rosch (1975) appelle un prototype de l’objet qui rassemble les traits caractéristiques partagés par des chaises différentes.
     Ce concept-prototype est mémorisé. Il peut être évoqué, par exemple, par l’audition du mot chaise, mais aussi, spontanément, de manière volontaire, en l'absence d’un stimulus sensoriel. Enfin, il peut être comparé au percept primaire de la ponteuse Louis XVI ou du fauteuil à la Reine, et accepté ou rejeté. Il possède donc plusieurs propriétés des images de mémoire. Le concept apparaît comme une image simplifiée, « squelettique », réduite aux traits essentiels, formalisée, de l’objet désigné. Une parenté se dessine entre le percept, l’image et le concept, et en suggère la même matérialité neurale.   Added by: admin
Keywords:   paradigme ressemblance de famille abstraction concept image mentale mot perception prototype Wittgenstein
Comments:
Je serais tenté de dire paradigme autant que prototype. Je veux dire que les chaises que nous connaissons nous servent d’exemples (sur base desquels nous construisons le concepts) qui nous permettront d’admettre toutes les chaises que nous ne connaissons pas encore par ressemblance de famille au sens de Wittgenstein.   Added by: admin  (2009-04-23 05:18:12)
p.170, Chapter 5. Les objets mentaux   Jusqu’à ce point du chapitre, sauf dans son introduction, le mot « neurone » n’est pas apparu sous forme écrite. Il n’a été question que de « machine cérébrale » et des calculs qu’elle effectue sur les objets mentaux. Comme leur nom l’indique, ces objets appartiennent au mental et se situent à un niveau d’organisation très supérieur à celui de la cellule nerveuse. Faut-il pour autant les considérer comme détachés de celle-ci ? La méthode suivie au cours des chapitres précédents nous conduit à adopter l’attitude exactement inverse. La machine cérébrale est un assemblage de neurones et notre problème consiste désormais à rechercher les mécanismes cellulaires qui permettent de passer d’un niveau à l’autre, de disséquer puis de reconstruire les « objets mentaux » à partir des activités élémentaires d’ensembles définis de neurones.   Added by: admin
Keywords:   machine cérébrale mental neurone niveau niveau épistémologique niveau d’organisation objet mental réduction réductionnisme reconstruction
pp.170-171, Chapter 5. Les objets mentaux   Les images mentales, les concepts sont des objets de mémoire. Depuis Pavlov, le behaviorisme et Skinner, la « réaction conditionnelle » a été retenue comme le meilleur, voire parfois l’unique modèle élémentaire de mémoire. Peut-elle servir de point de départ à notre entreprise de construction des objets mentaux ?
Dickinson (1980) a récemment soumis le schéma de la réaction conditionnelle à un réexamen très critique. Reprenons l’exemple bien connu du rat blanc de laboratoire que l’on expose à un stimulus neutre, par exemple une lumière, associé quelques secondes plus tard à un choc électrique douloureux. Après un nombre répété d’expériences douloureuses, l'expérimentateur averti constate que le rat change de comportement au moment où la lampe s’allume et avant de recevoir la décharge électrique dans les pattes. Il s’immobilise, se ramasse sur lui-même. C'est le comportement de frayeur : le « freezing behavior ». Pour le behavioriste, le rat a simplement appris une nouvelle réponse à la lumière.
L’autre interprétation, « cognitiviste », dérivée du travail fondamental de Tolman (1948) sur les « cartes cognitives chez le rat et l’homme », diffère radicalement. La réaction de frayeur fait partie du répertoire des conduites naturelles du rat et se manifeste dans n’importe quelle situation aversive. Elle n’est pas apprise. Le rat apprend seulement que la lumière précède le choc électrique. Il anticipe la venue du choc, forme une nouvelle « structure mentale » qui se manifeste indirectement par l’actualisation d’un comportement automatique. Cette interprétation devient évidente dans le cas de l’expérience suivante, réalisée par Rizley et Rescorla (1972).
Le rat est maintenant soumis à des séances d’entraînement où la lumière, au lieu d’être associée à un choc électrique, est appariée à un signal « neutre » pour le rat : un son. Le rat ne change pas de comportement. Pour le behavioriste, il n’a rien appris. Maintenant, on associe la lumière à un choc électrique, puis on déclenche le signal sonore. Le son provoque la réaction de frayeur, bien qu’il n’ait jamais été apparié au choc électrique. Pendant les premières séances d’entraînement s’est mise en place une représentation inteme, silencieuse sur le plan comportemental, un concept qui couple lumière et son. Lorsque l’un des composants de ce concept est associé au choc électrique, son évocation déclenche l’actualisation de la réaction de frayeur. Les objets mentaux se forment ainsi même chez le rat ! Le réexamen de la mémoire animale aboutit à la même conclusion que la recherche sur les images mentales chez l’homme. Il suggère en outre que les schémas classiques de la réaction conditionnelle n’ont pas la généralité espérée. Ils ne peuvent servir de point de départ pour construire les objets de mémoire.   Added by: admin
Keywords:   apprentissage behaviorisme cognitivisme concept image mentale mémoire objet mental Pavlov réaction conditionnelle réflexe conditionné représentation Skinner
p.271, Chapter 6. Le pouvoir des gènes   Qu’est-ce que 200 000 ou même 1 000 000 de gènes devant le nombre de synapses du cerveau humain, ou même devant le nombre de singularités neuronales en principe repérables dans le cortex cérébral de l’homme ? Il ne peut exister de correspondance simple entre la complexité d’organisation du génome et celle du système nerveux central. L’aphorisme : « un gène — un enzyme » de Beadle et Tatum (1941), en aucune manière ne devient : « un gène — une synapse ». Alors, comment expliquer que l’organisation si complexe du système nerveux central des vertébrés, se construise, de manière reproductible, à partir d’un si petit nombre de déterminants génétiques ? La réponse est à chercher dans la manière dont cette complexité se construit au cours du développement embryonnaire […]   Added by: admin
Keywords:   complexité gène génome neurone ordre de grandeur synapse
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