Lefebvre, H. (1962). Le matérialisme dialectique 5th ed. Paris: Presses universitaires de France. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2011-10-22 14:16:45 |
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Pas d’objet où l’on ne puisse trouver une contradiction, c’est-à-dire deux déterminations opposées et nécessaires, « un objet sans contradiction n’étant qu’une abstraction pure de l’entendement qui maintient avec une sorte de violence l’une des déterminations et dérobe à la conscience la détermination opposée qui contient la première… » (E., § 89.) |
Vygotski, L. S. (1985). Pensée et langage F. Sève, Trans. Paris: Messidor/Éditions sociales. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2012-05-28 00:55:41 |
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Ainsi le fait qu’un concept scientifique le soit en raison de sa nature même implique qu’il occupe une certaine place dans le système des concepts, laquelle détermine son rapport avec les autres concepts. L’essence de tout concept scientifique est définie avec une extrême profondeur par Marx : « Toute science serait superflue si l’apparence et l’essence des choses se confondaient [*]. » C’est là l’essence du concept scientifique. Il serait superflu si, comme le concept empirique, il reflétait l’objet dans son apparence. Aussi suppose-t-il nécessairement un autre rapport à l’objet, qui n’est possible que dans le concept, et cet autre rapport à l’objet, contenu dans le concept scientifique, suppose nécessairement à son tour, comme nous l’avons montré plus haut, l’existence de rapports entre les concepts, c’est-à-dire un système de concepts. De ce point de vue nous pourrions dire que chaque concept doit être considéré avec tout le système de ses rapports de généralité, qui détermine sa propre mesure de généralité, tout comme la cellule doit être considérée avec toutes ses dendrites, grâce auxquelles elle s’insère dans le tissu général. On comprend du même coup que sous l’angle logique la délimitation entre concepts enfantins spontanés et concepts non spontanés coïncide avec la distinction entre concepts empiriques et concepts scientifiques. |