Freud, que les biologistes ne lisent peut-être pas assez, a écrit dans ses ouvrages de jeunesse de très beaux passages sur le substrat biologique des phénomènes psychiques, sur le passage d’énergie d’une cellule à l’autre en particulier. Il a même inventé dans l’Esquisse d'une psychologie scientifique sinon le terme, en tous cas le concept de facilitation synaptique. Les considérations qu’il développe sont loin d’être aberrantes du point de vue de la théorie biologique actuelle. Disons, pour reprendre et transposer la belle expression de Canguilhem, qu’il était « dans le vrai », même si les instruments conceptuels et les connaissances biologiques manquaient alors pour énoncer ce vrai. […] recherches biologiques, auxquelles il ne s’est jamais, quoi qu’on en dise, résigné à renoncer […] |