Dominique Meeùs
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Objectifs du cours élémentaire d’économie
À quelques détails près de formulation ou de présentation, c’est
le plan proposé par Thomas Gounet le 21 juin 2002. C’est en quelque sorte le cahier des
charges de l’Université marxiste pour le cours élémentaire d'économie marxiste.
Introduction
- Qu’est-ce que l’économie ? Qu’étudie-t-elle ?
- Pourquoi étudier l’économie ?
- Quel est le projet économique de Marx ? Il réalise une
analyse du capitalisme en allant jusqu’à son essence, à savoir l’exploitation des
ouvriers.
- Replacer le capitalisme dans son contexte historique : venant
du féodalisme vers le socialisme et le communisme, basé sur l’antagonisme de classes
entre ouvriers et patrons.
La thèse centrale : La nécessité du
socialisme n’est pas seulement morale ; elle s’appuie sur une analyse scientifique des
antagonismes de classe, de la lutte de classes et ceci commence par une analyse de la
base objective, matérielle de la situation des principales classes, les ouvriers et les
patrons, et de leurs rapports dans la production (ce qui est l’objet de l’économie
marxiste).
Premier jour : la marchandise et la valeur
- La marchandise comme point de départ de l’analyse du
capitalisme, car le mode de production capitaliste apparaît, au premier abord, comme
une immense accumulation de marchandises. Donc la marchandise est l’élément le plus
simple, le plus immédiat, pour entamer une étude du capitalisme.
- La marchandise possède une valeur d’usage et une valeur
d’échange.
- Qu’est-ce qui détermine la valeur d’une marchandise ? la
quantité de travail nécessaire pour la produire.
- Double caractère du travail : travail concret et travail
abstrait.
- La monnaie comme marchandise.
La thèse centrale : La richesse
marchande provient du travail humain.
Deuxième jour : la plus-value et l’exploitation
- La plus-value ne peut être créée dans l’échange car, dans les
échanges, les agents n’échangent en principe jamais que des équivalents. C’est donc
dans la production qu’est créée une valeur supplémentaire.
- Pour cela, il faut qu’il existe une marchandise qui ait la
particularité de créer plus de valeur que ce qui est nécessaire pour sa production
(ou reproduction). La force de travail comme marchandise.
- Le salaire comme paiement de la force de travail. La journée
est ainsi divisée en deux parties : l’une pour la reproduction de la force de travail
et l’autre pour la plus-value.
- La plus-value est du travail non payé. C’est de
l’exploitation, alors que toutes les marchandises sont payées à leur valeur.
L’exploitation n’est donc pas une tromperie de l’un ou l’autre capitaliste ou des
mauvaises conditions fournies par l’un ou l’autre patron. Elle est inscrite dans le
système même.
- Le taux de plus-value comme mesure de l’exploitation.
La thèse centrale : Le profit des
capitalistes vient du travail non payé de l’ouvrier, c’est-à-dire de son exploitation.
Le capitalisme est un système qui prospère par l’exploitation des travailleurs.
Troisième jour : l’augmentation de l’exploitation
L’augmentation de la plus-value est le fondement de la politique
patronale dans l’entreprise. Il y a quatre grands moyens :
- l’allongement du temps de travail ;
- ce qui épuise la force de travail par des horaires trop
longs ;
- lutte pour la réduction du temps de travail : un rapport
de forces ;
- l’intensification du travail ;
- ce que les capitalistes ne peuvent plus obtenir par
l’extension de la journée de travail, ils tentent de l’avoir par une plus grande
intensité ;
- cela se traduit par du travail uniquement quand il y a
des commandes, flexibilité, just-in-time, hausse de la charge de travail,
incorporation des tâches de qualité, etc. ;
- ce qui occasionne stress, fatigue, épuisement, maladies
(nerveuses, mal de dos, mal de tête, etc.) ;
- très actuel.
- l’augmentation de la productivité ;
- hausse de la plus-value relative ;
- double caractère de l’utilisation des machines : permet
le progrès technique et social, permet d’alléger le travail dur physiquement ;
mais dans les mains capitalistes, cela sert à augmenter la plus-value, donc
l’exploitation ;
- la baisse des salaires sous la valeur de la force de
travail ;
- ce pourquoi les capitalistes constituent une armée
industrielle de réserve ;
- ce qui pose le problème de la reproduction de la force de
travail ;
- lutte pour les hausses salariales pour être payé à la
valeur de la force de travail.
La thèse centrale : Pour augmenter
leurs profits, les capitalistes doivent tirer plus de plus-value des ouvriers, donc
accroître leur exploitation. L’essor du capitalisme vient d’une plus grande
exploitation des travailleurs.
Quatrième jour : les prix de production et le taux de profit
- Les trois éléments constitutifs de la valeur du produit :
C + V + S, soit C le capital constant, V le capital variable et S la plus-value, le
premier représentant du travail passé, les deux derniers le travail présent. Le taux
de profit.
- Les capitalistes veulent avoir le taux de profit le plus
élevé, d’où égalisation des taux autour d’un taux de profit moyen parce que les
capitalistes des secteurs les moins profitables investissent dans les domaines les
plus rentables. Transfert de plus-value. Mais globalement, la somme des profits égale
celle des plus-values.
- Dans la plupart des secteurs, il y a des barrières à l’entrée
(montant de capital minimal à investir pour entrer dans un secteur, obligation
juridique d’avoir certaines qualifications, protectionnisme, etc.). Ce qui permet à
ces secteurs et aux capitalistes qui y font affaire des pratiquer des prix plus
élevés et donc d’avoir des profits de monopole. C’est pourquoi une firme plus
mécanisée a souvent plus de profits qu’une entreprise qui occupe beaucoup de
travailleurs, qui, pourtant, crée la valeur et donc la plus-value.
- L’accumulation comme but des capitalistes.
- La concurrence entre capitalistes pour accumuler plus vite
que les concurrents.
La thèse centrale : Les capitalistes
accumulent et tirent le plus de plus-value pour eux. Ils sont d’accord pour accroître
globalement la plus-value sur le dos des travailleurs. Mais ils se battent entre eux
pour avoir la plus grande partie du gâteau.
Cinquième jour : les contradictions du capitalisme
- La crise capitaliste prend la forme de surproductions
périodiques. Au cœur de la crise, il y a le mécanisme de l’exploitation. D’un côté,
les capitalistes augmentent sans cesse la production en vue d’accumuler. De l’autre,
ils rationalisent, haussent la productivité, ce qui a pour effet de limiter
relativement le pouvoir d’achat des masses.
- Il y a deux possibilités : ou bien, les investissements ne
rapportent pas assez, la baisse du taux de profit pousse les capitalistes à spéculer
et non à investir ; l’arrêt des investissements entraîne des licenciements et donc
une surproduction ; ou bien la production s’élève trop vite par rapport au pouvoir
d’achat des masses ; les stocks augmentent, c’est la surproduction.
- La crise est une résolution violente, par la destruction de
forces productives.
- La crise montre l’anarchie du capitalisme.
- Il n’y a pas trop de produits pour les besoins, mais trop de
marchandises que les gens ne sont pas capables d’acheter.
- Les capitalistes augmentent l’exploitation pour résoudre la
crise. Toutes les contradictions s’exacerbent, car les capitalistes exploitent
davantage les travailleurs du monde entier et se disputent entre eux pour avoir la
plus grande part du gâteau.
- La crise montre les limites objectives du système.
La thèse centrale : La crise montre
que le capitalisme est un système fondamentalement dépassé, apportant misère et
destruction aux travailleurs. D’où il faut un autre système, le socialisme.
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