Dominique Meeùs
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Hume (1711-1776)
Plus radical que Berkeley, Hume critique et Dieu et (comme Locke) le sujet, l’un et l’autre inconnaissables empiriquement.
Il remet en cause la notion de causalité. Empiriquement, nous ne voyons que des coïncidences ou des successions. L’habitude de voir deux choses se succéder nous fait dire que l’une est la cause de l’autre. La science prétend expliquer en mettant à jour les causes des événements mais cette prétention est illusoire.
Hume est un empiriste à la fois radical et modéré. Il est radical dans sa philosophie agnostique et son épistémologie pessimiste mais modéré dans la vie : « Très heureusement, il se produit que, puisque la raison est incapable de chasser ces nuages, la nature elle-même suffit à y parvenir : elle me guérit de cette mélancolie philosophique et de ce délire, soit par relâchement de la tendance de l’esprit, soit par quelque divertissement et par une vive impression sensible qui effacent toutes ces chimères. Je dîne, je joue au tric-trac, je parle et me réjouis avec mes amis. »