Dominique Meeùs
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En guise d’introduction. Comment certains « marxistes » réfutaient le matérialisme en 1908 et certains idéalistes en 1710

P. 19 et suivantes.

Mots clefs : ❦ athéisme ❦ Berkeley ❦ idéalisme subjectif ❦ Mach

Toutes les idées « modernes » de Mach et des autres étaient déjà dans Berkeley, qui a publié en 1710 son Treatise concerning the Principles of Human Knowledge, où il nie le monde extérieur. Pour Berkeley, ce qui est en jeu c’est l’athéisme. Lénine cite Berkeley :

L’athée, lui, a besoin de ce fantôme d’un nom vide de sens [matière ou substance matérielle] pour fonder son athéisme (p. 26, bas).

Pour Berkeley, les idées viennent de Dieu. C’est ce qui distingue le réel du fictif. Lénine cite Berkeley sur les idées imaginées par l’homme, opposées aux idées sur le monde :

elles sont pâles, débiles, instables en comparaison de celles que nous percevons par nos sens. Ces dernières imprimées en nous suivant certaines règles ou lois de la nature, témoignent d’une intelligence plus puissante et plus sage que l’intelligence humaine (p. 29, ½).

L’idéalisme de Berkeley est encore, en ce sens, objectif.

Expliquant les « idées » par l’action de la divinité sur l’esprit humain, Berkeley se rapproche ainsi de l’idéalisme objectif : le monde n’est plus ma représentation, mais l’effet d’une cause divine suprême, créatrice tant des « lois de la nature » que des lois d’après lesquelles on distingue les idées « plus réelles » des idées qui le sont moins, etc. (p. 30, haut).

Engels (p. 30, ¾) classe Hume et Kant comme agnostiques. Diderot (p. 33, ¾) critique Berkeley.