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Duhem, P. (1908). Σώζειν τὰ φαινόμενα (sauver les phénomènes): Essai sur la notion de théorie physique de platon à galilée. Paris: Librairie scientifique A. Hermann et fils.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2009-12-01 00:15:39 Pop. 0%
      Voici donc en quels termes se trouve formulée, au Commentaire de Simplicius, cette tradition platonicienne : « Platon admet en principe que les corps célestes se meuvent d’un mouvement circulaire, uniforme et constamment régulier (*) ; il pose alors aux mathématiciens problème : Quels sont les mouvements circulaires, uniformes et parfaitement réguliers qu’il convient de prendre pour hypothèses, afin que l’on puisse sauver les apparences présentées par les planètes ? Τίνων ὑποτεθέντων δι᾽ ὁμαλῶν καὶ ἐγκυκλιων καὶ τεταγμένων κινὴσεων δυνήσεται διασωθῆναι τὰ περὶ τοὺς πλανωμένους φαινόμενα ; »
(*) C’est-à-dire constamment de même sens.
      Hipparque a prouvé, en effet, que l’on pouvait également représenter la marche du Soleil ou bien en supposant que cet astre décrivît un cercle excentrique au Monde, ou bien en admettant qu’il fût porté par un cercle épicycle, pourvu que la révolution de cet épicycle s’effectuât précisément dans le temps que son centre parcourait un cercle concentrique au Monde.
     […]
     Il n’y a assurément qu'une seule hypothèse qui soit conforme à la nature des choses (κατὰ φύσιν). Toute hypothèse astronomique qui sauve les phénomènes concorde avec celle-là en toutes les conséquences qui peuvent être comparées aux observations ; c’est ce que les Grecs entendaient en disant de diverses hypothèses qui engendrent le même mouvement résultant qu’elles s'accordent entre elles par accident (κατὰ συμβεβηκὸς).
      Le but de l’Astronomie est ici défini avec une extrême netteté ; cette science combine des mouvements circulaires et uniformes destinés à fournir un mouvement résultant semblable au mouvement des astres ; lorsque ses constructions géométriques assignent à chaque planète une marche conforme à celle que révèlent les observations, son but est atteint, car ses hypothèses ont sauvé les apparences.
     […]
     Si l’astronome doit se déclarer pleinement satisfait lorsque les hypothèses qu’il a combinées ont sauvé les apparences, l’esprit humain n’est-il pas en droit d’exiger autre chose ? Ne peut-il découvrir et analyser quelques caractères de la nature des corps célestes ? Ces caractères ne peuvent-ils lui servir à marquer certains types auxquels les hypothèses astronomiques devront nécessairement se conformer ? […]
     À côté de la méthode de l’astronome, si nettement définie par Platon, Aristote admet l’existence et la légitimité d’une telle méthode ; il la nomme méthode du physicien.
      Au cours de l’Antiquité et du Moyen-Âge, la Physique nous présente deux parties si distinctes l’une de l’autre qu’elles sont, pour ainsi dire, opposées l’une à l’autre ; d’un côté se trouve la Physique des choses célestes et impérissables, de l’autre la Physique des choses sublunaires, soumises à la génération et à la corruption.
     Les êtres dont traite la première des deux Physiques sont réputés d’une nature infiniment plus élevée que ceux dont s’occupe la seconde ; on en conclut que la première est incomparablement plus difficile que la seconde ; Proclus enseigne que la Physique sublunaire est accessible à l’homme, tandis que la Physique céleste le passe et est réservée à l’intelligence divine ; Maïmonide partage cette opinion de Proclus ; la Physique céleste est, selon lui, pleine de mystères dont Dieu s’est réservé la connaissance, tandis que la Physique terrestre se trouve, tout organisée, en l’œuvre d’Aristote.
     Au contraire de ce que pensaient les hommes de l’Antiquité et du Moyen-Âge, la Physique céleste qu’ils avaient construite était singulièrement plus avancée que leur Physique terrestre.
     Dès l’époque de Platon et d’Aristote, la science des astres était organisée sur le plan que nous imposons aujourd’hui encore à l’étude de la Nature. D’une part, était l’Astronomie ; des géomètres, comme Eudoxe et Calippe, combinaient des théories mathématiques au moyen desquelles les mouvements célestes pouvaient être décrits et prévus, tandis que des observateurs appréciaient le degré de concordance entre les prévisions des calculs et les phénomènes naturels. D’autre part, était la Physique proprement dite ou, pour parler le langage moderne, la Cosmologie céleste ; des penseurs, comme Platon et Aristote, méditaient sur la nature des astres et sur la cause de leurs mouvements. […]
     Il s’en faut bien que la Physique des choses sublunaires soit parvenue d’aussi bonne heure à ce degré de différenciation et d’organisation. […]
     […] La Physique sublunaire ne connaissait guère les théories mathématiques. Deux chapitres de cette physique, l’Optique ou Perspective, et la Statique ou Scientia de ponderibus, avaient seuls revêtu cette forme […] Hors ces deux chapitres, l’analyse des lois qui président aux phénomènes demeurait peu précise, purement qualitative ; elle ne s’était pas encore dégagée de la Cosmologie.
     En la Dynamique, par exemple, les lois de la chute libre des graves, entrevues dès le 14e siècle, les lois du mouvement des projectiles, vaguement soupçonnées au 16e siècle, demeuraient impliquées dans les discussions métaphysiques sur le mouvement local, sur le mouvement naturel et le mouvement violent, sur la coexistence du moteur et du mobile. Au temps de Galilée seulement, nous voyons la partie théorique, en même temps que sa forme mathématique se précise, se dégager de la partie cosmologique. […]
     D’autre part, l’antique distinction entre la Physique des corps célestes et la Physique des choses sublunaires s’était graduellement effacée. Après Nicolas de Cues, après Léonard de Vinci, Copernic avait osé assimiler la Terre aux planètes. Par l’étude de l’étoile qui avait apparu, puis disparu en 1572, Tycho Brahé avait montré que les astres pouvaient, eux aussi, s’engendrer et périr. En découvrant les taches du Soleil et les montagnes de la Lune, Galilée avait achevé de réunir les deux Physiques en une seule science.
     Dès lors, lorsqu’un Copernic, lorsqu’un Képler, lorsqu’un Galilée déclarait que l’Astronomie doit prendre pour hypothèses des propositions dont la vérité soit établie par la Physique, cette affirmation, une en apparence, renfermait en réalité deux propositions bien distinctes.
     Une telle affirmation, en effet, pouvait signifier que les hypothèses de l’Astronomie étaient des jugements sur la nature des choses célestes et sur leurs mouvements réels ; elle pouvait signifier qu’en contrôlant la justesse de ces hypothèses, la méthode expérimentale allait enrichir nos connaissances cosmologiques de nouvelles vérités. Ce premier sens se trouvait, pour ainsi dire, à la surface même de l’affirmation ; il apparaissait tout d’abord ; c’est ce sens-là que les grands astronomes du 16e siècle et du 17e siècle voyaient clairement, c’est celui qu’ils énonçaient d’une manière formelle, c’est enfin celui qui ravissait leur adhésion. Or, prise avec cette signification, leur affirmation était fausse et nuisible ; Osiander, Bellarmin et Urbain VIII la regardaient, à juste titre, comme contraire à la Logique […]
     Sous ce premier sens illogique, mais apparent et séduisant, l’affirmation des astronomes de la Renaissance en contenait un autre ; en exigeant que les hypothèses de l’Astronomie fussent d’accord avec les enseignements de la Physique, on exigeait que la théorie des mouvements célestes reposât sur des bases capables de porter également la théorie des mouvements que nous observons ici-bas ; on exigeait que le cours des astres, le flux et le reflux de la mer, le mouvement des projectiles, la chute des graves fussent sauvés à l’aide d’un même ensemble de postulats, formulés en la langue des Mathématiques. Or ce sens-là restait profondément caché ; ni Copernic, ni Képler, ni Galilée ne l’apercevaient nettement ; il demeurait, cependant, dissimulé, mais fécond, au-dessous du sens clair, mais erroné et dangereux, que ces astronomes saisissaient seul. Et tandis que la signification fausse et illogique qu’ils attribuaient à leur principe engendrait des polémiques et des querelles, c’est la signification vraie, mais cachée, de ce même principe qui donnait naissance aux essais scientifiques de ces inventeurs ; alors qu’ils s’efforçaient de soutenir l’exactitude du premier sens, c’est à établir la justesse du second sens qu’ils tendaient sans le savoir ; […] ils croyaient prouver, l’un et l’autre, que les hypothèses copernicaines ont leur fondement en la nature des choses ; mais la vérité qu’ils introduisaient peu à peu dans la Science, c’est qu’une même Dynamique doit, en un ensemble unique de formules mathématiques, représenter les mouvements des astres, les oscillations de l’Océan, la chute des graves ; ils croyaient renouveler Aristote; ils préparaient Newton.
     En dépit de Képler et de Galilée, nous croyons aujourd’hui, avec Osiander et Bellarmin, que les hypothèses de la Physique ne sont que des artifices mathématiques destinés à sauver les phénomènes ; mais grâce à Képler et à Galilée, nous leur demandons de sauver à la fois tous les phénomènes de l’Univers inanimé.
Garaudy, R. (1953). La théorie matérialiste de la connaissance. Paris: Presses universitaires de France.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-11-28 12:02:45 Pop. 0%
      Le physicien idéaliste Jordan (1944) dans son ouvrage La physique du 20e siècle montre avec fierté que sa conception du monde assure la « liquidation du matérialisme » et « garantit un espace vital à la religion sans entrer en conflit avec la pensée scientifique » (p.160). Il explique au chapitre intitulé « Philosophie de la science » : « Étant donné la nature abstraite des schèmes scientifiques, qui ne sont même pas complets, il est évident que les sciences de la nature ne peuvent pas porter de jugement sur les doctrines spécifiquement métaphysiques comme la doctrine des agents surnaturels sur les événements naturels (ibid.) »
     Eddington, dans son livre La nature du monde physique, proclame : « On pourra peut-être dire, comme conclusion à tirer de ces arguments fourmis par la science moderne, que la religion est redevenue acceptable pour un esprit scientifique raisonnable. »
     Quant à Bertrand Russel, qui n’a cessé d’user de la théorie de la connaissance comme d’une arme politique, il avoue plus crûment que tout ce que les savants ont écrit en faveur de la religion, ils ne l’ont pas fait en tant que savants, mais en tant que citoyens « effrayés par la guerre de 1914-1918 et la révolution russe qui lui a succédé » et désireux de « défendre la vertu et la propriété » (Russell, 1947, p.97).
Glashow, S. L. (1997). Le charme de la physique: La recherche des secrets de la matière O. Colardelle, Trans. Paris: Éditions Albin Michel.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-10-03 16:36:45 Pop. 0%
      Nous tentons d’appréhender la naissance, l’évolution et le destin de notre Univers. Nous voulons savoir pourquoi les choses doivent être exactement ce qu’elles sont. Nous voulons dévoiler la profonde simplicité de la Nature, car il est dans la nature des physiciens des particules (et de quelques autres) d’avoir foi dans la simplicité, et de croire contre toute raison qu’en fait les lois fondamentales de la physique, de la Nature ou de la réalité sont tout à fait élémentaires et compréhensibles. Cette foi s’est révélée jusqu’ici extraordinairement productive : ceux qui l’ont réussissent souvent, et ceux qui en manquent échouent toujours.
Jacob, M. (2001). Au cœur de la matière: La physique des particules élémentaires. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Added by: Dominique Meeùs 2012-07-30 12:52:36 Pop. 0%
      Cet ouvrage — et c’est peut-être son originalité parmi d’autres exposés généraux sur la physique des particules — insite aussi sur le fait que ces recherches qui demandent de gros équipements et des collaborations importantes entre scientifiques de nombreux pays, contribuent beaucoup à une meilleure compréhension et à une meilleure appréciation mutuelle entre personnes de formations et de cultures différentes. Cela est bien nécessaire dans la globalisation d’une société humaine où tant de tensions restent à surmonter. Les physiciens ont un énorme avantage. Ils partagent une même passion et parlent un même langage. Ce qu’ils arrivent à faire peut cependant servir d’exemple et parfois même de modèle dans d’autres domaines. Ce livre met l’accent sur la collaboration scientifique Est-Ouest qu’il fut si important de maintenir au cours de la guerre froide, quand beaucoup de bonne volonté et d’idéalisme eurent à surmonter hostilité, méfiance et incompréhension, en bousculant parfois des positions étatiques qui finirent par se détendre.
     Cette collaboration Est-Ouest reste fondamentale dans la période de transition délicate que nous vivons aujourd’hui et elle mérite d’être mieux appréciée. Mais il n’y a pas que l’Est et l’Ouest. La science est universelle. C’est un lien potentiel magnifique entre les hommes. Chaque fois que cela est possible, il faut utiliser les contacts qu’elle permet d’établir, les amplifier et les étendre. Outre une passion scientifique, exprimée en termes de quark, c’est cette passion humaine planétaire que j’aimerais partager.
Janet, P. (1897). Principes de métaphysique et de psychologie Vol. 1. Paris: Librairie Ch. Delagrave.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2009-12-25 15:09:44 Pop. 0%
      […] cet axiome célèbre que l’on impute à je ne sais quel savant, soit à Newton, soit à d’Alembert, et qui se formule ainsi : « Ô physique, garde-toi de la métaphysique ! »
Lévy, J.-P. (1997). La fabrique de l’homme. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-01-02 08:12:20 Pop. 0%
      Au total, des phénomènes chimiques très simples, mettant en œuvre un petit nombre de molécules, expliquent l’influx nerveux de repos, sa modulation en période d’excitation et sa transmission, électrique tout le long du neurone, puis chimique dans les synapses. La nature du médiateur libéré par le neurone conditionne par ailleurs sa fonction précise : dans le cortex, les neurones les plus nombreux libèrent du glutamate et exercent ainsi une fonction activatrice, mais d’autres libèrent du GABA (acide gamma-aminobutyrique) et sont au contraire inhibiteurs de l’activation. De même, les neurones de certains noyaux du tronc cérébral envoient dans tout le cerveau de longs axones qui sécrètent de la dopamine ou de la sérotonine, ou d’autres médiateurs qui conditionnent le type de réponse des neurones récepteurs et, par conséquent, une fonction cérébrale précise. Ce qui peut surprendre finalement, c’est qu’il ne se passe rien d’autre dans les neurones que des phénomènes physiques et chimiques aussi simples, même lorsqu’il s’agit d’expliquer la pensée !
Meulders, M. (2001). Helmholtz: Des lumières aux neurosciences. Paris: Éditions Odile Jacob.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2013-01-13 09:03:35 Pop. 0%
      La démonstration expérimentale, par exemple, est devenue inutile. Il y a en effet une harmonie préétablie quasi leibnizienne entre la pensée et la nature, par l’identité entre l’une et l’autre, ce qui avait permis à Novalis de dire que « si la théorie devait attendre la confirmation de l’expérience, elle ne viendrait jamais à bonne fin ». La physique expérimentale ne pourrait donc jamais être qu’une juxtaposition de travaux analytiques et dispersés, sans lien possible avec l’évidente unité de la nature et l’insertion de l’homme dans l’univers. Seule compte une physique spéculative qui permette de penser et de justifier une nature préexistant à l’homme et de lui donner un sens, comme la vision dit le sens de l’œil. Pour Schelling : « Nous ne connaissons pas la Nature, mais la Nature est a priori » ; il en résulte que la science naturelle s’est muée en philosophie déductive et démonstrative.
     La Naturphilosophie se situe donc à un niveau supérieur du savoir, à un niveau d’intelligibilité différent de celui des sciences empiriques, qui sont en porte-à-faux sur un abîme insondable.
     Il n’est pas étonnant, dès lors, que le rejet de l’expérimentation en tant que démonstration s’accompagne de l’exclusion des mathématiques. Non seulement Goethe, mais même Schopenhauer pour qui « là où commence le calcul, la compréhension cesse », partagent l’avis de Schelling déniant aux mathématiques une « voix au chapitre de la physique supérieure ». Par contre, l’arithmosophie a droit de cité, car la plupart des Naturphilosophen recherchent partout les mêmes structures de nombres dans les cristaux, les constellations, la circulation du sang, les périodes de la vie humaine.
     Enfin, il faut rappeler l’importance en Naturphilosophie du concept d’organisme, que Leibniz avait développé dans sa Monadologie, en affirmant que la diversité des monades d’un animal donné n’empêche en rien l’une d’entre elles de devenir dominante et de devenir ainsi l’âme de l’animal. L’organisme est un modèle en acte de « l’identité dans la différence » ; pour Schelling, il doit y avoir un principe qui se reproduise dans chaque partie de l’ensemble comme « une unité organique des choses… c’est l’âme du monde qui est le principe unissant la nature en un vaste organisme ».
Planck, M. (1993). Initiations à la physique J. du Plessis de Grenédan, Trans. Paris: Flammarion.  
Last edited by: admin 2009-04-04 22:05:12 Pop. 0%
      La pensée fondamentale qu’on trouvera partout dans ce livre, celle qui est à la base de toutes les considérations qui vont être exposées dans ces différents chapitres et qui fait d’eux, en dépit de leur diversité, un tout cohérent est on ne peut plus simple : c’est que la physique a pour but d’explorer le monde extérieur.
Weinberg, S. (1993). Dreams of a final theory: Search for the ultimate laws of nature. Londres: Hutchinson Radius.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2011-05-03 08:46:32 Pop. 0%
      The reason we give the impression that we think that elementary particle physics is more fundamental than other branches of physics is because it is.
      We know that the evolution of living things has been made possible by the properties of DNA and other molecules and that the properties of any molecule are what they are because of the properties of electrons and atomic nuclei and electric forces. And why are these things the way they are? This has been partly explained by the standard model of elementary particles, and now we want to take the next step and explain the standard model and the principles of relativity and other symmetries on which it is based.
      The insights of philosophers have occasionally benefited physicists, but generally in a negative fashion — by protecting them from the preconceptions of other philosophers.
     I do not want to draw the lesson here that physics is best done without preconceptions. At any one moment there are so many things that might be done, so many accepted principles that might be challenged, that without some guidance from our preconceptions one could do nothing at all. It is just that philosophical principles have not generally provided us with the right preconceptions. In our hunt for the final theory, physicists are more like hounds than hawks ; we have become good at sniffing around on the ground for traces of the beauty we expect in the laws of nature, but we do not seem to be able to see the path to the truth from the heights of philosophy.
     Physicists do of course carry around with them a working philosophy. For most of us, it is a rough-and-ready realism, a belief in the objective reality of the ingredients of our scientific theories. But this has been learned through the experience of scientific research and rarely from the teachings of philosophers.
     This is not to deny all value to philosophy, much of which has nothing to do with science. I do not even mean to deny all value to the philosophy of science, which at its best seems to me a pleasing gloss on the history and discoveries of science. But we should not expect it to provide today’s scientists with any useful guidance about how to go about their work or about what they are likely to find.
Zapata, R. (1988). La philosophie russe et soviétique. Paris: Presses universitaires de France.  
Last edited by: admin 2011-08-15 08:58:49 Pop. 0%
      Paradoxalement, ce fut dans le terrain de bataille des bolchévisateurs, c’est-à-dire leur interprétation étroite de Matérialisme et empiriocriticisme de Lénine, que surgirent les premiers obstacles à la nouvelle ligne philosophique.
     À première vue, les discussions épistémologiques qui avaient lieu à l’époque en Occident sur la théorie de la relativité et la mécanique quantique offraient un terrain de choix aux bolchévisateurs pour mettre à l’épreuve leur interprétation des thèses de Lénine concernant l’étude de la matière. Les physiciens russes, pour leur part, avaient déjà depuis longtemps engagé leurs recherches dans le cadre des théories d’Einstein, et cela malgré la campagne des mécanistes contre la théorie de la relativité. Au cours des années 30, lorsque s’amorce le débat entre Einstein et l’École de Copenhague à propos de la mécanique quantique, ils sont sans doute plus préoccupés par les aspects mathématiques et scientifiques de ces discussions que par leurs conséquences épistémologiques.
     Lorsque les bolchévisateurs, A. A. Maksimov en tête, lancent encore une fois en 1932 le mot d’ordre d’un « remaniement global des sciences de la nature » et taxent Einstein, Schrödinger, Heisenberg et Bohr d’ « idéalistes de l’espèce machiste » et d’ « ennemis déclarés du matérialisme dialectique », ils ne s’attendaient sûrement pas à une réaction négative des physiciens. Mais ceux-ci ont réagi d’une façon claire et même agressive. Dès 1933, I. E. Tamm publie un article cinglant dans Pod Znamenem Markizma dans lequel il dénonce le fait que « le vrai mal, c’est que la grande majorité des représentants de la philosophie marxiste dans notre pays, qui travaillent dans le domaine de la physique et les domaines annexes, ne comprennent tout simplement plus la situation actuelle dans la science contemporaine ». Et en 1934, lors d’une séance de l’Académie communiste consacrée au vingt-cinquième anniversaire de la publication de Matérialisme et empiriocriticisme, des physiciens de renom international comme A. F. Ioffe et S. I. Vavilov n’hésitent pas à défendre le principe d’indétermination de Heisenberg, que les bolchévisateurs considéraient le comble de l’idéalisme, puisqu’il remettait en cause tous les schémas classiques de la causalité en physique.
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