Comparons, avant de poursuivre, les contraires pythagoriciens avec le yin et le yang des Chinois (p. 70). Les deux théories ont en commun le point suivant : elles postulent toutes deux une série de couples, où à chaque fois, l’un des éléments est moralement supérieur à 1’autre ; en outre, elles s’accordent pour exclure, ou du moins pour rejeter à l’arrière-plan, une origine du monde dans le temps. Mais, quoique grosse d’idéalisme et de dualisme, la théorie chinoise reste moniste et matérialiste, le conflit des contraires étant réconcilié et contrôlé en la personne du roi. La théorie chinoise est donc moins avancée que celle des Pythagoriciens. C’est la conception d’une intelligentsia commerçante dans une société où le développement de la production marchande est bloqué par le despotisme oriental. |