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Darwin, C. (1965). Textes choisis: La sélection naturelle, la descendance de l’homme. Paris: Éditions sociales.  
Added by: Dominique Meeùs 2009-07-01 06:24:47 Pop. 0%
      Darwin ne douta jamais un seul instant de la possibilité des transmissions de caractères acquis.
      […] les caractères qu’un individu acquiert durant son existence […] ne se retrouvent pas dans sa progéniture.
     […]
     Du moins tout se passe-t-il comme s’il en était ainsi quand on opère sur des plants minutieusement sélectionnés pour leur pureté, et dans une dimension de temps qui est celle du laboratoire, c’est-à-dire extrêmement courte par rapport aux temps géologiques. La remarque est identique en ce qui concerne les animaux.
      Il est curieux de constater combien les travaux de Weismann ont influencé l’opinion scientifique dans la première moitié du 20e siècle. Le dogmatisme de Lyssenko a engendré dans le second quart de ce siècle un dogmatisme occidental tout aussi sclérosant que l’était le sien en U.R.S.S. Il en découla des prises de position extrêmes. Là, on en vint à nier, contre l’évidence, l’existence des chromosomes ; ici, les expériences furent entreprises dans le seul but de fournir des preuves contre l’hérédité de l’acquis, toutes autres tentatives étant déclarées suspectes de sans aucun intérêt.
     Heureusement, depuis une dizaine d’années, un revirement s’est opéré, tant à l’Est et chez les défenseurs de ce que l’on appela péjorativement le « mitchourinisme » (alors que les résultats techniques de Mitchourine sont en dehors de la critique) qu’à l’Ouest où l’on ne rencontre plus guère de biologistes qui n’acceptent pas de reconsidérer la question.
      Comment expliquer par de seules mutations de hasard, sans faire intervenir les grands thèmes lamarackiens et darwininens de l’influence du milieu, de l’obligation de certaines adaptations sous cette influence, de leur développement ou de leur régression sous l’usage ou le non-usage, et de l’hérédité de l’acquis, que certaines formes, que certains dispositifs ou organes se retrouvent dans des groupes s’étant très éloignés les uns des autres ?
Monod, J. (1973). Le hasard et la nécessité: Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne. Paris: Éditions du Seuil.  
Added by: admin 2009-05-05 20:41:58 Pop. 0%
      Le système tout entier, par conséquent, est totalement, intensément conservateur, fermé sur soi-même, et absolument incapable de recevoir quelque enseignement que ce soit du monde extérieur. Comme on le voit, ce système, par ses propriétés, par son fonctionnement d’horlogerie microscopique qui établit entre ADN et protéine, comme aussi entre organisme et milieu, des relations à sens unique, défie toute description « dialectique ». Il est foncièrement cartésien et non hégélien : la cellule est bien une machine.
      Il faut ajouter enfin, et ce point est d’une très grande importance, que le mécanisme de la traduction est strictement irréversible. Il n’est ni observé, ni d’ailleurs concevable, que de l’ « information » soit jamais transférée dans le sens inverse, c’est-à-dire de protéine à ADN. Cette notion repose sur un ensemble d’observations si complètes et si sûres, aujourd’hui, et ses conséquences, en théorie de l’évolution notamment, sont si importantes, qu’on doit la considérer comme l’un des principes fondamentaux de la biologie moderne (1). Il s’ensuit en effet qu’il n’y a pas de mécanisme possible par quoi la structure et les performances d’une protéine pourraient être modifiées et ces modifications transmises, fût-ce partiellement, à la descendance, si ce n’est comme conséquence d’une altération des instructions représentées par un segment de séquence de l’ADN. Tandis qu’inversement il n’existe aucun mécanisme concevable par quoi une instruction ou information quelconque pourrait être transférée à l’ADN.
     (1) Certains critiques (Piaget par exemple) de la première édition du présent ouvrage ont trouvé apparemment grande satisfaction à pouvoir mentionner certains résultats récents où ils croyaient voir une réfutation expérimentale de cette proposition. Il s’agissait de la découverte par Temin et par Baltimore d’enzymes doués de la propriété de transcrire l’ARN en ADN, c’est-à-dire dans le sens opposé à celui de la transcription classique. Ces belles observations en fait ne violent en rien le principe selon lequel la traduction d’information séquentielle dans le sens ADN (ou ARN) à protéine est irréversible. Les auteurs de cette découverte, qui sont des biologistes moléculaires très distingués n’ont jamais tiré de leurs travaux les conclusions que Piaget, par exemple, semble en déduire.
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