Manuel d’économie politique de l’Académie des sciences de l’URSS
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Au mode de production socialiste correspond un mode particulier d’échange des marchandises qui revêt l’aspect du commerce des entreprises socialistes et dont le but est de satisfaire les besoins croissants des travailleurs. Le commerce en régime socialiste est régi par un plan ; il relie entre elles la production socialiste en progrès et la consommation nationale croissante, la ville et la campagne, les différentes branches de l’économie nationale, les diverses régions du pays.
Il existe en U.R.S.S. deux marchés : un marché organisé, sous la forme du commerce d’État et du commerce coopératif, et un marché inorganisé, auquel appartient le commerce kolkhozien. Le premier, qui est directement planifié par l’État, joue le rôle déterminant dans la circulation des marchandises. Le marché inorganisé n’est pas directement planifié, mais réglé par l’État à l’aide de mesures d’ordre économique.
Les prix des marchandises dans le commerce d’État et le commerce coopératif sont fixés en vertu d’un plan. Les prix du marché kolkhozien s’établissent en fonction de l’offre et de la demande, et sont soumis à l’influence régulatrice des prix d’État. L’État soviétique abaisse les prix de détail, d’où une élévation du pouvoir d’achat des ouvriers, des employés et des paysans, et un accroissement de la consommation nationale.
Le commerce soviétique repose sur la gestion équilibrée et ses frais sont de beaucoup inférieurs à ceux du commerce capitaliste, car il ignore les formidables dépenses improductives qu’entraînent la propriété privée, la concurrence et l’anarchie de la production.
En régime socialiste, le commerce extérieur est un monopole d’État ; il concourt à renforcer et à développer l’économie socialiste en utilisant les avantages de la division internationale du travail. Le monopole du commerce extérieur sert à développer méthodiquement le commerce extérieur de l’U.R.S.S. avec tous les pays étrangers, indépendamment de leur régime social, sur la base d’une égalité absolue et de l’avantage mutuel ; il protège l’économie socialiste contre la pénétration du capital étranger et vise à renforcer la coopération économique avec les pays du camp socialiste.