Dominique Meeùs
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Marx a expliqué au chapitre précédent comment plus de capital constant, relativement, fait baisser le profit, en principe, toutes choses restant égales par ailleurs. Mais dans la vie, rien ne reste égal par ailleurs. De nombreux facteurs interviennent qui modifient le taux de profit, autres que la seule composition organique du capital.
Capital III, chap. 14, É.S. t. 1, p. 246. De même, il y a lieu de mentionner ici l’introduction massive du travail des femmes et des enfants, parce que la famille tout entière est obligée de fournir au capital une quantité de surtravail plus grande que précédemment, même si la somme totale du salaire qu’elle reçoit augmente, ce qui n’est du reste nullement la règle générale.
La phrase ci-dessus résume l’idée introduite en Capital I, chap. 13, § 3. Si l’homme seul travaille, son salaire est censé suffire à la vie de toute la famille. (La valeur de la force de travail, c’est la valeur des biens qui en assurent la reproduction, ce qui a nécessairement un caractère familial puisque ça comporte de nouvelles générations.) Lorsque l’épouse et les enfants vont travailler, le salaire de l’homme diminuera du fait de cette concurrence, la femme sera mal payée et les enfants encore moins. Ainsi la valeur globale, familiale, de la force de travail n’augmentera que peu (ou même peut-être pas du tout, signale Marx). Mais pour le paiement de cette valeur, le capitaliste aura la valeur d’usage de quatre personnes au lieu d’une. Il va produire plus avec le même capital variable ou la même chose avec moins de capital variable. Cela augmente le taux de profit.
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