Dominique Meeùs
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Louis Ségal, Principes d’économie politique :
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La base de l’accumulation socialiste et en même temps de la reconstruction socialiste de l’ensemble de l’économie soviétique est l’industrialisation socialiste. L’étape décisive de l’industrialisation a été la réalisation du premier plan quinquennal et de sa tâche principale — la création d’une technique moderne.
Cette tâche a été accomplie en quatre ans. La question fondamentale au cours de la lutte pour l’accomplissement du premier plan quinquennal était celle des rythmes de l’industrialisation et de l’accumulation socialiste.
p. 154La situation intérieure et internationale imposait des rythmes rapides d’industrialisation. Le développement du socialisme en U.R.S.S. montre la supériorité du socialisme sur le capitalisme, révolutionne les travailleurs des pays impérialistes et coloniaux et crée un danger mortel pour l’impérialisme mondial. C’est pourquoi il est entièrement inévitable que les impérialistes fassent des tentatives d’attaquer le premier pays qui construit le socialisme. La politique des rythmes accélérés d’industrialisation avait pour but de créer une base technique pour la reconstruction socialiste de l’ensemble de l’économie, de renforcer la capacité de défense du pays.
Les rythmes rapides d’industrialisation dans la période du premier plan quinquennal étaient en outre imposés par la lutte de classe à l’intérieur du pays. Pour procéder à la reconstruction socialiste de la petite économie paysanne, pour liquider les éléments capitalistes et pour abolir le terrain même qui engendre le capitalisme, il fallait créer, dans le délai le plus rapide, une base technique puissante pour l’agriculture. On risquait, autrement, de fortifier la tendance capitaliste de l’économie paysanne.
On ne saurait indéfiniment, interminablement, c’est-à-dire pendant une trop longue période, faire reposer le pouvoir soviétique et l’édification socialiste sur deux bases différentes : l’industrie socialiste la plus grande et la plus unifiée et la petite économie paysanne la plus éparpillée et la plus arriérée. (J. Staline : les Questions du léninisme, t. 2, p. 217-218.)
Les rythmes rapides d’industrialisation ont permis la victoire du premier plan quinquennal en quatre ans, victoire qui, d’une façon définitive, a résolu en faveur du socialisme la question : « Qui vaincra ? » C’est donc à juste titre que Staline disait en 1930 :
Ceux qui bavardent sur la nécessité de ralentir l’allure du développement de notre industrie sont les ennemis du socialisme, les agents de nos ennemis de classe. (J. Staline : Deux Bilans, p. 24.)
Grâce à la réalisation du premier plan quinquennal en quatre ans, une base technique nouvelle pour l’ensemble de l’économie nationale a été créée, la capacité de défense du pays renforcée. Actuellement, la plus grande partie de la production industrielle est fournie par les entreprises p. 155nouvelles, munies de la technique moderne. Mais pour l’assimilation de cette technique compliquée dans les grandes entreprises nouvelles, un certain laps de temps est nécessaire, et cela devait conduire à un certain ralentissement du rythme de l’accroissement de la production industrielle pendant les deux ou trois premières années du second plan quinquennal. La deuxième moitié du second plan est au contraire caractérisée par l’accélération de ces rythmes.
Si, pendant le premier plan quinquennal, l’accroissement annuel de la production industrielle a été en moyenne de 22 %, pendant le deuxième plan quinquennal il ne sera que d’environ 16 %.
Mais le mouvement Stakhanov, ce mouvement des grandes masses pour l’accroissement de la productivité du travail et le relèvement du niveau de vie des travailleurs, nous est un gage de ce que le second plan quinquennal sera réalisé lui aussi en quatre ans.
Les rythmes d’accroissement de la production pendant le premier et le deuxième plan quinquennal dépassent considérablement ceux du capitalisme dans ses meilleures années d’avant-guerre et d’avant la crise générale, quand l’accroissement annuel de la production industrielle arrivait à un maximum de 6 à 8 %.
Pendant le premier plan quinquennal, il a été investi dans l’industrie 25 milliards de roubles, pendant le deuxième plan quinquennal on investira 69,5 milliards de roubles.
Cette prodigieuse croissance de l’accumulation socialiste constitue la base de l’amélioration des conditions d’existence de la classe ouvrière et des masses travailleuses.