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Gouyon, P.-H., Henry, J.-P., & Arnould, J. (1997). Les avatars du gène: La théorie néo-darwinienne de l’évolution. Paris: Belin.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2012-11-11 11:49:16 Pop. 0%
      L’eugénique est une discipline apparue au cours des années 1910, dans les pays anglo-saxons pour l’essentiel (Allemagne comprise), ainsi qu’en France. Le terme est employé dès 1883 par Francis Galton pour désigner « l’étude des éléments contrôlables socialement qui peuvent améliorer ou détériorer les qualités raciales des futures générations, physiquement ou mentalement ». Pourquoi un tel intérêt chez Galton ? L’ historien Bernard Norton se rallie à l’hypothèse émise par Ray Fancher et Daniel Kevles : reconnu par les siens comme un génie, le jeune Galton échoue à l’Université de Cambridge ; « cet échec fit naître une curiosité passionnée pour l’origine du succès intellectuel et un désir non moins passionné d’expliquer son propre insuccès ». Après avoir lu L’Origine des espèces, il décide que « tous les caractères humains, et, par exemple, les capacités intellectuelles, [sont] déterminés par l’hérédité plutôt que par le milieu. Ceci explique limites de sa propre capacité » tout en ouvrant une nouvelle vision du monde. Nous laissons à Norton la responsabilité de l’hypothèse. Toujours est-il que le projet de Galton est d’imiter la nature à l’égard de l’espèce humaine, de faire sortir la société de l’âge du christianisme pour la faire entrer dans un âge post-darwinien, celui de la «bonne naissance» et de l’amélioration dirigée, autrement dit l’âge de l’eugénique. Dans cet esprit est créée en 1907 la Société d’éducation eugénique dont l’un des directeurs est le fils de Charles Darwin, Léonard Darwin ; elle publie la Revue d’Eugénique (Eugenics Review).
Thomson, G. (1973). Les premiers philosophes M. Charlot, Trans. Paris: Éditions sociales.  
Added by: Dominique Meeùs 2010-02-07 21:37:31 Pop. 0%
      Solon prétendait qu’en se tenant à mi-chemin entre les classes opposées et en imposant de la mesure à leurs ambitions, qui elles-mêmes sont illimitées, il avait réalisé la justice sociale. C’est la première fois qu’apparaît dans la pensée grecque l’idée de la « moyenne », ou « milieu », comme il faudrait plutôt l’appeler (meson). Mais la conception pythagoricienne est différente. Pour Solon, la moyenne c’était le point situé à mi-chemin des deux extrêmes, et il s’imposait de l’extérieur. Pour les Pythagoriciens, c’est une nouvelle unité qui naît du conflit même dont elle est négation.
     La signification de cette conception devient encore plus claire si nous examinons la terminologie qui l’exprime. Les Pythagoriciens décrivent l’accord en musique (harmonia) comme « une coordination des contraires, une unification du multiple, une réconciliation de ceux qui ne pensent pas pareillement (Philolaos, fragment P 10, édition Diels-Kranz) ». Les mots dicha phronéo, « être en désaccord » et symphronasis, « réconciliation » sont doriques et ont pour équivalents attiques stasis et homonoia, correspondant aux mots latins certamen et concordia. Tous ces mots ont pour origine des rapports sociaux : stasis signifie faction ou guerre civile (en latin : certamina ordinum); homonoia signifie paix civile ou concorde (en latin : concordia). Ainsi la concorde des Pythagoriciens reflète le point de vue de la nouvelle classe moyenne, intermédiaire entre l’aristocratie foncière et la paysannerie, et qui prétendait avoir résolu la lutte des classes par la démocratie.
     Si l’on désire une preuve supplémentaire, il n’est que d’opposer leur point de vue à celui de Théognis qui a été témoin dans sa cité natale de Mégare de l’arrivée au pouvoir des démocrates qu’il détestait […]
     […]
     Théognis n’était pas philosophe. Il ne fait que décrire, du point de vue de quelqu’un qui s’y oppose violemment, les transformations sociales de son temps. Et que voit-il ? Les contraires, esthloi et kakoi, qu’en tant qu’aristocrate il veut maintenir séparés, il les voit fusionner par l’effet de l’argent de la nouvelle classe moyenne.
     Cette interprétation est si évidente qu’on peut considérer qu’elle confirme l’idée que la doctrine en question remonte aux Pythagoriciens de Crotone. Une telle philosophie ne peut s’être constituée qu’à une époque d’ascension de la nouvelle classe moyenne. On peut tirer la même conclusion de l’œuvre d’Eschyle, qui meurt en 456 avant notre ère, à peu près au moment où l’Ordre Pythagoricien perd le pouvoir. Il est expressément dit par Cicéron, qui avait étudié à Athènes, qu’Eschyle était Pythagoricien (Les Tusculanes, livre 2 § 23). Et l’authenticité de cette tradition se trouve confirmée par l’étude de ses pièces. Il n’est pas nécessaire bien sûr de supposer qu’il fut membre de la Secte, bien qu’il se soit plusieurs fois rendu en Sicile et qu’il ait très bien pu y adhérer là. Mais sans aucun doute il en connaissait la philosophie pour laquelle, en tant que démocrate modéré, il éprouvait une sympathie naturelle. Ses premières pièces datent du début du 5e siècle, alors que Pythagore était peut-être encore en vie. Comme je l’ai montré dans mon livre Eschylus and Athens, le type de drame qu’il créa : la trilogie incarne, aussi bien par sa forme que par le contenu, l’idée de la fusion des contraires dans la moyenne. Le progrès de l’humanité, selon lui, avait été un combat entre des puissances opposées, par lequel l’homme était lentement passé de la barbarie à la civilisation — combat qui avait reçu de son vivant sa solution dans l’unité nouvelle que représentait l’Athènes démocratique, la plus brillante cité que le monde ait jamais contemplée.
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