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Changeux, J.-P. (1984). L’homme neuronal 5th ed. Paris: Fayard.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2011-01-02 15:35:12 Pop. 0%
      Les images mentales, les concepts sont des objets de mémoire. Depuis Pavlov, le behaviorisme et Skinner, la « réaction conditionnelle » a été retenue comme le meilleur, voire parfois l’unique modèle élémentaire de mémoire. Peut-elle servir de point de départ à notre entreprise de construction des objets mentaux ?
Dickinson (1980) a récemment soumis le schéma de la réaction conditionnelle à un réexamen très critique. Reprenons l’exemple bien connu du rat blanc de laboratoire que l’on expose à un stimulus neutre, par exemple une lumière, associé quelques secondes plus tard à un choc électrique douloureux. Après un nombre répété d’expériences douloureuses, l'expérimentateur averti constate que le rat change de comportement au moment où la lampe s’allume et avant de recevoir la décharge électrique dans les pattes. Il s’immobilise, se ramasse sur lui-même. C'est le comportement de frayeur : le « freezing behavior ». Pour le behavioriste, le rat a simplement appris une nouvelle réponse à la lumière.
L’autre interprétation, « cognitiviste », dérivée du travail fondamental de Tolman (1948) sur les « cartes cognitives chez le rat et l’homme », diffère radicalement. La réaction de frayeur fait partie du répertoire des conduites naturelles du rat et se manifeste dans n’importe quelle situation aversive. Elle n’est pas apprise. Le rat apprend seulement que la lumière précède le choc électrique. Il anticipe la venue du choc, forme une nouvelle « structure mentale » qui se manifeste indirectement par l’actualisation d’un comportement automatique. Cette interprétation devient évidente dans le cas de l’expérience suivante, réalisée par Rizley et Rescorla (1972).
Le rat est maintenant soumis à des séances d’entraînement où la lumière, au lieu d’être associée à un choc électrique, est appariée à un signal « neutre » pour le rat : un son. Le rat ne change pas de comportement. Pour le behavioriste, il n’a rien appris. Maintenant, on associe la lumière à un choc électrique, puis on déclenche le signal sonore. Le son provoque la réaction de frayeur, bien qu’il n’ait jamais été apparié au choc électrique. Pendant les premières séances d’entraînement s’est mise en place une représentation inteme, silencieuse sur le plan comportemental, un concept qui couple lumière et son. Lorsque l’un des composants de ce concept est associé au choc électrique, son évocation déclenche l’actualisation de la réaction de frayeur. Les objets mentaux se forment ainsi même chez le rat ! Le réexamen de la mémoire animale aboutit à la même conclusion que la recherche sur les images mentales chez l’homme. Il suggère en outre que les schémas classiques de la réaction conditionnelle n’ont pas la généralité espérée. Ils ne peuvent servir de point de départ pour construire les objets de mémoire.
Lévy, J.-P. (1997). La fabrique de l’homme. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-01-02 08:12:20 Pop. 0%
      Lors de la structuration, durant la vie intra-utérine, les zones anciennes correspondant au cerveau reptilien et même au cerveau limbique sont largement organisées par le programme génétique, sous-tendant certaines connaissances innées, ce qui n’élimine pas la possibilité de variations individuelles. En revanche, les zones récentes du néocortex ne sont organisées que dans les grandes lignes et ce sont celles-là qui vont être intensément remaniées toute la vie, permettant tous les apprentissages et toutes les restructurations mentales qui nous caractérisent.
      Un cerveau à la fois banal et exceptionnel
     Au total, la fabrique de la pensée humaine ne se distingue des autres encéphales que par très peu de choses. Les neurones sont les mêmes et ils émettent les mêmes influx nerveux. Les structures sont conservées depuis les mammifères primitifs, et les mêmes organes constituent le cerveau. Seul nous caractérise le développement considérable du néocortex qui a multiplié le nombre de ses neurones et de leurs connexions, et du même coup les possibilités de diversification des aires spécialisées dans l’analyse des données, leurs associations et les décisions qui peuvent résulter de leur utilisation. Mais une autre particularité de l’homme est essentielle : son interminable capacité à restructurer son encéphale, c’est-à-dire à apprendre. Dans un sens, il a la chance de rester toute sa vie un enfant. Les systèmes nerveux des animaux les plus primitifs sont si semblables, d’un animal à l’autre, que l’on peut retrouver et numéroter chacun des neurones, dotés de fonctions strictement identiques, de l’aplysie ou de la daphnie. Avec leur multiplication, chaque neurone se dispose de façon plus variable, même si le plan d’ensemble est strictement réalisé selon un programme génétique commun, si bien qu’il serait illusoire, déjà chez la souris, de chercher à individualiser chaque cellule nerveuse. Deux souris, même de souches pures, ne sont pas absolument identiques. Chez l’homme, cette démarche serait d’autant plus vaine que le nombre des neurones s’est encore considérablement accru, mais surtout parce que la phase de structuration épigénétique, qui se poursuit des décennies, prend une place considérable et fait de chaque encéphale une entité unique. Le cerveau humain est un produit exceptionnel qui, rappelons-le, est encore loin d’avoir atteint son poids définitif à la naissance, puisqu’il pourra se multiplier ensuite par cinq, laissant d’énormes possibilités d’apprentissage, c’est-à-dire de remaniement cérébral.
Vignaux, G. (1991). Les sciences cognitives: Une introduction. Paris: Éditions La Découverte.  
Added by: Dominique Meeùs 2010-11-13 16:46:16 Pop. 0%
      D’une part, la plasticité cérébrale n’est pas indéfinie — quand un certain nombre d’ajustements sont terminés, les voies neuronales perdent toute capacité de se modifier — et, d’autre part, dans certaines parties du cerveau, il est essentiel, en revanche, que demeure une plasticité permanente, parce qu’il s’agit de circuits neuronaux permettant l’apprentissage et assurant au cerveau de stocker continûment de nouvelles connaissances.
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