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Lévy, J.-P. (1997). La fabrique de l’homme. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-01-02 08:12:20 Pop. 0%
      Il ne suffit pas de se déplacer, il faut aussi disposer d’instruments de préhension pour capter les aliments, en réduire les dimensions et les broyer pour leur permettre de traverser la bouche, le pharynx (la gorge) et l’œsophage, et parvenir à l’estomac où va commencer la digestion. Beaucoup d’animaux ne disposent pour cela que de leurs mâchoires. Nos ancêtres quadrupèdes lointains, qui étaient dans ce cas, devaient posséder de volumineuses mandibules et de puissants muscles de la face pour les faire fonctionner et assurer leurs prises. Nous n’aurions jamais appris à penser si nous en étions demeurés là, car il ne reste pas assez de place dans ces petits crânes prolongeant une grosse face pour loger un cerveau aussi performant que le nôtre. Mais, du fait de l’évolution du bassin, qui permettait le redressement complet des préhominiens, la station verticale et la marche bipède, les mains se sont trouvées de plus en plus libres de devenir ce que sont les nôtres. Cela a nécessité aussi l’évolution de la patte arrière vers le pied, étape décisive que l’on oublie souvent, car on imagine mal que penser puisse dépendre des pieds. Les quadrupèdes redressés dont nous provenons disposaient désormais, comme bien des insectes ou crustacés, de membres spécialisés dans la préhension.
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