Conférences faites à Bruxelles du 14 au 30 décembre 1847, publiées dans la Neue Reinische Zeitung en avril 1849 et rééditées à plusieurs reprises en brochure jusque 1884.
L’original, Lohnarbeit und Kapital, est dans le volume 6 des MEW, p. 397-423. Les MEW donnent en notes de bas de page
les modifications de 1891 dont question ci-dessous. On le trouve traduit en français
par Rubel et Évrard dans Marx, Économie I (p. 199-229), dans l’édition de la Pléiade. En anglais, c’est d dans le volume 9 des
MECW, p. 197-228, avec également en notes les modifications de 1891.
Réédité par Engels en 1891. Dans la préface à cette édition de 1891, Engels rappelle
que Marx en 1847 n’avait pas encore fait la distinction entre valeur du travail fourni
et valeur de la force de travail. Dans cette nouvelle édition, Engels a corrigé sur
ce point pour ne pas semer la confusion. C’est cela qu’on trouve en français aux Éditions
sociales dans
Travail salarié et capital, suivi de
Salaire, prix et profit. Idem dans Marx et Engels,
Œuvres choisies en deux volumes, vol. I, p. 63-101. Idem dans la brochure des Éditions de Pékin, que reproduisent
les Classiques des sciences sociales (
classiques.uqac.ca/classiques/Marx_karl/Travail_salarie/Travail_salarie.html, dont le travail est repris encore par l’Archive des marxistes (
www.marxists.org/francais/marx/works/1847/12/km18471230.htm). En anglais aussi, l’Archive des marxistes ne donne que la version d’Engels (
https://www.marxists.org/archive/marx/works/1847/wage-labour/index.htm), qualifiée d’ « original de 1891 », ce qui prête à confusion, mais que la lecture
de la préface d’Engels rectifiera.
Pour en faire un outil de formation largement répandu, Engels avait raison de rectifier
en 1891 une conceptualisation encore approximative en 1847, mais si on veut voir l’évolution
de la pensée de Marx entre Travail salarié et capital et Salaire, prix et profit, il faut bien sûr retourner à l’original. Il faut donc savoir qu’en français, ce
qu’on trouve le plus souvent c’est le texte modifié par Engels. Bien sûr, Engels n’a
changé que ce qui faisait problème du point de vue des concepts de force de travail
et de plus-value. Cela étant, il n’y a pas d’inconvénient à lire la version de 1891.
L’esclave ne vendait pas sa force de travail au possesseur d’esclaves, pas plus que le bœuf
ne vend le produit de son travail au paysan. L’esclave est vendu, y compris sa force
de travail, une fois pour toutes à son propriétaire.
Marx et Engels, Œuvres choisies en deux volumes, p. 76.