Dominique Meeùs
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Prosvéchtchénié no 3, mars 1913.
Œuvres, tome 19, pp 13‑18.
{Introduction}
[…] dans une société fondée sur la lutte de classe, il ne saurait y avoir de science sociale « impartiale ». Toute la science officielle et libérale défend, de façon ou d'autre, l’esclavage salarié, tandis que le marxisme lui a déclaré une guerre implacable.
Il est intéressant de voir que Lénine limite cette partialité à la science sociale et l'explique par une réalité sociale, la lutte de classe. Il ne s'agit pas ici d'opposer en général (en comprenant les sciences de la nature autre que sociales) une « science bougeoise » au marxisme ou à une « science prolétarienne », comme du temps de Lyssenko.
Cependant le marxisme n’est pas une doctrine sectaire et fermée. Elle se situe dans le prolongement des courants progressistes en matière de philosophie, d’économie et de socialisme.
I {Matérialisme et matérialisme historique}
Matérialisme dans le prolongement du 18e siècle français et de Feuerbach, enrichi par la dialectique de Hegel. La dialectique est la théorie de l’évolution, théorie de la relativité de la connaissance de la matière en développement. Nouvelle science de l’histoire : le matérialisme historique. L’idéologie et la politique sont des superstructures d’une base économique.
II {Économie politique}
Développement de l’économie politique classique de Smith et Ricardo. Valeur travail. Rapports sociaux au lieu de rapports entre choses. Plus-value (force de travail, exploitation). Socialisation et anarchie de la production, crises.
III {Socialisme scientifique}
Dépassement du socialisme utopique par la lutte de classe. Apprendre à discerner les intérêts de classe. Rôle historique du prolétariat qui peut et doit renverser le capitalisme.
Rédigé en juin 1913. Publié en 1925.
Œuvres, tome 19, pp 255‑263.