Dominique Meeùs

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44.
Le syndicalisme de classe

Les évolutions dans la composition de la population active posent de nouvelles tâches, mais ne changent rien au mandat essentiel du syndicalisme. La population active augmente, aussi bien en chiffres relatifs qu’en chiffres absolus, aussi bien en Belgique qu’au niveau mondial. L’internationalisation de la production engage de nouvelles couches de population du tiers monde dans le processus industriel. Bien que le nombre absolu d’ouvriers industriels dans le monde capitaliste soit en régression, la production de la plus-value ne peut jamais être réalisée sans l’exploitation de la main-d’œuvre dans le processus de production. La classe ouvrière n’est donc pas en train de disparaître mais reste le noyau de la lutte syndicale. Les changements s’opèrent dans plusieurs directions. Il y a, d’une part, l’élimination du travail manuel brut et, d’autre part, la prolétarisation de larges couches d’employés. Les services et la production s’entremêlent de plus en plus et l’extension des services est solidement greffée sur l’industrie. Il n’y a plus de limites strictes entre travail manuel et travail intellectuel ; l’apport non matériel dans le processus de production s’accroît tandis que les tâches administratives adoptent de plus en plus la forme de travail à la pièce, quantifiable.

Les nombreuses évolutions augmentent la nécessité de faire face au patronat réuni en développant un syndicalisme de classe qui puisse dépasser la division et développer la conscience de classes.

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