Dominique Meeùs
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Louis Ségal, Principes d’économie politique :
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Pendant la crise, les contradictions de classe s’aggravent à l’extrême. Toute crise comporte une menace de révolution.
Un développement des forces productives qui diminuerait le nombre absolu des ouvriers, c’est-à-dire mettrait toute la nation à même d’opérer sa production totale en un temps moindre, amènerait une révolution parce qu’il vouerait la majorité de la population au chômage. Ce conflit apparaît en partie dans les crises périodiques. (C’est Ségal qui souligne. K. Marx : le Capital, t. 10, p. 213-214.)
C’est pourquoi Marx, Engels et Lénine, avant l’approche de chaque crise, étudiaient soigneusement les perspectives de révolution.
Une des principales causes de ce que jusqu’à présent la bourgeoisie a trouvé une issue aux crises et de ce que la possibilité de révolution créée par chaque crise ne s’est pas transformée en révolution réelle réside dans le fait que le prolétariat ne devient pas immédiatement une classe consciente et organisée, capable de se libérer de la domination du Capital : c’est seulement la longue école de la lutte de classe qui lui donne cette conscience et cette organisation.
Si chaque crise périodique porte en elle une possibilité de révolution, cela ne veut pas dire que la révolution ne puisse éclater que pendant une crise de surproduction. Le développement du capitalisme conduit à une aggravation des contradictions telles qu’elle rend la révolution possible et inévitable, indépendamment du fait qu’il y ait ou non une crise de surproduction.