Ces considérations m’ont amené à m’intéresser au fonctionnement du cerveau. ]’ai lu Jean-Pierre Changeux, Gérald Edelman, Francis Crick et les autres spécialistes de la question et tenté de suivre les débats intenses qui mettent aux prises les neurobiologistes, les spécialistes des sciences cognitives, les psychologues et les philosophes sur la nature de la conscience, considérée par les uns comme l’agent actif de délibération et de décision révélé par notre intuition et, par les autres, comme un simple « épiphénomène », une émanation passive des processus neuronaux sous-jacents qui exécutent tout le travail sans être influencés par elle. Malgré le sentiment que j’ai d’être aux commandes, je suis de plus en plus impressionné par les indices qui paraissent démontrer que mes neurones font tout sans demander mon avis. |