Dominique Meeùs
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2. L’essor de l’industrie et de l’agriculture se poursuit en U.R.S.S. Exécution avant terme du deuxième plan quinquennal. Reconstruction de l’agriculture et achèvement de la collectivisation. Importance des cadres. Le mouvement stakhanoviste. Essor du bien-être national. Essor de la culture nationale. Puissance de la Révolution soviétique.

Up: Chapitre XII — Le parti bolchévik en lutte pour achever la construction de la société socialiste. Application de la nouvelle Constitution (1935-1937) Previous: 1. La situation internationale en 1935-1937. Atténuation momentanée de la crise économique. Début d’une nouvelle crise économique. L’Italie s’empare de l’Éthiopie. Intervention germano-italienne en Espagne. Invasion japonaise en Chine centrale. Début de la deuxième guerre impérialiste. Next: 3. Le VIIIe congrès des Soviets. Adoption de la nouvelle constitution de l’U.R.S.S.

Tandis que dans les pays capitalistes une nouvelle crise économique survenait, trois ans seulement après celle de 1930-1933, en U.R.S.S., durant toute cette période, l’essor de l’industrie se poursuivit irrésistiblement. Alors que l’industrie capitaliste dans l’ensemble du monde atteignait à peine, vers le milieu de 1937, 95 à 96 % du niveau de 1929 pour subir dès la seconde moitié de 1937 une nouvelle crise économique, l’industrie de l’U.R.S.S., fin 1937, atteignit, au cours de sa progression de plus en plus vigoureuse, 428 % du niveau de 1929 ; en comparaison du niveau d’avant-guerre, elle avait plus que septuplé.

Ces succès étaient la conséquence directe de la politique de reconstruction pratiquée avec une absolue persévérance par le Parti et le gouvernement.

Ils eurent pour résultat que le deuxième plan quinquennal de l’industrie se trouva exécuté avant terme, à la date du premier avril 1937, c’est-à-dire en quatre ans et trois mois.

C’était là une victoire éclatante du socialisme.

L’agriculture marquait un essor presque identique. La superficie ensemencée, pour l’ensemble des cultures, passa de 105 millions d’hectares en 1913 (période d’avant-guerre) à 135 millions en 1937. La production des céréales augmenta de 4 milliards 800 millions de pouds en 1913 à 6 milliards 800 millions en 1937 ; la production de coton brut, de 44 millions de pouds à 154 millions; la production de lin (fibre), de 19 millions de pouds à 31 millions ; la production de betterave, de 654 millions de pouds à 1 milliard 311 millions ; la production des plantes oléagineuses, de 129 millions de pouds à 306 millions.

À noter qu’en 1937, les kolkhoz à eux seuls (sans les sovkhoz) donnèrent au pays plus d’un milliard 700 millions de p. 372pouds de blé marchand, c’est-à-dire au moins 400 millions de pouds de plus que n’en fournissaient tous ensemble, en 1913, grands propriétaires fonciers, koulaks et paysans.

Une seule branche de l’agriculture, l’élevage, retardait encore sur le niveau d’avant-guerre et progressait à une allure trop lente.

En ce qui concerne la collectivisation agricole, on pouvait, d’ores et déjà, la considérer comme achevée. En 1937, les kolkhoz groupèrent 18,5 millions de feux, soit 93 % de la totalité. Quant aux champs kolkhoziens ensemencés en grains, ils représentèrent 99 % de toutes les emblavures paysannes en céréales.

La reconstruction de l’agriculture et son approvisionnement intensif en tracteurs et en machines agricoles donnaient des résultats évidents.

Ainsi, l’achèvement de la reconstruction industrielle et agricole avait permis de pourvoir abondamment l’économie nationale en matériel technique de premier ordre. L’industrie et l’agriculture, les transports et l’armée, avaient été dotés d’une quantité immense de matériel technique moderne : nouvelles machines et machines-outils, tracteurs, machines agricoles, locomotives et bateaux à vapeur, artillerie et tanks, avions et navires de guerre. Il s’agissait de lancer, par dizaines et centaines de milliers, des cadres spécialisés capables de dominer toute cette technique et d’en tirer le maximum. Faute d’y parvenir, faute d’un nombre suffisant de spécialistes, maîtres de la technique, cette technique risquait de se transformer en un amas de métal inerte, inutilisé. Il y avait là un danger sérieux, puisque la formation de cadres capables de maîtriser la technique n’allait pas de pair avec le développement de la technique, mais restait bien en arrière ! Les choses se compliquaient encore du fait qu’une notable partie de nos militants n’avaient pas conscience de ce péril et qu’ils estimaient que la technique « ferait toute seule » sa besogne. Si, auparavant, on avait sous-estimé la technique et pris à son égard une attitude de dédain, maintenant on la surestimait, on en faisait un fétiche. On ne comprenait pas que la technique, sans les hommes qui s’en rendent maîtres, est une chose morte. On ne comprenait pas que c’est seulement avec des hommes qui en ont acquis la maîtrise que la technique peut fournir un rendement supérieur.

La question des cadres techniques prenait donc une importance primordiale.

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De toute nécessité, nos militants devaient se défaire de leur engouement excessif pour la technique et de la sous-estimation du rôle des cadres, pour s’assimiler la technique, en prendre possession, intensifier dans toute la mesure du possible la formation de cadres capables de la dominer et d’en tirer le maximum.

Auparavant, dans les débuts de la période de reconstruction, au temps où le pays était affamé de technique, le Parti avait lancé le mot d’ordre « la technique en période de reconstruction décide de tout » ; mais maintenant que nous étions abondamment pourvus en moyens techniques depuis l’achèvement, dans ses grandes lignes, de la période de reconstruction et que le pays souffrait de la pénurie de cadres, le Parti avait à lancer un nouveau mot d’ordre pour appeler l’attention non plus sur la technique, mais sur les hommes, sur les cadres capables de l’utiliser à plein.

L’intervention que fit le camarade Staline, en mai 1935, lors de la promotion des élèves des Écoles supérieures de 1’Armée rouge, eut une grande importance à cet égard.

Auparavant, déclara le camarade Staline, nous disions que « la technique décide de tout ». Ce mot d’ordre nous a aidés en ce sens que nous avons fait disparaître la pénurie technique et créé la base technique la plus large dans toutes les branches d’activité, pour armer nos hommes d’une technique de premier ordre. C’est très bien. Mais c’est loin, bien loin de suffire. Pour mettre la technique en mouvement et l’utiliser à fond, il faut des hommes, maîtres de la technique, il faut des cadres capables d’assimiler et d’utiliser cette technique selon toutes les règles de l’art. La technique sans les hommes qui en aient acquis la maîtrise est chose morte. La technique avec, en tête, des hommes qui en ont acquis la maîtrise, peut et doit faire des miracles. Si dans nos usines et nos fabriques de premier ordre, dans nos sovkhoz et nos kolkhoz, dans nos transports, dans notre Armée rouge, il y avait en nombre suffisant des cadres capables de dominer cette technique, notre pays obtiendrait un rendement trois et quatre fois plus élevé qu’aujourd’hui. Voilà pourquoi le gros de notre effort doit porter maintenant sur les hommes, sur les cadres, sur les travailleurs, maîtres de la technique. Voilà pourquoi l’ancien mot d’ordre: « la technique décide de tout », reflet d’une période déjà révolue, où la pénurie sévissait chez nous dans le domaine technique, doit être maintenant remplacé par un mot d’ordre nouveau : « les cadres décident de tout ». C’est là aujourd’hui l’essentiel…

Il faut comprendre enfin que de tous les capitaux précieux existant dans le monde, le plus précieux et le plus décisif, ce sont les hommes, les cadres. Il faut comprendre que, chez nous, dans les conditions actuelles, « les cadres décident de tout ». Si nous avons de bons et nombreux cadres dans l’industrie, dans l’agriculture, dans les transports, dans l’armée, notre pays sera invincible. Si nous n’avons pas de tels cadres, nous boiterons des deux pieds.

Ainsi, c’étaient la formation accélérée des cadres techniques et la prompte maîtrise de la technique nouvelle en vue d’assurer l’essor constant de la productivité du travail, qui étaient devenues la tâche primordiale.

Ce qui montra avec le plus d’éclat le développement de ces cadres, l’assimilation de la nouvelle technique par nos hommes et le relèvement sans cesse poursuivi de la productivité du travail, ce fut le mouvement stakhanoviste. Ce mouvement prit naissance et s’épanouit dans le bassin du Donetz, dans l’industrie houillère, pour s’étendre à d’autres industries, aux transports et gagner ensuite l’agriculture. Il fut appelé mouvement stakhanoviste du nom de son promoteur, le piqueur Alexéï Stakhanov, du puits « Tsentralnaïa Irmino » (bassin du Donetz). Avant Stakhanov, Nikita lzotov avait déjà établi des records sans précédent dans l’extraction du charbon. L’exemple de Stakhanov, qui abattit en un seul poste, le 31 août 1935, 102 tonnes de charbon, soit 14 fois plus que la norme courante, marqua le début d’un mouvement de masse des ouvriers et des kolkhoziens pour le relèvement des normes de rendement, pour un nouvel essor de la productivité du travail Boussyguine dans l’industrie automobile, Smétanine dans la chaussure, Krivonos dans les transports, Moussinski dans l’industrie forestière, Evdokia et Maria Vinogradova dans le textile, Maria Demtchenko, Marina Gnatenko, P. Anguélina, Polagoutine, Kolessov, Kovardak, Borine dans l’agriculture, tels furent les noms des pionniers du mouvement stakhanoviste.

D’autres les ont suivis, des détachements entiers de pionniers, qui ont porté encore plus haut que, leurs prédécesseurs la productivité du travail.

La première Conférence des stakhanovistes de l’U.R.S.S., tenue en novembre 1935, au Kremlin, ainsi que l’intervention du p. 375camarade Staline à cette conférence, eurent une portée immense pour le développement du mouvement stakhanoviste.

Le mouvement stakhanoviste, dit le camarade Staline, exprime un nouvel essor de l’émulation socialiste, une étape nouvelle, supérieure, de l’émulation socialiste… Précédemment, il y a quelque trois ans, pendant la première étape de l’émulation socialiste, celle-ci n’était pas nécessairement liée à la technique nouvelle. D’ailleurs, à ce moment, nous n’avions presque pas, à proprement parler, de technique nouvelle. Tandis que l’étape actuelle de l’émulation socialiste, le mouvement stakhanoviste est, au contraire, nécessairement liée à la technique moderne. Le mouvement stakhanoviste ne serait pas concevable sans la technique nouvelle, supérieure. Voici devant vous des gens tels que les camarades Stakhanov, Boussyguine, Smétanine, Krivonos, Pronine, les Vinogradova et beaucoup d’autres, des gens nouveaux, ouvriers et ouvrières, qui se sont rendus entièrement maîtres de la technique de leur métier, qui l’ont domptée et poussée en avant. Ces gens-là, nous n’en avions pas ou presque pas, il y a quelque trois ans… La portée du mouvement stakhanoviste, c’est que ce mouvement renverse les anciennes normes techniques comme étant insuffisantes, dépasse en maintes occasions la productivité du travail des pays capitalistes avancés et ouvre ainsi la possibilité pratique d’un renforcement sans cesse poursuivi du socialisme dans notre pays, la possibilité de faire de notre pays le pays le plus aisé.

Définissant les méthodes de travail des stakhanovistes el analysant le rôle énorme de ce mouvement pour l’avenir de notre pays, le camarade Staline poursuivait en ces termes :

Observez de plus près les camarades stakhanovistes. Que sont ces gens ? Ce sont surtout des ouvriers et des ouvrières, jeunes ou d’âge moyen, des gens développés, ferrés sur la technique, qui donnent l’exemple de la précision et de l’attention au travail, qui savent apprécier le facteur temps dans le travail et qui ont appris à compter non seulement par minutes, mais par secondes. La plupart d’entre eux ont passé ce qu’on appelle le minimum technique1 et continuent de p. 376compléter leur instruction technique. Ils sont exempts du conservatisme et de la routine de certains ingénieurs, techniciens et dirigeants d’entreprises ; ils vont hardiment de l’avant, renversent les normes techniques vieillies et en créent de nouvelles plus élevées ; ils apportent des rectifications aux capacités de rendement prévues et aux plans économiques établis par les dirigeants de notre industrie ; ils complètent et corrigent constamment les ingénieurs et techniciens ; souvent ils leur en remontrent et les poussent en avant, car ce sont des hommes qui se sont rendus pleinement maîtres de la technique de leur métier el qui savent tirer de la technique le maximum de ce qu’on en peut tirer. Les stakhanovistes sont encore peu nombreux aujourd’hui, mais qui peut douter que demain leur nombre ne soit décuplé ? N’est-il pas clair que les stakhanovistes sont des novateurs dans notre industrie ; que le mouvement stakhanoviste représente l’avenir de notre industrie ; qu’il contient en germe le futur essor technique et culturel de la classe ouvrière ; qu’il ouvre devant nous la voie qui seule nous permettra d’obtenir les indices plus élevés de la productivité du travail, indices nécessaires pour passer du socialisme au communisme et supprimer l’opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel ?

Ce sont le mouvement stakhanoviste largement déployé et l’exécution avant terme du deuxième plan quinquennal qui créèrent les conditions nécessaires pour un nouvel essor du bien-être et le développement culturel des travailleurs.

Le salaire réel des ouvriers et des employés fit plus que doubler au cours de la deuxième période quinquennale. Le fonds de salaires passa de 34 milliards de roubles en 1933 à 81 milliards en 1937. Le fonds des assurances sociales d’État passa de 4 milliards 800 millions de roubles en 1933 à 5 milliards 600 millions en 1937. Dans la seule année 1937, 10 milliards environ furent dépensés au titre des assurances d’État pour les ouvriers et les employés, pour l’amélioration des conditions d’existence pour les œuvres culturelles, les sanatoria, les stations de cure, les maisons de repos et l’assistance médicale.

Le régime des kolkhoz se consolida définitivement à la campagne. Deux facteurs y contribuèrent puissamment : les Statuts de l’artel agricole, adoptés au IIe congrès des kolkhoziens de choc, en février 1935, et la confirmation de la remise aux kolkhoz, en jouissance perpétuelle, de toutes les terres cultivées par eux. Grâce p. 377à la consolidation du régime kolkhozien, on vit disparaître à la campagne la pauvreté et l’insécurité du lendemain. Si quelque trois ans plus tôt on allouait dans les kolkhoz un ou deux kilogrammes de grains par journée de travail, maintenant, la plupart des kolkhoziens des régions productrices de céréales touchaient par journée de travail, de 5 à 12 kilogrammes, et beaucoup d’entre eux jusqu’à 20 kilogrammes de grains, sans compter les autres produits et le revenu en argent. Il y a des millions de foyers kolkhoziens qui ont touché dans les régions céréalières de 500 à 1 500 pouds de grains pour un an et des dizaines de milliers de roubles de revenu annuel dans les régions productrices de coton, de betterave, de lin, ou consacrées à l’élevage, à la culture de la vigne, des citrus, des fruits et légumes. L’aisance s’est installée dans les kolkhoz. La construction de granges et de remises neuves est devenue la préoccupation essentielle du foyer kolkhozien, attendu que les vieux greniers calculés pour de faibles provisions annuelles, ne suffisaient même pas pour un dixième aux nouveaux besoins des kolkhoziens.

Tenant compte du bien-être croissant des masses populaires, le gouvernement promulgua en 1936 une loi interdisant les avortements. En même temps, on dressa un vaste programme de construction de maternités, de crèches, de gouttes de lait, de jardins d’enfants. Cette année-là, il fut assigné à ces œuvres sociales 2 milliards 174 millions de roubles contre 875 millions en 1935. Une loi spéciale prévoit des allocations considérables pour les familles nombreuses. En vertu de ces dispositions, il a été payé en 1937 plus d’un milliard de roubles.

Avec l’introduction de l’instruction générale obligatoire et la construction de nouvelles écoles, la culture des masses populaires marque un puissant essor. Une œuvre grandiose de développement de l’enseignement se poursuit à travers l’U.R.S.S. Le nombre des élèves des écoles primaires et secondaires est passé de 8 millions en 1914 à 28 millions en 1936-1937. Le nombre des étudiants des établissements d’enseignement supérieur est passé de 112 000 en 1914 à 542 000 en 1936-1937.

Telle fut la révolution culturelle.

Dans cet essor du bien-être matériel et du développement culturel des masses populaires se révélèrent la force, la puissance, l’invincibilité de notre révolution soviétique. Les révolutions, dans le passé, périssaient parce qu’après avoir donné ta liberté au peuple, elles n’avaient pas la possibilité de lui donner en même temps une amélioration sérieuse de sa situation matérielle et culturelle. p. 378Là était leur principale faiblesse. Notre révolution se distingue de toutes les autres en ce qu’elle a non seulement libéré le peuple du tsarisme, du capitalisme, mais encore foncièrement amélioré sa situation matérielle et culturelle. C’est ce qui fait sa force, c’est ce qui la rend invincible.

Dans son intervention à la première Conférence des stakhanovistes de l’U.R.S.S., le camarade Staline a dit :

Notre révolution prolétarienne est la seule révolution du monde à laquelle il ait été donné de montrer au peuple non seulement ses résultats politiques, mais aussi ses résultats matériels. De toutes les révolutions ouvrières, nous n’en connaissons qu’une qui soit parvenue, tant bien que mal, au pouvoir. C’est la Commune de Paris. Mais elle n’a pas vécu longtemps. Elle tenta, il est vrai, de rompre les chaînes du capitalisme, mais elle n’eut pas le temps de le faire ; encore moins eut-elle le temps de montrer au peuple les bienfaits matériels de la révolution. Notre révolution est la seule qui ait non seulement rompu les chaînes du capitalisme et donné au peuple la liberté, mais qui, en outre, ait pu lui donner les conditions matérielles d’une vie aisée. C’est ce qui fait la force de notre révolution, c’est ce qui la rend invincible.

Notes
1.
Niveau de connaissances techniques établi pour les ouvriers dans les entreprises socialistes. (N. des Trad.)
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