Dominique Meeùs
Dernière modification le
retour à la table des matières
— au dossier marxisme
La politique de front uni avec l’ensemble du syndicat ne signifie pas une unité dénuée de principes et une capitulation pacifique devant le réformisme. D’utiles leçons peuvent encore être tirées à propos de l’expérience historique du PC chinois. Selon Mao, la critique des forces les plus à droite sert à gagner et renforcer les forces progressistes, à influencer le groupe intermédiaire en le poussant vers le camp progressiste et à isoler les forces inconciliables6. Appliqué au syndicat, cela devient s’appuyer sur la base combative et les délégués de gauche pour gagner le groupe intermédiaire, les soutenir totalement dans leurs critiques de la fraction de droite du syndicat. Gagner le groupe intermédiaire des délégués et des permanents ne peut résulter que de l’application conséquente d’une position correcte.
1o Défendre le renforcement du syndicat. Le patronat tente de miner la force du syndicat en attirant les dirigeants syndicaux de droite dans la collaboration de classe. Le syndicalisme de combat est la seule manière de s’y opposer. Ce ne sont pas les forces de gauche, mais bien celles de droite qui démolissent le syndicat.
2o Apprendre à localiser correctement la responsabilité pour des faits scandaleux, des accords en catimini, le sabotage de grèves, etc. La faute ne se trouve jamais chez « le » syndicat pris dans son ensemble. Il y a toujours des responsables principaux et des exécutants, il y a toujours contradiction entre la gauche et la droite. L’objectif de la critique doit être circonscrit le plus correctement possible. Des critiques sur « le » syndicat frappent aussi les forces combatives qui sont l’âme du syndicat. C’est la manière des fascistes de critiquer le syndicat.
3o o La critique concerne la ligne suivie et pas la personne. C’est pourquoi il est important de donner une alternative, de laisser la porte entrouverte pour qu’un maximum de bons syndicalistes puisse s’identifier à la critique.