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Madaule, J. (1953). La pensée historique de toynbee. In Le monde et l’Occident (pp. 9–65). Paris: Desclée De Brouwer.  
Added by: Dominique Meeùs 2010-07-30 00:12:20 Pop. 0%
      Mais en réalité, toute sa méthode en est le contre-pied [du matérialisme historique]. Jamais historien ne fut plus que Toynbee « idéaliste » au sens que les marxistes donnent à ce mot. S’il n’est pas insensible aux injustices sociales ; s’il accorde une très grande importance aux rivalités de classes, il n’évoque à peu près jamais, ou d’une façon très furtive, les rapports de production qui, selon les marxistes, contiennent l’explication dernière de l’Histoire. Pour Toynbee, ce sont, à coup sûr, des élites et des idées qui mènent le monde. Les masses ne jouent dans l’Histoire qu’un rôle passif. Tout va bien quand elles suivent ; tout se gâte quand elles commencent à ne pas suivre. Il est vrai qu’alors elles tirent de leurs souffrances les religions de salut.
     Nous touchons ici à un autre aspect de la pensée de Toynbee. Si, à certains égards, sa méthode rappelle celle des Sciences naturelles ; à un autre point de vue elle est imprégnée d’un moralisme à base chrétienne et n’est pas sans présenter plus d’une ressemblance avec la pensée de Simone Weil. La source est, d’ailleurs, un peu la même. Au fond Toynbee est avant tout un helléniste. Il invoque très souvent les mythes grecs et, quand il nous rappelle, à plusieurs reprises, le mot d’Eschyle, suivant lequel nous apprenons par la souffrance, comment n’évoquerions-nous pas les commentaires de Simone Weil sur Prométhée ? La souffrance est donc, selon lui, une source de connaissance et de spiritualité. Ce ne sont pas ceux qui jouissent, mais ceux qui souffrent qui sont le moteur de l’Histoire.
Weber, M. (2001). Économie et société dans l’antiquité: Précédé de les causes sociales du déclin de la civilisation antique C. Colliot-Thélène & F. Laroche, Trans. Paris: Éditions La Découverte.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2011-08-15 07:01:07 Pop. 0%
      … hommes étaient bon marché, et ils l’étaient à cause des caractéristiques des guerres constantes de l’Antiquité. La guerre, dans l’Antiquité, est en même temps une chasse aux esclaves : elle ne cesse de faire des apports au marché d’esclaves et favorise de façon inouïe le travail non libre et l’accumulation des hommes. Cela condamna l’activité libre à l’immobilisme et la fixa au stade du travail salarié sans capitaux pour une clientèle locale [auf der Stufe der besitzlosen Kunden-Lohnarbeit]. Cela empêcha le développement, entre des entrepreneurs libres utilisant un travail salarié libre, d’une concurrence pour la vente sur le marché et, ce faisant, la prime économique qui va à toute découverte qui économise le facteur travail, comme cela se fit à l’époque moderne. Dans 1’Antiquité, au contraire, le poids économique du travail non libre dans l’οἶκος croît régulièrement. Seuls les propriétaires d’esclaves peuvent, en divisant le travail des esclaves, satisfaire leurs besoins et augmenter leur niveau de vie. Seule l’entreprise esclavagiste est en mesure, au-delà de la satisfaction de ses besoins intemes, de produire de plus en plus pour le marché.
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