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Aristote. Περὶ τῶν σοφιστικῶν ἐλέγχων: Réfutations des sophistes J. Barthélémy Saint-Hilaire, Trans.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2010-12-22 21:29:47 Pop. 0%
      Ὁμοίως δὲ καὶ τὸ παρὰ τὸ πῂ καὶ τὸ ἁπλῶς· οἷον ὁ Ἰνδός, ὅλος μέλας ὤν, λευκός ἐστι τοὺς ὀδόντας· λευκὸς ἄρα καὶ οὐ λευκός ἐστιν. Ἢ εἰ ἄμφω πῄ, ὅτι ἅμα τὰ ἐναντία ὑπάρχει. Τὸ δὲ τοιοῦτον ἐπ´ ἐνίων μὲν παντὶ θεωρῆσαι ῥᾴδιον, οἷον εἰ, λαβὼν τὸν Αἰθίοπα εἶναι μέλανα, τοὺς ὀδόντας ἔροιτ´ εἰ λευκός· εἰ οὖν ταύτῃ λευκός, ὅτι μέλας καὶ οὐ μέλας οἴοιτ´ 〈ἂν〉 διειλέχθαι, συλλογιστικῶς τελειώσας τὴν ἐρώτησιν. Ἐπ´ ἐνίων δὲ λανθάνει πολλάκις, ἐφ´ ὅσων, ὅταν πῂ λέγηται, κἂν τὸ ἁπλῶς δόξειεν ἀκολουθεῖν, καὶ ἐν ὅσοις μὴ ῥᾴδιον θεωρῆσαι πότερον αὐτῶν κυρίως ἀποδοτέον. Γίνεται δὲ τὸ τοιοῦτον ἐν οἷς ὁμοίως ὑπάρχει τὰ ἀντικείμενα· δοκεῖ γὰρ ἢ ἄμφω ἢ μηδέτερον δοτέον ἁπλῶς εἶναι [κατηγορεῖν]· οἷον, εἰ τὸ μὲν ἥμισυ λευκὸν τὸ δ´ ἥμισυ μέλαν, πότερον λευκὸν ἢ μέλαν; (On confond de même et la restriction et le sens absolu ; par exemple, si l’Indien étant tout à fait noir il est cependant blanc par les dents, il est tout à la fois blanc et non blanc ; ou bien s’il est les deux, en quelque façon à la fois, il faut donc que les contraires coexistent en lui. Tout le monde peut aisément voir dans certains cas des paralogismes de ce genre ; par exemple, si supposant que l’Éthiopien est noir, on demande s’il est blanc par les dents. Si donc il est blanc de cette façon, on pourra croire avoir prouvé par syllogisme qu’il est noir et non noir tout à la fois, quand on aura terminé son interrogation. Mais cette erreur reste souvent cachée : et c’est dans tous les cas où lorsqu’on dit la chose avec une restriction, le sens absolu semblerait devoir suivre, et dans tous ceux où il n’est pas facile de voir lequel des deux sens on doit prendre au propre. Et cela se présente toutes les fois que les opposés sont également au sujet. Il paraît, en effet, ou que les deux en même temps, ou que ni l’un ni l’autre, ne doivent être attribués absolument : par exemple, si une moitié est blanche et l’autre moitié noire, on demande si la chose est blanche ou noire ?
Cresson, A., & Serreau, R. (1963). Hegel: Sa vie, son œuvre, avec un exposé de sa philosophie. Paris: Presses universitaires de France.  
Added by: Dominique Meeùs 2011-10-21 02:49:40 Pop. 0%
      Reconnaissons-le : on peut penser tout ce qu’on voudra de ces thèmes généraux. Envisagés sous cette forme, on ne saurait leur refuser une incontestable grandeur. Vu de loin, le système de Hegel est comme une de ces cathédrales gothiques qu’on aperçoit dans un vaste paysage avec ses tours symétriques et ses clochetons réguliers. Il fait un effet énorme et grandiose. Il est colossal.
     Mais dès que, au lieu de se contenter d’une vue d’ensemble, on se préoccupe des détails de sa construction, on éprouve des déceptions pénibles. On croyait avoir affaire à du granit et à des murailles solides. On en vient à se demander si l’on n’a pas été enthousiasmé par un simple décor d’Opéra fait de bouts de bois rajoutés, de morceaux de toile peinte et d’astucieux faux semblants. C’est sans doute ce qui explique et l’engouement suscité au début par l’œuvre de Hegel, et le discrédit où, dans sa lettre, elle est rapidement tombée, sans compter ses renouveaux actuels. Les auditeurs de la première heure et les rénovateurs ont été et sont éblouis par les vastes perspectives qu’Hegel ouvre à leurs yeux. Mais les lecteurs quand ils ont l’esprit calme et suffisamment critique sont fatalement frappés du caractère artificiel, voulu, souvent arbitraire, jusqu’au ridicule et au calembour, de sa dialectique orgueilleuse. Nulle part, en effet, plus que chez Hegel, on ne voit danger de l’esprit de système. Thèse, antithèse, synthèse, c’est un « lit de Procuste ». Et c’est assurément un jeu qui demande beaucoup d’ingéniosité, d’imagination et de subtilité que celui qui consiste à tout y faire entrer. Mais comment pratiquer un tel jeu sans utiliser, et les artifices verbaux, et les obscurités propices, et les grandiloquences impressionnantes, et les escamotages, bref tous les procédés ordinaires des illusionnistes ? « Il n’est pas, disait Bossuet et a répété Pasteur, de pire dérèglement de l’esprit que de croire les choses parce qu’on veut qu’elles soient. » Formule à méditer quand on lit Hegel.
      Les œuvres de Hegel sont d’une lecture extrêmement difficile. « Lorsqu’on lit Hegel, dit M. Koyré, […] on a bien souvent l’impression de ne rien comprendre. Chose plus grave : même lorsque l’on comprend ou croit comprendre, on a trop souvent le sentiment pénible de ne pas suivre. On a l’impression d’assister, en témoin émerveillé et impuissant, à une acrobatie surprenante, à une espèce de sorcellerie. Et l’on a parfois toutes les peines du monde à se persuader soi-même que c’est sérieux, que Hegel […] ne se fiche pas de nous. » Cette difficulté tient non seulement au fond, à l’extrême tension de la pensée, mais aussi à la forme : même aux yeux des Allemands le style de Hegel est lourd et inélégant, sa syntaxe est compliquée et souvent confuse. Le plus grave, pour nous Français, c’est que sa pensée adhère très étroitement à la langue allemande dont elle exploite « l’esprit spéculatif » par de véritables calembours. Ainsi les équivoques du vocabulaire viennent appuyer la dialectique : p. ex. Bestimmung signifie à la fois détermination et destination ; aufheben, c’est à la fois supprimer, conserver et élever. Des étymologies (parfois fausses) soutiennent l’argumentation. P. ex. le concept (Begriff, traduit « notion » par Véra) est la compréhension qui saisit, embrasse (be-greift) tout dans l’universel, alors que le jugement (Ur-teil) est le partage originel (ursprüngliche Teilung) qui en sépare le particulier (Das Besondere = das Besonderte). L’essence (Wesen), c’est ce qui a été (ge-wesen) logiquement avant l’être immédiat ; celui-ci est ainsi intériorisé (er-innert) comme le souvenir (Erinnerung). Hegel méprise les termes abstraits gréco-latins universellement adoptés : il les emploie souvent dans un sens péjoratif (p. ex. un Räsonnement est faux) ou pour doubler son vocabulaire quand il veut opposer le réfléchi à l’immédiat : p. ex. l’être déterminé comme existence immédiate (Da-sein = être là) devient Existenz quand on l’explique comme résultant, sortant (ex-sistens) de ce qui le conditionne. — Pour traduire exactement Hegel il faut donc renoncer à toute élégance de style, donner à certains termes un double sens et même fabriquer des mots comme l’ « être-là », la « choséité », etc.
Ollman, B. (2003). Dance of the dialectic: Steps in marx’s method. Urbana and Chicago: University of Illinois Press.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2009-08-12 16:36:27 Pop. 0%
      With all the misinformation conveyed about dialectics, it may be useful to start by saying what it is not. Dialectics is not a rock-ribbed triad of thesis-antithesis-synthesis that serves an all-purpose explanation; nor does it provide a formula that enable us to prove or predict anything; nor is it the motor force of history. The dialectic, as such, explains nothing, proves nothing, predicts nothing, and causes nothing to happen. Rather, dialectics is a way of thinking that bring into focus the full range of changes and interactions that occur in the world. As part of this, it includes how to organize a reality viewed in this manner for purposes of study and how to present the results of what one finds to others, most of whom do not think dialectically.
Raymond, P. (1977). Matérialisme dialectique et logique. Paris: Librairie François Maspero.  
Last edited by: Dominique Meeùs 2011-01-13 06:55:41 Pop. 0%
      Une dialectique fondée sur l’éternité du mouvement, au prix de la répétition. « Le mouvement est une contradiction », dit Engels (Anti-Dühring, chapitre 12). Mais de quel mouvement s’agit-il ? Tantôt Engels parle du mouvement mécanique : « Le simple changement mécanique de lieu […] ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui » (Dialectique de la nature, « Les formes du mouvement de la matière ») (le mouvement mécanique est celui des « masses ») ; tantôt du mouvement physico-chimique (atomes et molécules) ; tantôt du mouvement organique, qui fait la synthèse des deux premiers et les rend « indissociables » : « Le mécanique y est causé directement par le physico-chimique […]. » Les divers mouvements sont associés « dialectiquement » : à chaque niveau les mouvements se convertissent les uns dans les autres et se transforment en mouvements de « qualité différente » par « accroissement quantitatif ». La dialectique consiste à suivre l’histoire de ces transformations : ce n’est pas tant le mouvement qui est dialectique que la persistance, la réciprocité et la transformation des mouvements.
     Ces mouvements, le mouvement de ces mouvements, que concernent-ils ? La confusion des exemples est là extrême : tantôt l’histoire d’une identité (une plante ou un animal), tantôt celle d’un changement d’identité (la nature, la Terre, une espèce, une société). Autrement dit, Engels gomme immédiatement l’écart entre Marx et Hegel : faut-il toujours une identité au changement ? La dialectique doit-elle être pronominale, aliénation et retrouvailles d’une identité ? Cette précipitation d’Engels est, très exactement exprimée par l’idée d’un mouvement des mouvements, d’une identité logique de la dialectique : c’est la série des trois lois de la dialectique. Fiction du 18e siècle présentée comme innovation logique à renfort de Hegel. Fiction qui implique quelques présupposés :
     — que la logique analytique classique est dépassée au profit d’une fluence synthétique. En fait, Engels confond plusieurs choses : l’identité d’un concept n’est pas celle d’un individu, mais d’un ensemble de différences et de similitudes, de répétitions et de transformations réglées, si bien que la transformation méthodique (et non historique) du concept est absurde ; l’identité d’un individu (d’un organisme par exemple) n’est pas celle d’une permanence ni d’un flux, mais d’une reproduction variable qui suppose à la fois une identité et les conditions extérieures de son exercice, si bien que la transformation est abstraite sans recours à une histoire sans identité, l’histoire d’une identité n’a même aucun sens ; un mécanisme technique implique des conditions extérieures pour une répétition, conditions qui, cette fois-ci, sont en outre celles de son identité elle-même et non seulement de sa persistance ou de son échec ; or une société n’est pas un mécanisme, économique par exemple, ni un mécanisme de mécanismes, mais l’ensemble ouvert des conditions de l’existence de mécanismes, d’identités ou de concepts. La dialectique historique entraîne donc a priori l’absence de lois logiques et non un autre type de logique : il n’y a pas de synthèse logique possible entre la logique, forcément analytique, et l’histoire ;
     — que les résultats obtenus par des savants grâce à des méthodes, de démonstration par exemple, pourraient recevoir une clarté supplémentaire d’une logique « dialectique » : en fait, ou bien il s’agit d’une histoire, et elle n’a rien à voir avec un processus démonstratif conscient (sinon réfléchi), elle n’éclaire donc que le changement de méthodes ; ou bien il s’agit d’une méthode, et elle ne peut venir après coup, comme le sentiment d’avoir « fait de la prose toute sa vie sans en avoir la moindre idée » à M. Jourdain (Anti-Dühring, « La dialectique »). Le chapitre d’Engels sur la démonstration mathématique, comme illustration de la dialectique, est ainsi le plus haut point de sa confusion ;
     — que les thèmes de l’éternel retour et de l’identité « qui contient en elle la différence » suffisent à entraîner une conception dialectique, alors qu’ils sont les bases mêmes de la philosophie antidialectique de Nietzsche à l’époque d’Engels (l’éternel retour est, chez celui-là, interprétable comme le refus de la conception métaphysique de l’identité : rien n’existe comme entité, mais comme éclatement et entrelacement d’un passé et d’un avenir, comme différence d’avec soi-même).
Rosenthal, M. (1959). Les problèmes de la dialectique dans le capital de marx. Moscou: Éditions en langues étrangères.  
Added by: Dominique Meeùs 2013-10-01 21:19:56 Pop. 0%
      Il en va tout autrement chez Hegel. Bien que celui-ci ait su, dans la dialectique des concepts, pressentir génialement la dialectique des choses mêmes […]
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