Dover, G. (2001). Dear mr darwin: Letters on the evolution of life and the human nature. Londres: Phoenix (Orion Books Ltd). |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2009-08-05 16:09:45 |
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It is interesting that quantitative changes probably precede qualitative changes in biology. This reminds me of Karl Marx’s concept of dialectical materialism. Quantitative changes need to accumulate to a certain point before they cause a qualitative change in state — like heating liquid water to the fixed point at which it turns into gaseous steam, or cooling water to the point at which it turns into solid ice. This is similar to the processes of evolution, whether by natural selection or molecular drive. But biological organisms are not like the simple case of water because we do not know at what point we should be expecting a change of state, be it a new species, a new appendage or a new example of molecular coevolution. |
Garaudy, R. (1953). La théorie matérialiste de la connaissance. Paris: Presses universitaires de France. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2010-11-28 12:02:45 |
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« Toute discussion sur la réalité ou l’irréalité de la pensée isolée de la pratique est purement scolastique. » (Marx, 2e thèse sur Feuerbach.) Un exemple typique de cette scolastique nous est fourni par la façon dont Carnap discute le problème de la valeur des données de l’expérience et « démontre » que ces données de l’expérience ne représentent qu’un certain degré de probabilité, qu’elles ne sont en réalité que des hypothèses. Carnap choisit cet exemple : « Cette clé est en fer », et il s’efforce de « démontrer » que la science est impuissante à établir la réalité de cette affirmation qui, selon lui, reste une hypothèse plus ou moins probable. Voici son raisonnement : Nous pouvons tenter de vérifier expérimentalement la réalité de l’affirmation p1, en vérifiant si la clé est attirée par l’aimant. L’issue positive de l’expérience fournirait la preuve partielle que la clé est en fer. « Nous pouvons après cela, poursuit Carnap, ou au lieu de cela, procéder à des expériences par les méthodes électriques, mécaniques, chimiques, optiques, etc. Si tous les résultats des expériences ultérieures s’avèrent positifs, la détermination de l’expression p1 augmente continuellement. Le nombre des conséquences tirées de p1 est illimité. Par conséquent, on aura toujours la possibilité de trouver à l’avenir des résultats négatifs. » Le caractère scolastique de cette argumentation apparaît plus nettement encore dans le développement que lui donne le Pr Henle (« On the certainty of empirical statements », The Journal of Philosophy, vol. 44 (1947), p. 625). Henle prend le même exemple, mais sous une forme plus générale : « Pour que l’expérience au moyen de l’aimant soit décisive, écrit-il, il faut avoir l’assurance que ce que nous mettons en contact avec notre objet est réellement un aimant. Supposons, poursuit gravement Henle, que des amis farceurs aient remplacé mon aimant par un morceau de fer ayant la même apparence !… Il faudra donc que je vérifie, par exemple que j’approche l’aimant d’une boussole. Mais la question se pose alors : la boussole est-elle réellement une boussole ?… Et ainsi de suite à l’infini. » On raisonne ainsi comme si l’expérimentateur devait agir en faisant abstraction de toute la pratique humaine précédente, de la pratique historique de la science. C’est une robinsonnade philosophique : notre agnostique se croit dans la situation de Robinson dans son île déserte, muni d’une clé et d’un aimant. Vendredi, qui est un farceur, peut avoir remplacé l’aimant par un morceau de fer non aimanté, et voilà Robinson obligé de vérifier lui-même le bon état de tous ses instruments en commençant par le commencement, et comme il n’y a pas plus de commencement que de fin, notre Robinson devient agnostique. En réalité, la science ne procède jamais ainsi. |
Levins, R., & Lewontin, R. C. (1985). The dialectical biologist. Harvard: Harvard University Press. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2020-03-03 15:30:17 |
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Marx insisted that human history was part of natural history. By this he meant that the human species arose through its interactions with nature; that, like other animals, people have to eat and reproduce; and that human history should be understood not as the unfolding of great ideas or ethical advancement, but as the ways in which people act on nature to survive and the social relations through which production and reproduction are carried out. Engels (1880) developed the theme further in his essay “The Role of Labor in the Transition from Ape to Man.” Despite, or because of, his Lamarckian biases, Engels captured the essential feature of human evolution: the very strong feedback between what people did and how they changed. He saw “environment” not as a passive selective force external to the organism but rather as the product of human activity the special feature of the human niche being productive labor and cooperation, which channeled the evolution of hand and brain. |
Magdoff, F. (2011). Ecological civilization. Monthly Review, 62(8), 1–25. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2011-02-22 15:16:13 |
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Capitalism is incompatible with a truly ecological civilization because it is a system that must continually expand, promoting consumption beyond human needs, while ignoring the limits of nonrenewable resources (the tap) and the earth’s waste assimilation capacity (the sink). As a system of possessive individualism it necessarily promotes greed, individualism, competitiveness, selfishness, and an Après moi le déluge philosophy. (*) Engels suggested that “real human freedom” can be achieved only in a society that exists “in harmony with the laws of nature.” (**) Although it is impossible to know what future civilizations will be like, we can at least outline characteristics of a just and ecologically based society. As a system changes, it is the history of the country and the process of the struggle that bring about a new reality. However, in order to be ecologically sound, a civilization must develop a new culture and ideology based on fundamental principles such as substantive equality. It must (1) provide a decent human existence for everyone: food, clean water, sanitation, health care, housing, clothing, education, and cultural and recreational possibilities; (2) eliminate the domination or control of humans by others; (3) develop worker and community control of factories, farms, and other workplaces; (4) promote easy recall of elected personnel; and (5) re-create the unity between humans and natural systems in all aspects of life, including agriculture, industry, transportation, and living conditions. An ecological society is one that will need to be the opposite of capitalism in essentially all aspects. It would: (l) stop growing when basic human needs are satisfied; (2) not entice people to consume more and more; (3) protect natural life support systems and respect the limits to natural resources, taking into account needs of future generations; (4) make decisions based on long-term societal/ecological needs, while not neglecting short-term needs of people; (5) run as much as possible on current (including recent past) energy instead of fossil fuels; (6) foster the human characteristics and a culture of cooperation, sharing reciprocity, and responsibility to neighbors and community; (7) make possible the full development of human potential; and (8) promote truly democratic political and economic decision making for local, regional and multiregional needs.
(*) Après-moi le déluge! is the watchword of every capitalist and every capitalist nation. Capital therefore takes no account of the health and length of life of the workers unless society forces it to do so. (Karl Marx, Capital, vol. 1, p. 381.)
(**) Frederick Engels, Anti-Dühring, in Marx and Engels, Collected Works, vol. 25, New York: International Publishers, 1975, p. 106. |
Marx, K. (1969). Le capital : critique de l’économie politique: Livre premier : le développement de la production capitaliste, tome 1 J. Roy, Trans. Vol. 1. Paris: Éditions sociales. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2011-02-22 15:19:25 |
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Le Messager européen, revue russe, […] déclare que mon procédé d’investigation est rigoureusement réaliste, mais que ma méthode d’exposition est malheureusement dans la manière dialectique allemande. […] Je ne saurais mieux répondre à l’ « écrivain russe » que par des extraits de sa propre critique, qui peuvent d’ailleurs intéresser le lecteur. |
Papaïoannou, K. (1983). De marx et du marxisme. Paris: Éditions Gallimard. |
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Added by: Dominique Meeùs 2012-11-11 17:55:38 |
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Repenser le marxisme en tant que philosophie, c’est tout d’abord l’attacher à la convoitise de l’idolâtrie, le ramener à ses vraies proportions, lui restituer sa propre problématique. Marx n’est pas l’Hermès trismégiste. Il n’est pas non plus l’ancêtre légendaire auquel on doit attribuer l’invention du feu et l’extermination des monstres. C’est un personnage historique qui a réellement existé, qu’on doit prendre tel qu’il est et étudier de la même manière qu’on étudie Kant ou Descartes. On s’excuse de rappeler ces banalités, mais il n’est pas certain qu’elles demeurent évidentes lorsqu’il s’agit d’une œuvre que, consciemment ou par simple paresse d’esprit, on a affranchie de la loi commune et traitée en dehors, sinon en dépit des règles invariables de l’histoire de la philosophie. |
Politzer, G., Besse, G., & Caveing, M. (1954). Principes fondamentaux de philosophie. Paris: Éditions sociales. |
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Last edited by: admin 2009-03-18 22:33:21 |
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Quant au matérialisme dialectique, il a un double objet : – en tant que dialectique, il étudie les lois les plus générales de l’univers, lois communes à tous les aspects du réel, depuis la nature physique jusqu’à la pensée, en passant par la nature vivante et la société. […] C’est le progrès des sciences qui leur [Marx et Engels] a permis de découvrir et de formuler les lois les plus générales, communes à toutes les sciences et que la philosophie expose. – en tant que matérialisme, la philosophie marxiste est une conception scientifique du monde, la seule scientifique, c’est-à-dire la seule conforme à ce que nous enseignent les sciences. Or qu’enseignent les sciences ? Que l’univers est une réalité matérielle, que l’homme n’est pas étranger à cette réalité et qu’il peut la connaître, et par là la transformer (comme le montrent les résultats pratiques obtenus par les diverses sciences). […] Le matérialisme marxiste ne s’identifie pas aux sciences, car son objet n’est pas tel aspect limité du réel (c’est là l’objet des sciences), mais la conception du monde dans son ensemble, conception que toutes les sciences admettent implicitement, même si les savants ne sont pas marxistes. |
Raymond, P. (1977). Matérialisme dialectique et logique. Paris: Librairie François Maspero. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2011-01-13 06:55:41 |
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L’originalité de la dialectique de Marx tient donc aux modifications qu’il imprime à la notion de contradiction dans la dialectique. Ces modifications ne sont pas seulement celles que nous venons d’évoquer : leur pluralité et leur jeu réciproque les unes sur les autres. Plus exactement, cette idée fondamentale doit être considérée sous plusieurs aspects. D’abord, les contradictions sont réelles et non langagières ou logiques, c’est-à-dire qu’elles doivent être clairement distinguées des négations que traitait Hegel, leurs rôles ne sont pas ceux d’une simple négation : elles ont des phases, depuis l’appel d’air de la contradiction précapitaliste entre la propriété manufacturière et la technique artisanale jusqu’aux crises du capitalisme moderne, c’est-à-dire que leurs termes ne sont pas le plus et le moins du même, mais des réalités différentes et liées. Ensuite, leur pluralité et la pluralité des rôles de leurs termes inégalement développés déterminent un aspect fondamental de la dialectique historique de Marx : l’enchevêtrement des luttes entre bourgeoisie montante, aristocratie décadente et prolétariat naissant évite les coupures radicales entre périodes (et l’appel de ce mécanisme à la volonté ou à la Providence), au profit d’une théorie des renversements de dominante dans les contradictions. |
Engels justifie en général le matérialisme historique de Marx par lui-même et le recouvre seulement après coup d’un habit dialectique : ainsi, dans l’Anti-Dühring (chapitre 13), il reconnaît que la « négation de la négation ne démontre pas la nécessité historique. Au contraire : c’est après avoir démontré par l’histoire comment, en fait, le processus en partie s’est réalisé, en partie doit forcément se réaliser encore, que Marx le désigne, en outre, comme un processus qui s’accomplit selon une loi dialectique déterminée. » Cet habit devrait constituer un matérialisme dialectique ; celui-ci est toutefois entendu en plusieurs sens. Tantôt la philosophie doit jouer le rôle d’une sorte de laboratoire pour les sciences : « Les savants croient se libérer de la philosophie en l’ignorant ou en la vitupérant. Mais [de ce fait et] comme, sans pensée, ils ne progressent pas d’un pas […] ils n’en sont pas moins sous le joug de la philosophie et la plupart du temps, hélas, de la plus mauvaise […]. Les savants ont beau faire, ils sont dominés par la philosophie. La question est seulement de savoir s’ils veulent être dominés par… ou s’ils veulent se laisser guider par une forme de pensée théorique qui repose sur la connaissance de l’histoire de la pensée et de ses acquisitions […]. Ce n’est que lorsque la science de la nature et de l’histoire aura assimilé la dialectique… » (Dialectique de la nature, « Science de la nature et philosophie ».) Tantôt la philosophie doit jouer le rôle d’une synthèse des connaissances : « La dialectique n’est pas autre chose que la science des lois générales [de tout]. » (Anti-Dühring, chapitre 13.) L’Anti-Dühring est sans doute plus circonstanciel que la Dialectique de la nature. (Engels s’en explique au début de l’ « Ancienne préface à l’Anti-Dühring sur la dialectique ».) Mais, pour les deux ouvrages, la valeur idéologique doit être soigneusement distinguée de la valeur théorique. L’ambition immédiate est de lutter contre une sous-philosophie (« M. Dühring “créateur de système” n’est pas un phénomène isolé dans l’Allemagne d’aujourd’hui ») qu’Engels, à l’instar du 18e siècle et de Hegel, va appeler « métaphysique » : l’ennemi numéro 1 est cette théorie réactionnaire qui organise un blocage contre les transformations révolutionnaires de l’histoire réelle et la poussée associée de l’histoire scientifique. La portée à long terme, l’enseignement de l’œuvre d’Engels pour nous résident essentiellement là. |
Une dialectique fondée sur l’éternité du mouvement, au prix de la répétition. « Le mouvement est une contradiction », dit Engels (Anti-Dühring, chapitre 12). Mais de quel mouvement s’agit-il ? Tantôt Engels parle du mouvement mécanique : « Le simple changement mécanique de lieu […] ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui » (Dialectique de la nature, « Les formes du mouvement de la matière ») (le mouvement mécanique est celui des « masses ») ; tantôt du mouvement physico-chimique (atomes et molécules) ; tantôt du mouvement organique, qui fait la synthèse des deux premiers et les rend « indissociables » : « Le mécanique y est causé directement par le physico-chimique […]. » Les divers mouvements sont associés « dialectiquement » : à chaque niveau les mouvements se convertissent les uns dans les autres et se transforment en mouvements de « qualité différente » par « accroissement quantitatif ». La dialectique consiste à suivre l’histoire de ces transformations : ce n’est pas tant le mouvement qui est dialectique que la persistance, la réciprocité et la transformation des mouvements. Ces mouvements, le mouvement de ces mouvements, que concernent-ils ? La confusion des exemples est là extrême : tantôt l’histoire d’une identité (une plante ou un animal), tantôt celle d’un changement d’identité (la nature, la Terre, une espèce, une société). Autrement dit, Engels gomme immédiatement l’écart entre Marx et Hegel : faut-il toujours une identité au changement ? La dialectique doit-elle être pronominale, aliénation et retrouvailles d’une identité ? Cette précipitation d’Engels est, très exactement exprimée par l’idée d’un mouvement des mouvements, d’une identité logique de la dialectique : c’est la série des trois lois de la dialectique. Fiction du 18e siècle présentée comme innovation logique à renfort de Hegel. Fiction qui implique quelques présupposés : — que la logique analytique classique est dépassée au profit d’une fluence synthétique. En fait, Engels confond plusieurs choses : l’identité d’un concept n’est pas celle d’un individu, mais d’un ensemble de différences et de similitudes, de répétitions et de transformations réglées, si bien que la transformation méthodique (et non historique) du concept est absurde ; l’identité d’un individu (d’un organisme par exemple) n’est pas celle d’une permanence ni d’un flux, mais d’une reproduction variable qui suppose à la fois une identité et les conditions extérieures de son exercice, si bien que la transformation est abstraite sans recours à une histoire sans identité, l’histoire d’une identité n’a même aucun sens ; un mécanisme technique implique des conditions extérieures pour une répétition, conditions qui, cette fois-ci, sont en outre celles de son identité elle-même et non seulement de sa persistance ou de son échec ; or une société n’est pas un mécanisme, économique par exemple, ni un mécanisme de mécanismes, mais l’ensemble ouvert des conditions de l’existence de mécanismes, d’identités ou de concepts. La dialectique historique entraîne donc a priori l’absence de lois logiques et non un autre type de logique : il n’y a pas de synthèse logique possible entre la logique, forcément analytique, et l’histoire ; — que les résultats obtenus par des savants grâce à des méthodes, de démonstration par exemple, pourraient recevoir une clarté supplémentaire d’une logique « dialectique » : en fait, ou bien il s’agit d’une histoire, et elle n’a rien à voir avec un processus démonstratif conscient (sinon réfléchi), elle n’éclaire donc que le changement de méthodes ; ou bien il s’agit d’une méthode, et elle ne peut venir après coup, comme le sentiment d’avoir « fait de la prose toute sa vie sans en avoir la moindre idée » à M. Jourdain (Anti-Dühring, « La dialectique »). Le chapitre d’Engels sur la démonstration mathématique, comme illustration de la dialectique, est ainsi le plus haut point de sa confusion ; — que les thèmes de l’éternel retour et de l’identité « qui contient en elle la différence » suffisent à entraîner une conception dialectique, alors qu’ils sont les bases mêmes de la philosophie antidialectique de Nietzsche à l’époque d’Engels (l’éternel retour est, chez celui-là, interprétable comme le refus de la conception métaphysique de l’identité : rien n’existe comme entité, mais comme éclatement et entrelacement d’un passé et d’un avenir, comme différence d’avec soi-même). |
Rosenthal, M. (1959). Les problèmes de la dialectique dans le capital de marx. Moscou: Éditions en langues étrangères. |
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Added by: Dominique Meeùs 2013-10-01 21:19:56 |
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Marx approuve l’opinion de Kaufmann […] |
de Turgot, A.-R.-J. Réflexions sur la formation et la distribution des richesses. . Retrieved October 20, 2009, http://www.efm.bris.ac. ... /turgot/Reflexions.html |
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Added by: Dominique Meeùs 2009-10-21 20:43:03 |
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Le salaire de l’Ouvrier est borné, par la concurrence entre les Ouvriers, à sa subsistance. Il ne gagne que sa vie. Le simple Ouvrier, qui n’a que ses bras & son industrie, n’a rien qu’autant qu’il parvient à vendre à d’autres sa peine. Il la vend plus ou moins cher ; mais ce prix plus ou moins haut ne dépend pas de lui seul ; il résulte de l’accord qu’il fait avec celui qui paye son travail. Celui-ci le paye le moins cher qu’il peut; comme il a le choix entre un grand nombre d’Ouvriers, il préfère celui qui travaille au meilleur marché. Les Ouvriers sont donc obligés de baisser le prix à l’envi les uns des autres. En tout genre de travail, il doit arriver, & il arrive en effet, que le salaire de l’ouvrier se borne à ce qui lui est nécessaire pour lui procurer sa subsistance. |
Vygotski, L. S. (1985). Pensée et langage F. Sève, Trans. Paris: Messidor/Éditions sociales. |
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Last edited by: Dominique Meeùs 2012-05-28 00:55:41 |
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Ainsi le fait qu’un concept scientifique le soit en raison de sa nature même implique qu’il occupe une certaine place dans le système des concepts, laquelle détermine son rapport avec les autres concepts. L’essence de tout concept scientifique est définie avec une extrême profondeur par Marx : « Toute science serait superflue si l’apparence et l’essence des choses se confondaient [*]. » C’est là l’essence du concept scientifique. Il serait superflu si, comme le concept empirique, il reflétait l’objet dans son apparence. Aussi suppose-t-il nécessairement un autre rapport à l’objet, qui n’est possible que dans le concept, et cet autre rapport à l’objet, contenu dans le concept scientifique, suppose nécessairement à son tour, comme nous l’avons montré plus haut, l’existence de rapports entre les concepts, c’est-à-dire un système de concepts. De ce point de vue nous pourrions dire que chaque concept doit être considéré avec tout le système de ses rapports de généralité, qui détermine sa propre mesure de généralité, tout comme la cellule doit être considérée avec toutes ses dendrites, grâce auxquelles elle s’insère dans le tissu général. On comprend du même coup que sous l’angle logique la délimitation entre concepts enfantins spontanés et concepts non spontanés coïncide avec la distinction entre concepts empiriques et concepts scientifiques. |