Dominique Meeùs

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05.
Militant syndical dans un monde en évolution

Après des années de « position défensive », les deux syndicats travaillent à une redéfinition de leur doctrine syndicale. La nouvelle équipe de la CSC veut « injecter une dose d’idéaux à la réalité » et « faire preuve de fantaisie concrète ». La nouvelle équipe de la FGTB veut se fabriquer « une nouvelle image » en se basant sur un sondage effectué auprès de ses membres.

La définition du nouveau syndicalisme provoque, comme partout en Europe occidentale, de grands débats. « L’ancien » syndicalisme doit céder la place à un « nouveau » syndicalisme. Les nouveaux accents font référence aux lignes de force de la nouvelle situation : la crise, la nouvelle technologie, l’internationalisation et la composition actuelle de la classe ouvrière. Il ne fait aucun doute que le capitalisme connaît de nouveaux développements qui entraînent de nouveaux problèmes pour le syndicalisme. Il ne faut pas se dissimuler ces problèmes ni les éviter. Mais ces nouveaux développements ne changent rien à l’essence même ni aux lois fondamentales du capitalisme. La question est de savoir si on envisage ces nouveaux problèmes d’un point de vue de classe ou si, au contraire, on les utilise pour éliminer les différences de classe et se laisser dévoyer par des théories de capitulation.

Notre position est la suivante : ces changements objectifs confirment la justesse de la théorie marxiste. Nous analyserons point par point les éléments vraiment nouveaux ainsi que la stratégie patronale et les réponses syndicales. C’est dans l’analyse concrète que le marxisme-léninisme prouve sa vitalité et sa valeur d’arme dans la lutte de classe. Le livre propose une argumentation engagée, afin que les militants syndicaux se réfèrent de nouveau au marxisme et donnent un souffle nouveau au syndicalisme de classe.