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Casanova, G. (1947). Mathématiques et matérialisme dialectique. Paris: Éditions sociales.  
Added by: Dominique Meeùs 2013-05-28 15:03:34 Pop. 0%
      Toutes les fois que la fraction a/b est plus petite que la fraction a′/b′, la soustraction a/b − a′/b′ est impossible, car il ne peut exister de fraction c/d qui, ajoutée à a′/b′, donnerait a/b comme somme.
     Ainsi, il est contradictoire de supposer la soustraction a/b − a′/b′ possible dans le domaine des nombres rationnels précédemment introduits. Deux attitudes sont alors concevables : ou bien se refuser à envisager l’opération de soustraction lorsque a/b est plus petit que a′/b′ ou bien considérer l’opération comme possible, poser la contradiction comme réellement existante et nier la notion précédente de rationnel en affirmant la présence de nouveau nombres dont nous ne savons jusqu’à présent rien d’autre si ce n’est le fait qu’ils ne peuvent coïncider avec les rationnels précédemment définis.
     La première attitude est une attitude statique, incapable de nous faire progresser. La seconde attitude seule va ouvrir une nouvelle route à la pensée mathématique.
     Après avoir nié la notion de nombre fractionnaire précédemment introduite — nombres que nous appellerons désormais positifs — les mathématiques nient cette négation en attribuant à ces nouveaux nombres — dits négatifs — les règles de calcul qui étaient la propriété des nombres positifs […]
Changeux, J.-P. (2002). L’homme de vérité M. Kirsch, Trans. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2016-05-30 21:00:01 Pop. 0%
      Nous avons pris nos distances avec le « matérialisme naïf » de jadis qui était la cible trop facile des philosophes idéalistes. Nous sommes entrés dans l’ère du « matérialisme instruit » […]
     La physique et la chimie contemporaines constituent en effet des mondes en perpétuel changement, triomphes du rationalisme progressif.
Dover, G. (2001). Dear mr darwin: Letters on the evolution of life and the human nature. Londres: Phoenix (Orion Books Ltd).  
Last edited by: Dominique Meeùs 2009-08-05 16:09:45 Pop. 0%
      It is interesting that quantitative changes probably precede qualitative changes in biology. This reminds me of Karl Marx’s concept of dialectical materialism. Quantitative changes need to accumulate to a certain point before they cause a qualitative change in state — like heating liquid water to the fixed point at which it turns into gaseous steam, or cooling water to the point at which it turns into solid ice. This is similar to the processes of evolution, whether by natural selection or molecular drive. But biological organisms are not like the simple case of water because we do not know at what point we should be expecting a change of state, be it a new species, a new appendage or a new example of molecular coevolution.
Lepape, P. (1992). Diderot. Paris: Éditions France Loisirs.  
Added by: Dominique Meeùs 2009-08-31 16:19:53 Pop. 0%
      Les abstractions, répète Diderot, sont des filets à mailles larges qui ne ramènent à la surface que les gros poissons de la réalité. Le reste leur échappe, et donc la réalité elle-même, qui est faite de mille choses diverses, d’une pluralité d’exceptions sans la prise en compte desquelles on ne comprend rien. L’exception, le phénomène qui ne rentre pas dans la théorie, c’est précisément ce qu’il faut étudier pour avancer, pour s’élever dans la connaissance.
     Lorsque Diderot abordera directement la philosophie politique — dans l’Essai sur les règnes de Claude et de Néron —, ou quand il cherchera à conseiller Catherine II, il n’oubliera pas les leçons d’analyse concrète apprises auprès du petit abbé Galiani : on ne commande au réel qu’en se soumettant à sa diversité.
Levins, R., & Lewontin, R. C. (1985). The dialectical biologist. Harvard: Harvard University Press.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2020-03-03 15:30:17 Pop. 0%
      Dialectical materialism is not, and never has been, a programmatic method for the solution of particular physical problems. Rather, dialectical analysis provides us with an overview and a set of warning signs against particular forms of dogmatism and narrowness of thought. It tells us: “Remember that history may leave an important trace”; “Remember that being and becoming are dual aspects of nature”; “Remember that conditions change and that the conditions necessary to the initiation of some processes may be destroyed by the process itself”; “Remember to pay attention to real objects in space and time and not lose them utterly in idealised abstractions”; “Remember that qualitative effects of context and interaction may be lost when phenomena are isolated”, and above all else, “Remember that all the other caveats are only reminders and warning signs whose application to different circumstances of the real world is contingent”.
Politzer, G., Besse, G., & Caveing, M. (1954). Principes fondamentaux de philosophie. Paris: Éditions sociales.  
Last edited by: admin 2009-03-18 22:33:21 Pop. 0%
      Quant au matérialisme dialectique, il a un double objet :
     – en tant que dialectique, il étudie les lois les plus générales de l’univers, lois communes à tous les aspects du réel, depuis la nature physique jusqu’à la pensée, en passant par la nature vivante et la société. […] C’est le progrès des sciences qui leur [Marx et Engels] a permis de découvrir et de formuler les lois les plus générales, communes à toutes les sciences et que la philosophie expose.
     – en tant que matérialisme, la philosophie marxiste est une conception scientifique du monde, la seule scientifique, c’est-à-dire la seule conforme à ce que nous enseignent les sciences. Or qu’enseignent les sciences ? Que l’univers est une réalité matérielle, que l’homme n’est pas étranger à cette réalité et qu’il peut la connaître, et par là la transformer (comme le montrent les résultats pratiques obtenus par les diverses sciences). […] Le matérialisme marxiste ne s’identifie pas aux sciences, car son objet n’est pas tel aspect limité du réel (c’est là l’objet des sciences), mais la conception du monde dans son ensemble, conception que toutes les sciences admettent implicitement, même si les savants ne sont pas marxistes.
      Le matérialisme dialectique ne s’identifie pas aux sciences, avons-nous dit. Mais nous venons de voir aussi que les sciences sont nécessairement dialectiques (puisqu’elles ne peuvent se constituer si elles méconnaissent les lois les plus générales de l’univers) et matérialistes (puisqu’elles ont pour objet l’univers matériel). Donc le matérialisme dialectique est inséparable des sciences. Il ne peut progresser qu’en s’appuyant sur elles ; il en fait la synthèse. Mais en retour, il aide puissamment les sciences, comme nous le verrons.
Raymond, P. (1977). Matérialisme dialectique et logique. Paris: Librairie François Maspero.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2011-01-13 06:55:41 Pop. 0%
      Engels justifie en général le matérialisme historique de Marx par lui-même et le recouvre seulement après coup d’un habit dialectique : ainsi, dans l’Anti-Dühring (chapitre 13), il reconnaît que la « négation de la négation ne démontre pas la nécessité historique. Au contraire : c’est après avoir démontré par l’histoire comment, en fait, le processus en partie s’est réalisé, en partie doit forcément se réaliser encore, que Marx le désigne, en outre, comme un processus qui s’accomplit selon une loi dialectique déterminée. » Cet habit devrait constituer un matérialisme dialectique ; celui-ci est toutefois entendu en plusieurs sens. Tantôt la philosophie doit jouer le rôle d’une sorte de laboratoire pour les sciences : « Les savants croient se libérer de la philosophie en l’ignorant ou en la vitupérant. Mais [de ce fait et] comme, sans pensée, ils ne progressent pas d’un pas […] ils n’en sont pas moins sous le joug de la philosophie et la plupart du temps, hélas, de la plus mauvaise […]. Les savants ont beau faire, ils sont dominés par la philosophie. La question est seulement de savoir s’ils veulent être dominés par… ou s’ils veulent se laisser guider par une forme de pensée théorique qui repose sur la connaissance de l’histoire de la pensée et de ses acquisitions […]. Ce n’est que lorsque la science de la nature et de l’histoire aura assimilé la dialectique… » (Dialectique de la nature, « Science de la nature et philosophie ».) Tantôt la philosophie doit jouer le rôle d’une synthèse des connaissances : « La dialectique n’est pas autre chose que la science des lois générales [de tout]. » (Anti-Dühring, chapitre 13.)
     L’Anti-Dühring est sans doute plus circonstanciel que la Dialectique de la nature. (Engels s’en explique au début de l’ « Ancienne préface à l’Anti-Dühring sur la dialectique ».) Mais, pour les deux ouvrages, la valeur idéologique doit être soigneusement distinguée de la valeur théorique. L’ambition immédiate est de lutter contre une sous-philosophie (« M. Dühring “créateur de système” n’est pas un phénomène isolé dans l’Allemagne d’aujourd’hui ») qu’Engels, à l’instar du 18e siècle et de Hegel, va appeler « métaphysique » : l’ennemi numéro 1 est cette théorie réactionnaire qui organise un blocage contre les transformations révolutionnaires de l’histoire réelle et la poussée associée de l’histoire scientifique. La portée à long terme, l’enseignement de l’œuvre d’Engels pour nous résident essentiellement là.
Weinberg, S. (1993). Dreams of a final theory: Search for the ultimate laws of nature. Londres: Hutchinson Radius.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2011-05-03 08:46:32 Pop. 0%
      In the nineteenth century, the heroic tradition of mechanism was incorporated, unhappily, into the dialectical materialism of Marx and Engels and their followers. […] made holy writ […] and for a while dialectical materialism stood in the way of the acceptance of general relativity in the Soviet Union.
Zapata, R. (1988). La philosophie russe et soviétique. Paris: Presses universitaires de France.  
Last edited by: admin 2011-08-15 08:58:49 Pop. 0%
      Alors qu’ils insistent de façon catégorique sur le fait que la philosophie dialectique-matérialiste ne vise pas à se transformer en une science des sciences, les philosophes soviétiques persistent et signent lorsqu’il s’agit de définir l’apport concret de leurs recherches à la pratique des scientifiques. C’est ainsi, par exemple, que les collaborateurs de l’Histoire de la dialectique matérialiste pouvaient écrire en 1973 que « la dialectique matérialiste en tant que science sur les lois universelles, en tant que logique, théorie de la connaissance et méthodologie, permet au savant d’esquisser la méthode juste pour aborder les problèmes étudiés, la voie juste pour les connaître, elle lui permet de choisir le moyen (méthode correcte de l’activité cognoscitive, de savoir bien l’organiser, et de résoudre les problèmes méthodologiques correspondants...) », tout en ajoutant que « les connaissances concrètes ne peuvent être obtenues par déduction à partir de la théorie dialectique » (ibid., p. 343). Cette dernière remarque concerne évidemment le vieux fantôme lyssenkiste qui continue à hanter les épistémologues soviétiques, mais elle est manifestement en contradiction avec l’autre pan de la doctrine selon lequel la dialectique matérialiste est la seule forme juste du développement de la pensée scientifique. Depuis la publication de l’ouvrage de Jacques Monod en 1970 Le hasard et la nécessité, dans lequel il rejetait en bloc la philosophie marxiste en s’appuyant surtout sur le cas Lyssenko, les philosophes soviétiques cherchent désespérément, le mot n’est pas trop fort, d’échapper au piège inhérent à toute épistémologie, mais sans jamais mettre en question l’élaboration de la méthodologie « juste ». Il y a là un cercle vicieux, qui date des années 20, et dont Déborine a été sans doute le premier à en faire les frais.
      Les orthodoxes s’attelleront alors à la tâche de donner des nouveaux contenus à la dialectique hégélienne dans son interprétation matérialiste. Il s’agit d’élaborer des nouvelles méthodes d’analyse et de recherche qui pourraient aider les scientifiques à sortir de l’état de crise méthodologique qui caractérise selon eux l’ensemble des sciences contemporaines, et en particulier la physique. C’est autour de Déborine et de ses disciples, Ian Sten et Nicolas Karev, que se forme le groupe dit des «dialecticiens», qui se fixe pour but la réélaboration matérialiste de la dialectique hégélienne prônée par Lénine.
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