Dominique Meeùs
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Théories sur la plus-value, chapitre 17, § 8.
Nul, dit Ric, ne produit si ce n’est dans l’intention de consommer ou de vendre, et il ne vend jamais si ce n’est pour acheter une autre marchandise qui puisse lui être utile, ou bien puisse contribuer à la production future. […]
p. 599Ce sont là les bavardages puérils d’un Say qui ne sont pas dignes de Ric.
Théories sur la plus-value, chapitre 17, § 8.
Dans une communication sous le titre « John Maynard Keynes », à l’occasion du décès de ce dernier (Science & Society, vol. 10, no 4, automne 1946, p. 398-405), Paul M. Sweezy souligne que la plus grande partie de l’économie néoclassique est fondée explicitement ou implicitement sur la loi de Say, que la production génère les revenus qui permettent de la consommer, ce qui fait qu’il ne peut jamais y avoir ni surproduction ni crise. Cette loi est inscrite en dur dans le cerveau de tous les économistes néoclassiques. S’il y quand même, parfois, des crises, ce doivent être des accidents ; en théorie, il ne peut pas y avoir de crises. Selon Sweezy, Keynes est un néoclassique qui a l’indépendance d’esprit et l’intelligence — mais sans jamais sortir du néoclassicisme et du point de vue de classe de cette théorie — de dire qu’on ne peut pas à ce point nier la réalité. Keynes entreprend de passer en revue toute la théorie néoclassique pour voir ce qui repose vraiment sur la loi de Say et ce qui, indépendant de la loi de Say, peut être conservé. Sweezy cite en note 9 de la page 403 la phrase de Marx ci-dessus.