Dominique Meeùs
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Essai de féminisme marxiste

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(Je mets cette note ici — plutôt qu’avec diverses notes de lecture sur le féminisme que je mentionne ci-après — parce qu’il s’agit spécifiquement de féminisme marxiste, une tentative de travail théorique s’appuyant sur mon essai — qui précède — sur une conception marxiste de l’histoire, ainsi que sur mes notes de lecture — qui suivent — sur le marxisme en général.)

J’insiste sur le mot théorique. Ce qu’on appelait au 19e siècle la « question des femmes1 », c’est aujourd’hui, mille questions, des problèmes innombrables, vécus différemment par des femmes de classes différentes dans des situations différentes, dans des formations sociales différentes dans l’ensemble du monde. Il s’agit de la question des femmes dans l’histoire et de son aboutissement dans le capitalisme et, pour des raisons de méthode2, je me limite au capitalisme développé dans les pays riches.

En construction

Ces dernières années3, j’ai beaucoup lu, et accumulé beaucoup dans mes notes de lecture, sur le féminisme marxiste. (Voir marxist feminism ou féminisme marxiste dans l’index des notions de mes notes de lecture en général. Voir là aussi, avant les notes de lecture, un survol de la littérature de la seconde vague.) Plus d’une fois, on y soulève la question de la reproduction de la classe ouvrière, ce qui impose de réfléchir à la valeur de la force de travail. J’ai voulu écrire quelque chose là-dessus et, après plusieurs tentatives de rédaction, très fragmentaires, inabouties, j’ai pensé en décembre 2019 être arrivé à quelque chose qui commençait à prendre forme, chose que j’ai alors commencé à publier ici — et, insatisfait, à retravailler.

Ceci est la énième tentative (du début novembre 2024) et l’avenir dira si ce sera la bonne. C’est du moins un nouveau départ. (2019-2024, 4-11-2024.)

Table of contents

Notes
1.
On devrait peut-être l’appeler aussi « question des hommes », dans le sens de mettre les hommes en question, dans la mesure où la « question des hommes », c’est la question du patriarcat, de la suprématie masculine, la question de pourquoi les femmes en sont victimes. On dit « question des femmes » parce qu’on met en question la position où la société les relègue.
2.
Je suis un vieux mâle blanc européen et je ne peux éviter tout à fait des biais masculinistes et eurocentristes. Mais le choix du capitalisme développé n’est pas un tel biais. On ne peut faire la théorie de tout à la fois. Comme le capitalisme domine le monde, il faut quelques éléments stables de théorie pour le capitalisme, en ce qui me concerne, dans ce travail, le féminisme marxiste, avant de théoriser sur d’autres problèmes de société dans l’ensemble du monde. Parce, que pour Marx (Capital, Livre I, préface), « l’objet de ma recherche, c’est le mode de production capitaliste » et que « sa localisation classique est l’Angleterre », « ce pays sert d’illustration principale dans tout mon développement théorique ».
3.
Quand, en mars 2018 dans mes notes de lecture, je critique férocement Foster & Clark 2018a, je dois être conscient depuis quelque temps de la difficulté d’une théorisation marxiste de la question des femmes. J’avais eu la chance de trouver dans une brocante et de lire fin 2013, en traduction française, le Women’s Estate de Juliett Mitchell et cela m’avait aidé à suivre, immédiatement après, un cours d’Eva Palomo dans une Université marxiste d’hiver à Bruxelles. J’avais rencontré ensuite diverses tentatives maladroites, schématiques comme de Siggie Vertommen et Camille Barbagallo dans Lava en 2017. Il y avait eu, par contre, dans une Université marxiste de l’été 2017 des conférences de Christophe Darmangeat, dont j’ai alors lu les livres, qui resituait le travail d’Engels. (En octobre 2017, j’avais entrepris l’édition digitale du Féminisme est dans la rue. Là aussi, j’étais dans le féminisme, même si ce n’est pas du marxisme.)
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