Dominique Meeùs
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Louis Ségal, Principes d’économie politique :
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Il se produit une nouvelle répartition de la plus-value entre les capitalistes des différentes branches. Chacun d’eux reçoit non la masse de plus-value qui a été produite chez lui, mais un profit correspondant au taux moyen, indépendamment de la composition organique de son capital. Le taux moyen du profit est le taux social du profit. Il exprime le rapport de la masse de la plus-value produite dans la société (90) à l’ensemble de tout le capital (300).
La formation du taux moyen du profit signifie que chaque capitaliste touche pour chaque centaine de francs de son capital autant que tout autre capitaliste. Comme il s’agit de la répartition de la plus-value produite par la classe ouvrière, c’est-à-dire du partage du travail non payé de celle-ci, matérialisé dans la marchandise, tous les capitalistes sont des associés égaux d’une entreprise commune destinée à soutirer du travail non payé à la classe ouvrière et chacun des coassociés de cette entreprise d’exploitation reçoit sa quote-part de butin suivant la grandeur de sa part dans le capital social.
Il va de soi que ce partage n’a pas lieu suivant un plan établi à l’avance. Le taux moyen du profit se forme spontanément, grâce à la concurrence. Mais l’effet de cette concurrence est tel que chaque capitaliste touche un profit égal pour chaque centaine de francs de son capital.