Dominique Meeùs
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(Voir aussi la page sur les éditions.)
En ligne, une source très abondante, en anglais mais aussi en beaucoup d’autres langues, dont le français, c’est la Marxists Internet Archive1.
L’édition utilisée est le plus souvent indiquée, mais pas toujours. En français, les pages sont très pauvres en indications bibliographiques sur le texte proposé, mais beaucoup vient des Classiques des Sciences sociales (ci-dessous). Si on suit les liens des documents au format Word ou PDF, on peut aboutir à des documents indiquant plus ou moins correctement l’édition exploitée. Au contraire, il y a dans la Marxists Internet Archive en anglais des indications éditoriales. La version néerlandaise, la Marxistisch Internet-Archief, est également très soignée de ce point de vue.
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En français, une partie de l’Archive Internet des marxistes se base sur des travaux de digitalisation des Classiques des Sciences sociales2. Voir en particulier Engels, Marx et Engels et Marx. Les Classiques sont hébergés à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Les textes ne sont pas affichés en HTML, mais à télécharger en format du Word (97) de Microsoft, en RTF ou en PDF (en dimension de papier lettre US de 8,5 × 11″). L’Archive Internet des marxistes donne aussi en HTML les textes qu’elle en reprend.
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Il n’y a pas en français d’édition canonique de Marx et Engels se voulant complète, mais il y a eu des tentatives, comme aux éditions Costes dans les années 1920. Les Éditions sociales ont publié beaucoup.
Il faut ranger à part l’édition de Marx par Maximilien Rubel dans la collection de la Pléiade de Gallimard. Rubel est, au nom de ses préjugés personnels et de sa fidélité à Marx, à la fois antimarxiste et anticommuniste. Son édition est très critiquée et critiquable. Voir, entre autres Aude Le Moullec-Rieu, Maximilien Rubel, éditeur de Marx dans la Bibliothèque de la Pléiade (1955-1968), 2015, dans les thèses de l’École des Chartes.
Une nouvelle tentative sous le nom de GEME semble assez faible. Son site www.gememarxengels.org un temps disparu, existe cependant de nouveau. Elle a une page de présentation sur le site hyptotheses.org. Quoi qu’il en soit, la GEME a déjà publié plusieurs œuvres et les travaux continuent. On a élaboré le cadre de la GEME, un catalogue critique de textes de Marx et d’Engels parus en français avec des œuvres accessibles en ligne.
La question des éditions du Capital de Marx, dans les différentes langues, sur papier et en ligne, est discutée pour chacun des livres (Livre I, Livre II, Livre III et « Livre IV »)3.
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Certains textes plus rares ne se trouvent que sur divers petits sites (parfois éphémères). Les éditions sur lesquelles la digitalisation s’est faite ne sont pas nécessairement les meilleures, soit qu’on soit parti du livre qu’on avait sous la main, soit qu’il y ait des problèmes de droits.
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En allemand, à côté de la partie allemande des Marxists Internet Archives, il y a le site Stimmen der proletarischen Revolution (voix — au pluriel — de la révolution prolétarienne), anciennement Klassiker des Marxismus-Leninismus4, avec un outil de recherche sur les deux sites.
Pour Marx et Engels, il peut être intéressant de retourner à la langue originale quand il y a un doute sur la traduction. Les Stimmen… sont très riches mais pas complètes. Il est donc précieux de savoir que marx-wirklich-studieren.net/marx-engels-werke-als-pdf-zum-download/ donne des Werke de Marx et Engels toute l’édition Dietz à Berlin dans les années 70, plus les index, en PDF avec couche texte (du PDF dont on peut copier-coller le texte). C’est très important, non seulement pour le retour au texte allemand, mais pour la qualité du texte : le texte et l’image de cette édition permettent de contrôler d’éventuelles erreurs de reconnaissance de caractère, ou de l’édition en HTML de la Marxists’ Internet Archive en allemand ou des Stimmen….
On trouve les Marx, Engels Werke aussi en ligne, en Das Elektronische Archiv. Malheureusement, le texte est justifié par des césures marquées de traits d’union — on peut ne pas trouver un mot qu’on recherche, parce qu’il est coupé. Je n’ai pas tout lu… mais cela semble complet.
La page Karl Marx du wiki Monoskop donne une bibliographie très riche avec des liens.
On peut mentionner une série de sites plus petits (et d’orientations diverses) comme Communisme et bolchevisme, From Marx to Mao, Karl Marx…
L’exemple du site Klassiker/Stimmen montre que le problème se pose de la permanence, de la conservation de ces digitalisations et de la permanence de leur publication en ligne. L’Archive Internet des marxistes a un certain nombre de miroirs dans le monde, parfois dans des universités, et on peut donc penser que tout ça ne va pas disparaître du jour au lendemain. Par contre d’autres sites sont, comme le mien, des initiatives privées ou de petits groupes. Ils peuvent disparaître du jour au lendemain comme les Klassiker/Stimmen. Ce n’est pas un problème simple. S’emparer de tout ce travail de nombreux bénévoles n’est pas très correct vis-à-vis d’eux et publier leur travail pose le problème qu’ils ne se sont pas nécessairement préoccupés de savoir si leurs publications étaient libres de droits.
En ce qui concerne les sites disparus, ne pas perdre de vue qu’on en trouve parfois une version conservée dans la Wayback Machine.