Bibliographie générale |
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Sève, L. (1980). Une introduction à la philosophie marxiste suivie d’un vocabulaire philosophique. Paris: Éditions sociales. Added by: admin (2009-01-18 21:53:00) |
Resource type: Book ID no. (ISBN etc.): ISBN 2-209-05377-3 BibTeX citation key: Seve1980 View all bibliographic details ![]() |
Categories: Marxisme, Philosophie Keywords: dialectique, Engels, Hegel, idéalisme, Marx, matérialisme Creators: Sève Publisher: Éditions sociales (Paris) |
Views: 2/2305 Views index: 53% Popularity index: 13.25% |
Quotes |
p.37, Chapter 1. Penser dialectiquement
Toute claire compréhension des textes comme des problèmes philosophiques présuppose donc l’examen attentif des rapports entre le langage, la pensée et la vie réelle. Comment la pensée, à travers le langage, peut-elle se détacher de la réalité ? C’est la question, primordiale, de la nature et des pièges de l’abstraction, c’est-à-dire, plus généralement, du processus de la connaissance.
Added by: admin
Keywords: langage pensée réalité abstraction |
pp.37-38, Chapter 1. Penser dialectiquement
Le point de départ de toute connaissance, dans l’histoire de l’humanité comme dans la biographie de chaque individu, ce sont les images mentales qui résultent de l’action de la réalité matérielle sur les organes des sens […] Mode primordial de la connaissance, l’image sensible est à la fois concrète et particulière. Elle est concrète, c’est-à-dire que m’y sont donnés […] les divers aspects immédiats de son objet. […] Étant concrète, l’image est toujours particulière, et même singulière, unique, c’est-à-dire qu’elle est l’image de cette réalité-ci, différente de celle-là, et de toute autre, ne serait-ce que par quelque détail. Mais justement pour cette raison, si elle est le point de départ de toute connaissance, l’image est vouée à demeurer son degré primitif, borné, inessentiel, parce qu’y demeure enfoui au sein du particulier ce qui dans l’objet a une signification générale ; parce que, inséparable des aspects changeants des choses et de leurs rapports variables entre elles et avec moi-même, elle ne saisit pas ce qui définit chacune d’elle en propre et de manière permanente. […] C’est donc que la consistance véritable des choses se situe au-delà de ce qu’en reflète la connaissance sensible, et ne peut être atteinte que par une connaissance d’un autre ordre : celle non plus des sens mais de l’intellect — de ce que la philosophie classique appelle l’entendement. Added by: admin Keywords: image mentale particulier singulier image sensible concret connaissance sensible entendement Comments: Quand Sève dit ici que l’image est particulière, il confond déjà l’image et la chose. Les images sont toutes différentes (qu’elles soient du même objet ou d’objets différents) et donc une image est forcément singulière, mais ce n’est pas cette trivialité qui est visée ici. Ce que Sève a en vue, c’est que l’image est l’image d’une chose singulière (« cette réalité-ci »), ne donne de connaissance que du particulier. Ensuite, même si c’est une image d’une chose singulière, l’image dépasse d’emblée le particulier de la chose et comporte une dimension de généralité : il n’y a pas d'image mentale qui ne soit d’emblée une représentation et le cerveau humain est ainsi fait qu’il n’y a pas de représentation sans un début de conceptualisation. (Personne ne peut avoir l’image d’une table particulière sans y associer le nom commun « table ».) Le général est donc présent (et non « enfoui ») dès le début dans notre vision du particulier. L’entendement répond à deux problèmes distincts : celui de l’essence (« ce qui dans l’objet a une signification générale ») et celui de la conservation d’identité (« ce qui définit chacune […] de manière permanente »). Added by: admin (2009-03-15 23:21:34) |