Dominique Meeùs

Dernière modification le   

retour à la table des matièresau dossier marxisme

631.
La « démocratie politique » n’existe pas

Les conceptions fondamentales des deux grands syndicats partent de l’idée que la démocratie politique est acquise depuis le suffrage universel. Le régime parlementaire bourgeois est propagé en tant que modèle de démocratie. Cette démocratie n’est pourtant qu’une démocratie formelle, faussée pour les travailleurs. Le maquillage démocratique masque la dictature des monopoles. En d’autres termes, la forme la plus élevée de la démocratie serait la liberté de choisir quels partis vont organiser l’exploitation au service du grand capital. En effet, chaque décision véritablement importante (comme l’installation des missiles nucléaires, tout ce qui concerne l’unification européenne, la guerre contre un pays du tiers monde…) est prise dans les coulisses. Comment pourrait-il en être autrement, puisque tout le système est fondé sur la défense de l’économie de marché, du profit, des intérêts des riches ? La « démocratie » est canalisée dans la juste voie au travers des fonds électoraux, des médias, au travers des relations personnelles entre capital et ministres, des liens entre les entreprises et les partis. C’est dans le tiers monde, où nos « démocraties » causent la mort et la destruction, qu’on peut mieux se rendre compte de ce qui se passe lorsque la démocratie « déraille ». Nos pays apportent leur soutien à des régimes dictatoriaux, à la contre-révolution, avec ses escadrons de la mort et la terreur organisée par des « régimes loyaux », nos gouvernements se battent pour le maintien des richesses, les forces de travail au rabais et les marchés d’escrocs. On assiste aux mêmes pratiques sur un mode mineur dans chaque conflit national d’une quelconque ampleur (les grèves des mines, les enseignants et les éducateurs, les manifestations de sidérurgistes…).