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de Duve, C. (2002). À l’écoute du vivant. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-09-13 05:17:10 Pop. 0%
      Les relations que l’on vient d’esquisser ont une signification universelle. Chez tous les êtres vivants connus, l’information génétique est entreposée dans la séquence de bases de molécules d’ADN, reproduite par réplication de cet ADN et exprimée par le biais des molécules d’ARN et de protéines synthétisées selon les instructions qu’il recèle. On désigne sous le nom de génome l’ADN total d’un organisme. Le génome est subdivisé en unités, appelées « gènes », dont on peut dire, en première approximation, que chacune code pour une chaîne protéique distincte (sauf les quelques gènes qui codent pour des ARN fonctionnels, mais on y reviendra). Pour le colibacille, le génome comprend environ trois millions de bases, soit l’équivalent en signes typographiques de dix fois Qu’est-ce que la vie ? de Schrôdinger. Le génome humain, qui a fait la une des journaux lorsque sa séquence complète fut annoncée en février 2001, comprend environ deux mille fois plus. Pour l’enregistrer — bien entendu, c’est un ordinateur qui en est chargé — il faudrait environ trois cents volumes de la taille du Petit Robert, de quoi occuper une bonne vingtaine de mètres de rayonnage dans une bibliothèque. C’est énorme. Et c’est aussi fort peu si l’on songe que toutes les instructions qui spécifient un être humain, depuis sa conception jusqu’à sa mort, se trouvent condensées dans l’équivalent de quelque trois cents livres, réduits, par la merveille de la miniaturisation moléculaire, à environ deux mètres d’ADN pelotonnés au sein d’une petite sphère d’un centième de millimètre de diamètre, le noyau de la cellule.
Jouvet, M. (1992). Le sommeil et le rêve. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2016-05-30 21:23:52 Pop. 0%
      Faut-il alors admettre que le programme génétique mis en jeu pendant le développement pré- et postnatal soit responsable, une fois pour toutes, des innombrables et subtiles connexions interneuronales à l’origine de tel ou tel trait de caractère, pendant toute une existence ? C’est tout simplement impossible, d’une part parce que la programmation génétique de milliers de milliards de connexions synaptiques nécessiterait un nombre de gènes bien supérieur à celui qui existe dans le génome, et, d’autre part, parce que les influences de l’environnement finiraient par altérer définitivement ces connexions.
Monod, J. (1973). Le hasard et la nécessité: Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne. Paris: Éditions du Seuil.  
Added by: admin 2009-05-05 20:41:58 Pop. 0%
           On peut donc voir une contradiction dans le fait de dire que le génome « définit entièrement » la fonction d’une protéine, alors que cette fonction est attachée à une structure tridimensionnelle dont le contenu informatif est plus riche que la contribution directement apportée à cette structure par le déterminisme génétique. Cette contradiction n’a pas manqué d’être relevée par certains critiques de la théorie biologique moderne. Notamment Elsässer qui voit précisément dans le développement épigénétique des structures (macroscopiques) des êtres vivants un phénomène physiquement inexplicable, en raison de l’ « enrichissement sans cause » dont il paraît témoigner.
     Cette objection disparaît lorsqu’on examine en détail les mécanismes de l’épigénèse moléculaire : l’enrichissement d`information correspondant à la formation de la structure tridimensionnelle provient de ce que l’information génétique (représentée par la séquence) s’exprime en fait dans des conditions initiales bien définies (en phase aqueuse, entre certaines limites, étroites, de températures, composition ionique, etc.) telles que, parmi toutes les structures possibles, une seule d’entre elles est en fait réalisable. Les conditions initiales, par conséquent, contribuent à l’information finalement enfermée dans la structure globulaire, sans pour autant la spécifier, mais seulement en éliminant les autres structures possibles, proposant ainsi, ou plutôt imposant une interprétation univoque d’un message a priori partiellement équivoque.
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