Dominique Meeùs
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Chapitre 13 — Nature de la loi

Livre III, t. 1, p. 225-244.

p. 227À mesure que diminue progressivement le capital variable relativement au capital constant, s’élève de plus en plus la composition organique de l’ensemble du capital, et la conséquence immédiate de cette tendance c’est que le taux de plus-value se traduit par un taux de profit général en baisse continuelle, le degré d’exploitation du travail restant sans changement ou même augmentant. (Nous verrons plus loin pourquoi cette baisse ne se manifeste pas sous sa forme absolue, mais sous forme de tendance à une baisse progressive.) Donc la tendance progressive à la baisse du taux de profit général est tout simplement une façon, propre au mode de production capitaliste, d’exprimer le progrès de la productivité sociale du travail. Nous ne disons pas qu’il ne saurait y avoir d’autres raisons à une baisse passagère du taux de profit ; mais nous avons prouvé par là que le progrès de la production capitaliste implique nécessairement que le taux général moyen de la plus-value se traduise par une baisse du taux de profit général : c’est une nécessité évidente découlant de l’essence du mode de production capitaliste. La masse du travail vivant employé diminuant sans cesse par rapport à la masse du travail matérialisé qu’elle met en œuvre, par rapport aux moyens de production consommés productivement, il faut bien que la fraction non payée de ce travail vivant qui se concrétise en plus-value voie son rapport au volume de valeur du capital total diminuer sans cesse. Or ce rapport de la masse de plus-value à la valeur du capital total employé constitue le taux de profit ; celui-ci doit donc baisser continuellement.

P. 227.

En lisant à la fin « doit donc baisser continuellement », attention de ne pas perdre de vue le mot « tendance » dans la parenthèse plus haut dans l’alinéa. Marx développe ça dans le chapitre suivant.