Dominique Meeùs
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1. Qu’est-ce que la matière ? Qu’est-ce que l’expérience ?

P. 148 et suivantes.

p. 150Tous les philosophes que nous avons cités substituent, les uns délibérément, les autres avec des simagrées, à la tendance philosophique fondamentale du matérialisme (de l’existence à la pensée, de la matière à la sensation) la tendance opposée de l’idéalisme. Leur négation de la matière n’est que la très ancienne solution des problèmes de la théorie de la connaissance par la négation de la source extérieure, objective de nos sensations, de la réalité objective qui correspond à nos sensations. L’admission de la tendance philosophique niée par les idéalistes et les agnostiques trouve, au contraire, son expression dans les définitions : la matière est ce qui, agissant sur nos organes des sens, produit les sensations ; la matière est une réalité objective qui nous est donnée dans les sensations, etc.

On a donc ici plusieurs déterminations du matérialisme (de l’existence à la pensée, de la matière à la sensation) et de la matière (ce qui, agissant sur nos organes des sens, produit les sensations ; une réalité objective qui nous est donnée dans les sensations).

p. 151 ⅓[…] dans quelle énorme absurdité tombent les disciples de Mach, quand ils exigent des matérialistes une définition de la matière qui ne se réduise pas à répéter que la matière, la nature, l’être, le physique est la donnée première, tandis que l’esprit, la conscience, les sensations, le psychique est la donnée seconde.

Il estime que pour définir, il faut se baser sur quelque chose de plus général. Si rien n’est plus général que la matière, l’exigence de définition est absurde. Mais je me demande, si la détermination de la matière comme réalité objective suffit à faire la différence entre matérialisme et réalisme.