Manuel d’économie politique de l’Académie des sciences de l’URSS
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Résumé du chapitre 19

  1. p. 277L’exploitation sans frein des colonies et des semi-colonies est un des traits caractéristiques du capitalisme monopoliste. Les profits maximums des monopoles sont étroitement liés à l’exploitation des colonies et des semi-colonies en tant que débouchés, sources de matières premières, sphères d’investissements des capitaux, réservoirs de main-d’œuvre à bon marché. Tout en détruisant les formes pré-capitalistes de la production et en hâtant le développement des rapports capitalistes, l’impérialisme ne permet aux colonies et pays dépendants qu’un développement qui les prive de l’autonomie et de l’indépendance économiques. Les colonies sont des réserves de produits agricoles et de matières premières pour les métropoles.

  2. L’interpénétration de l’exploitation et du pillage capitalistes et de différentes survivances de l’oppression féodale, voire esclavagiste, est caractéristique du système colonial de l’impérialisme. Le capital financier maintient artificiellement dans les colonies et les pays dépendants les survivances du féodalisme, il y introduit le travail forcé, l’esclavage. Les dures conditions de travail, avec un niveau technique extrêmement bas, l’absence totale de droits, la ruine et la paupérisation, la famine et le dépérissement massif, tel est le lot de la classe ouvrière et de la paysannerie des pays coloniaux et semi-coloniaux.

  3. Le renforcement de l’exploitation coloniale et de l’oppression provoque inévitablement la résistance des masses les plus larges de la population des pays coloniaux et dépendants. Le mouvement de libération nationale des peuples asservis entraîne dans la lutte contre l’impérialisme l’immense majorité de la population du globe, ébranle les assises de l’impérialisme et en prépare l’effondrement.