Dominique Meeùs
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Engels, L’origine de la famille…, II. La famille
Die Familie, sagt Morgan, ist das aktive Element; sie ist nie stationär, sondern schreitet vor von einer niedrigeren zu einer höheren Form, im Maß wie die Gesellschaft von niederer zu höherer Stufe sich entwickelt. Die Verwandtschaftssysteme dagegen sind passiv; nur in langen Zwischenräumen registrieren sie die Fortschritte, die die Familie im Lauf der Zeit gemacht hat, und erfahren nur dann radikale Änderung, wenn die Familie sich radikal verändert hat.
„Und“, setzt Marx hinzu, „ebenso verhält es sich mit politischen, juristischen, religiösen, philosophischen Systemen überhaupt.“ Während die Familie fortlebt, verknöchert das Verwandtschaftssystem, und während dies gewohnheitsmäßig fortbesteht, entwächst ihm die Familie.
La famille, dit Morgan, est l’élément actif ; elle n’est jamais stationnaire, mais passe d’une forme inférieure à une forme plus élevée, à mesure que la société se développe d’un degré inférieur à un degré plus élevé. Par contre, les systèmes de parenté sont passifs ; ce n’est qu’à de longs intervalles qu’ils enregistrent les progrès que la famille a faits au cours du temps, et ils ne subissent de transformation radicale que lorsque la famille s’est radicalement transformée.
Marx ajoute : « Et il en va de même pour les systèmes politiques, juridiques, religieux, philosophiques en général. » Tandis que la famille continue de vivre, le système de parenté s’ossifie, et tandis que celui-ci persiste par la force de l’habitude, la famille le dépasse.
De familie, zegt Morgan, is het actieve element; zij is nooit stationair, maar schrijdt voorwaarts van een lagere naar een hogere vorm, naargelang de maatschappij zich van een lagere tot een hogere trap ontwikkelt. De stelsels van verwantschap daarentegen zijn passief; slechts met lange tussenpozen registreren zij de vooruitgang, die de familie in de loop van de tijd heeft gemaakt en ondergaan slechts dan grondige veranderingen, wanneer de familie grondig is veranderd.
‘En’, voegde Marx er aan toe, ‘hetzelfde is het geval met de politieke, juridische, religieuze, filosofische stelsels in het algemeen.’ Terwijl de familie voortleeft, verkalkt het stelsel van verwantschap en terwijl dit uit gewoonte blijft bestaan, ontgroeit de familie er aan.
The family [says Morgan] represents an active principle. It is never stationary, but advances from a lower to a higher form as society advances from a lower to a higher condition… Systems of consanguinity, on the contrary, are passive; recording the progress made by the family at long intervals apart, and only changing radically when the family has radically changed.
“And,” adds Marx, “the same is true of the political, juridical, religious, and philosophical systems in general.” While the family undergoes living changes, the system of consanguinity ossifies; while the system survives by force of custom, the family outgrows it.
So tritt die Einzelehe keineswegs ein in die Geschichte als die Versöhnung von Mann und Weib, noch viel weniger als ihre höchste Form. Im Gegenteil. Sie tritt auf als Unterjochung des einen Geschlechts durch das andre, als Proklamation eines bisher in der ganzen Vorgeschichte unbekannten Widerstreits der Geschlechter. In einem alten, 1846 von Marx und mir ausgearbeiteten, ungedruckten Manuskript finde ich: „Die erste Teilung der Arbeit ist die von Mann und Weib zur Kinderzeugung."
Engels, L’origine…, II. La famille, 4. monogamique Le mariage conjugal n’entre donc point dans l’histoire comme la réconciliation de l’homme et de la femme, et bien moins encore comme la forme suprême du mariage. Au contraire : il apparaît comme l’assujettissement d’un sexe par l’autre, comme la proclamation d’un conflit des deux sexes, inconnu jusque-là dans toute la préhistoire. Dans un vieux manuscrit inédit, composé par Marx et moi-même en 1846, je trouve ces lignes : « La première division du travail est celle entre l’homme et la femme pour la procréation. »
Het monogame huwelijk doet dus volstrekt niet zijn intrede in de geschiedenis als de verzoening van man en vrouw en nog veel minder als haar hoogste vorm. Integendeel. Het treedt op als de onderdrukking van het ene geslacht door het andere, als de verkondiging van een tot nu toe in de hele voorgeschiedenis onbekende tegenstelling van de geslachten. In een oud, in 1846 door Marx en mij uitgewerkt, onuitgegeven manuscript vind ik de volgende woorden: ‘De eerste verdeling van de arbeid is die van man en vrouw voor het voortbrengen van kinderen.’
Thus, monogamy does not by any means make its appearance in history as the reconciliation of man and woman, still less as the highest form of such a reconciliation. On the contrary, it appears as the subjection of one sex by the other, as the proclamation of a conflict between the sexes hitherto unknown throughout preceding history. In an old unpublished manuscript, the work of Marx and myself in 1846, I find the following : "The first division of labour is that between man and woman for child breeding."
Qualifier l’assujettissement des femmes par les hommes d’ « inconnu jusque-là dans toute la préhistoire » n’est pas un aveu d’ignorance, pas une précaution scientifique. Ici « inconnu » n’est pas la négation de connu, mais une assertion positive d’inexistence. Engels décide, sur la base de Morgan et en faveur de la théorie qu’il développe, que cela n’a pas existé. (Sur la préhistoire, voir la note 1 à la préface de 1891.) Il sollicite l’Idéologie allemande (littéralement : « la division du travail qui n’était primitivement pas autre chose que la division du travail dans l’acte sexuel ») où on ne dit absolument pas que cette division du travail était primitivement un asservissement (ni qu’elle ne l’était pas).
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Engels, L’origine…, II. La famille, 4. monogamique On cite souvent du passage suivant, la seconde phrase seule. Il faut la prendre avec prudence. Il me semble que la restriction « au moins dans les classes possédantes » sur la première phrase, entraine la même restriction sur la deuxième. C’est le propre de la famille bourgeoise et si ça semble se manifester souvent aussi dans la famille prolétarienne, ce ne serait pas fondamentalement, mais seulement par imitation.
De nos jours, l’homme, dans la grande majorité des cas, doit être le soutien de la famille et doit la nourrir, au moins dans les classes possédantes ; et ceci lui donne une autorité souveraine qu’aucun privilège juridique n’a besoin d’appuyer. Dans la famille, l’homme est le bourgeois ; la femme joue le rôle du prolétariat.
On peut donc dire aussi que le « modèle de l’homme gagne-pain » n’est pas un modèle de mariage ouvrier nécessaire au capitalisme, mais l’influence d’une certaine idéologie bourgeoise, qui n’a rien d’essentielle dans l’exploitation.
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Engels, L’origine…, II. La famille, 4. monogamique Engels se risque à des considérations sur le mariage et la sexualité dans une autre société.
Nun gehn wir einer gesellschaftlichen Umwälzung entgegen, wo die bisherigen ökonomischen Grundlagen der Monogamie ebenso sicher verschwinden werden wie die ihrer Ergänzung, der Prostitution. Die Monogamie entstand aus der Konzentrierung größerer Reichtümer in einer Hand — und zwar der eines Mannes — und aus dem Bedürfnis, diese Reichtümer den Kindern dieses Mannes und keines andern zu vererben. Dazu war Monogamie der Frau erforderlich, nicht des Mannes, so daß diese Monogamie der Frau der offnen oder verdeckten Polygamie des Mannes durchaus nicht im Wege stand. Die bevorstehende gesellschaftliche Umwälzung wird aber durch Verwandlung wenigstens des unendlich größten Teils der dauernden, vererbbaren Reichtümer — der Produktionsmittel — in gesellschaftliches Eigentum diese ganze Vererbungssorge auf ein Minimum reduzieren. Da nun die Monogamie aus ökonomischen Ursachen entstanden, wird sie verschwinden, wenn diese Ursachen verschwinden?
Man könnte nicht mit Unrecht antworten: Sie wird so wenig verschwinden, daß sie vielmehr erst vollauf verwirklicht werden wird. Denn mit der Verwandlung der Produktionsmittel in gesellschaftliches Eigentum verschwindet auch die Lohnarbeit, das Proletariat, also auch die Notwendigkeit für eine gewisse — statistisch berechenbare — Zahl von Frauen, sich für Geld preiszugeben. Die Prostitution verschwindet, die Monogamie, statt unterzugehn, wird endlich eine Wirklichkeit — auch für die Männer.
Die Lage der Männer wird also jedenfalls sehr verändert. Aber auch die der Frauen, aller Frauen, erfährt bedeutenden Wechsel. Mit dem Übergang der Produktionsmittel in Gemeineigentum hört die Einzelfamilie auf, wirtschaftliche Einheit der Gesellschaft zu sein. Die Privathaushaltung verwandelt sich in eine gesellschaftliche Industrie. Die Pflege und Erziehung der Kinder wird öffentliche Angelegenheit; die Gesellschaft sorgt für alle Kinder gleichmäßig, seien sie eheliche oder uneheliche. Damit fällt die Sorge weg wegen der „Folgen“, die heute das wesentlichste gesellschaftliche — moralische wie ökonomische — Moment bildet, das die rücksichtslose Hingabe eines Mädchens an den geliebten Mann verhindert. Wird das nicht Ursache genug sein zum allmählichen Aufkommen eines ungenierteren Geschlechtsverkehrs und damit auch einer laxeren öffentlichen Meinung von wegen jungfräulicher Ehre und weiblicher Schande? Und endlich, haben wir nicht gesehn, daß in der modernen Welt Monogamie und Prostitution zwar Gegensätze, aber untrennbare Gegensätze, Pole desselben Gesellschaftszustandes sind? Kann die Prostitution verschwinden, ohne die Monogamie mit sich in den Abgrund zu ziehn?
Nous marchons maintenant à une révolution sociale dans laquelle les fondements économiques actuels de la monogamie disparaîtront tout aussi sûrement que ceux de son complément, la prostitution. La monogamie est née de la concentration des richesses importantes dans une même main — la main d’un homme —, et du désir de léguer ces richesses aux enfants de cet homme, et d’aucun autre. Il fallait pour cela la monogamie de la femme, non celle de l’homme, si bien que cette monogamie de la première ne gênait nullement la polygamie avouée ou cachée du second. Mais la révolution sociale imminente, en transformant en propriété sociale à tout le moins la partie de beaucoup la plus considérable des richesses permanentes qui se peuvent léguer: les moyens de production, réduira à leur minimum tous ces soucis de transmission héréditaire. La monogamie, étant née de causes économiques, disparaîtra-t-elle si ces causes disparaissent ?
On pourrait répondre, non sans raison : elle disparaîtra si peu que c’est bien plutôt à dater de ce moment qu’elle sera pleinement réalisée. En effet, avec la transformation des moyens de production en propriété sociale, le travail salarié, le prolétariat disparaîtront eux aussi ; donc, du même coup, la nécessité pour un certain nombre de femmes (nombre que la statistique permet de calculer) de se prostituer pour de l’argent. La prostitution disparaît ; la monogamie, au lieu de péricliter, devient enfin une réalité, — même pour les hommes.
La condition des hommes sera donc, en tout cas, profondément transformée. Mais celle des femmes, de toutes les femmes, subira, elle aussi, un important changement. Les moyens de production passant à la propriété commune, la famille conjugale cesse d’être l’unité économique de la société. L’économie domestique privée se transforme en une industrie sociale. L’entretien et l’éducation des enfants deviennent une affaire publique; la société prend également soin de tous les enfants, qu’ils soient légitimes ou naturels. Du même coup, disparaît l’inquiétude des « suites », cause sociale essentielle — tant morale qu’économique — qui empêche une jeune fille de se donner sans réserve à celui qu’elle aime. Et n’est-ce pas une raison suffisante pour que s’établisse peu à peu une plus grande liberté dans les relations sexuelles, et que se forme en même temps une opinion publique moins intransigeante quant à l’honneur des vierges et au déshonneur des femmes ? Enfin, n’avons-nous pas vu que dans le monde moderne monogamie et prostitution sont bien des contraires, mais des contraires inséparables, les deux pôles d’un même état social ? La prostitution peut-elle disparaître sans entraîner avec elle la monogamie dans l’abîme ?
Wij gaan thans een maatschappelijke omwenteling tegemoet, waardoor de tot nu toe geldende economische grondslagen van de monogamie even zeker zullen verdwijnen als die van haar aanvulling, de prostitutie. De monogamie ontstond door de concentratie van grote rijkdommen in één hand — en wel in de hand van een man — en uit de behoefte, deze rijkdommen aan de kinderen van deze man en niet aan die van een ander na te laten. Daartoe was de monogamie van de vrouw nodig, niet die van de man, zodat deze monogamie van de vrouw de openlijke of verkapte polygamie van de man volstrekt niet in de weg stond. De komende maatschappelijke omwenteling zal echter door het veranderen van althans het overgrote deel van de duurzame vererfbare rijkdommen, d.w.z. van de productiemiddelen, in maatschappelijke eigendom deze hele zorg voor de nalatenschap tot op een minimum terugbrengen. Zal nu de monogamie, die uit economische oorzaken is ontstaan, ook verdwijnen wanneer deze oorzaken verdwijnen?
Men zou niet ten onrechte kunnen antwoorden: zij zal niet alleen niet verdwijnen, maar integendeel eerst in alle opzichten verwerkelijkt worden. Want met de overgang van de productiemiddelen in maatschappelijke eigendom verdwijnt ook de loonarbeid en het proletariaat, dus de noodzakelijkheid voor een zeker — statistisch te berekenen — aantal vrouwen zich voor geld te geven. De prostitutie verdwijnt en in plaats van te gronde te gaan wordt de monogamie eindelijk werkelijkheid — ook voor de mannen.
De positie van de mannen wordt dus in ieder geval sterk veranderd. Maar ook die van de vrouwen, van alle vrouwen, ondergaat een belangrijke wijziging. Met de overgang van de productiemiddelen in gemeenschappelijke eigendom houdt het individuele gezin op de economische eenheid van de maatschappij te zijn. De particuliere huishouding wordt een maatschappelijk bedrijf. De verzorging en opvoeding van de kinderen wordt een openbare aangelegenheid; de maatschappij zorgt voor alle kinderen op dezelfde wijze, of zij echtelijk of buitenechtelijk zijn. Daarmee vervalt de angst voor de ‘gevolgen’, die op het ogenblik de belangrijkste maatschappelijke — zowel morele als economische — factor vormt, die het meisje belemmert zich zonder terughouding aan de geliefde man te geven. Zal dat niet een voldoende aanleiding zijn om langzamerhand een meer ongegeneerde geslachtelijke omgang te doen ontstaan en daarmee ook een meer toegevende openbare mening ten opzichte van maagdelijke eer en schande van de vrouw? En tenslotte, hebben wij niet gezien, dat in de moderne wereld monogamie en prostitutie weliswaar tegenstellingen, maar onafscheidelijke tegenstellingen, polen van een zelfde maatschappelijke toestand zijn? Kan de prostitutie verdwijnen zonder de monogamie in de afgrond mee te slepen?
We are now approaching a social revolution in which the hitherto existing economic foundations of monogamy will disappear just as certainly as those of its complement — prostitution. Monogamy arose out of the concentration of considerable wealth in the hands of one person — in those of a man — and out of the desire to bequeath this wealth to this man’s children and to no one else’s. For this purpose monogamy was essential on the woman’s part, but not on the man’s; so that this monogamy of the woman in no way hindered the overt or covert polygamy of the man. The impending social revolution, however, by transforming at least by far the greater part of durable inheritable wealth — the means of production — into social property, will reduce all this anxiety about inheritance to a minimum. Since, however, monogamy arose from economic causes, will it disappear when these causes disappear?
One would not be wrong to reply: far from disappearing, it will only begin to be completely realised. For with the conversion of the means of production into social property, wage labour, the proletariat, also disappears, and therewith, also the necessity for a certain—statistically calculable—number of women to surrender themselves for money. Prostitution disappears; monogamy, instead of meeting its demise, finally becomes a reality—for the men as well.
At all events, the position of the men is thus greatly altered. But that of the women, of all women, also undergoes considerable change. With the passage of the means of production into common property, the individual family ceases to be the economic unit of society. Private housekeeping is transformed into a social industry. The care and upbringing of the children becomes a public affair. Society takes care of all children equally, irrespective of whether they are born in wedlock or not. Thus, the anxiety about the “consequences”, which is today the most important social factor — both moral and economi — that hinders a girl from giving herself freely to the man she loves, disappears. Will this not be cause enough for a gradual rise of more unrestrained sexual intercourse, and along with it, a laxer public opinion regarding virginal honour and female shame? And finally, have we not seen that monogamy and prostitution in the modern world, although opposites, are nevertheless inseparable opposites, poles of the same social conditions? Can prostitution disappear without dragging monogamy with it into the abyss?