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Changeux, J.-P. (1984). L’homme neuronal 5th ed. Paris: Fayard.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2011-01-02 15:35:12 Pop. 0%
      Les sciences de l’homme sont à la mode. On parle et on écrit beaucoup, que ce soit en psychologie, en linguistique ou en sociologie. L’impasse sur le cerveau est, à quelques exceptions près, totale. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu paraît beaucoup trop important pour cela. Cette négligence délibérée est cependant de date relativement récente. Est-ce par prudence ? Peut-être craint-on que les tentatives d’explication biologique du psychisme ou de l’activité mentale ne tombent dans les pièges d’un réductionnisme simpliste ? Alors on préfère déraciner les sciences humaines de leur terreau biologique. Conséquence surprenante : des disciplines au départ « physicalistes », comme la psychanalyse, en sont venues à défendre, sur le plan pratique, le point de vue d’une autonomie quasi complète du psychisme, revenant à leur corps défendant au traditionnel clivage de l’âme et du corps.
      L’Homme neuronal est né en 1979 d’un entretien avec Jacques-Alain Miller et ses collègues de la revue 0micar?, devenue entre-temps l’Âne. Ce dialogue à bâtons rompus entre psychanalystes et neurobiologistes eut le mérite de démontrer, contre toute attente, que les protagonistes pouvaient se parler, même s’entendre. On oublie souvent que Freud était neurologue de métier mais, depuis son Esquisse d’une Psychologie scientifique de 1895, les multiples avatars de la psychanalyse ont coupé celle-ci de ses bases proprement biologiques. Ce dialogue renoué avec les sciences « dures » est-il le signe d’une évolution des idées, d’un retour aux sources, voire, pourquoi pas, d’un nouveau départ ?
     Autre signe positif de cette rencontre : elle a permis de mesurer la distance qui reste à parcourir pour que ces échanges de vues deviennent constructifs et qu’une synthèse enfin émerge. Peut-être le moment est-il venu de réécrire l’Esquisse, de jeter les bases d’une biologie moderne de l’esprit ?
Edelman, G. M., & Tononi, G. (2000). Comment la matière devient conscience J.-L. Fidel, Trans. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2016-05-30 19:22:45 Pop. 0%
      Plus près de nous, les psychologues cognitivistes ont réaffirmé la légitimité des concepts de conscience et d’esprit. Ils conçoivent la conscience comme un module spécifique ou comme un échelon dans le tracé hiérarchique que suit le traitement des informations. En fait, les psychologues cognitivistes voient souvent dans la conscience un goulot d’étranglement de notre fonctionnement mental, lequel pourrait être dû à une limitation de notre cerveau. Plusieurs modèles de fonctions associées à la conscience ont été formulés ; ils s’inspirent de la psychologie cognitive, de l’intelligence artificielle ou bien s’appuient sur des métaphores empruntées à l’informatique, comme celle d'unité centrale ou de système d’exploitation. Les psychologues ont aussi utilisé la métaphore de la conscience comme échelon unifié, comme scène ou comme théâtre sur lequel les informations en provenance de multiples sources seraient intégrées sous le contrôle du comportement. Certaines de ces intuitions vont dans le bon sens, tandis que d’autres sont aussi erronées que séduisantes.
     Cependant, ce qui est certain, c’est que de telles métaphores ne peuvent se substituer à un mode de compréhension de la conscience qui soit authentiquement scientifique. En général, les modèles cognitifs ont très peu à offrir en comparaison des aspects phénoménaux et vécus de l’expérience consciente. Si on se fie à ces modèles, la conscience en tant qu’expérience phénoménale (et souvent émotionnelle) pourrait tout aussi bien ne pas exister, pour autant que ses fonctions présumées, comme le contrôle, la coordination et la planification, soient assurées. Les exposés cognitifs classiques n’expliquent pas vraiment pourquoi une multiplication effectuée par un être humain est un processus conscient lent et hésitant, alors que la même opération accomplie rapidement par une calculatrice de poche n’est pas consciente. Ils n’expliquent pas non plus pourquoi les processus complexes permettant de tenir debout en marchant ou d’articuler des mots pour parler doivent rester inconscients, alors qu’une simple pression sur un doigt est une expérience consciente. Au bout du compte, comme beaucoup de critiques l’ont souligné, toute approche de la conscience en termes de processus informationnel et d’un point de vue strictement fonctionnaliste a très peu à nous dire sur le fait que la conscience semble impliquer l’activité de substrats neuronaux spécifiques. Ce sont précisément eux qui sont l’objet central des spécialistes de neurosciences.
Prochiantz, A. (1989). La construction du cerveau. Paris: Hachette.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-07-18 09:34:49 Pop. 0%
      Freud, que les biologistes ne lisent peut-être pas assez, a écrit dans ses ouvrages de jeunesse de très beaux passages sur le substrat biologique des phénomènes psychiques, sur le passage d’énergie d’une cellule à l’autre en particulier. Il a même inventé dans l’Esquisse d'une psychologie scientifique sinon le terme, en tous cas le concept de facilitation synaptique. Les considérations qu’il développe sont loin d’être aberrantes du point de vue de la théorie biologique actuelle. Disons, pour reprendre et transposer la belle expression de Canguilhem, qu’il était « dans le vrai », même si les instruments conceptuels et les connaissances biologiques manquaient alors pour énoncer ce vrai. […] recherches biologiques, auxquelles il ne s’est jamais, quoi qu’on en dise, résigné à renoncer […]
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