Dominique Meeùs
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Louis Ségal, Principes d’économie politique : versions, table des matières, index des notions — Retour au dossier marxisme

La reproduction des rapports capitalistes

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Le principal trait qui se manifeste dans le procès de reproduction, c’est la reproduction des rapports capitalistes. La marchandise produite par l’ouvrier appartient non à lui, mais au capitaliste. L’ouvrier fabrique son produit comme capital, comme une force qui s’oppose à lui et le domine. Le procès de reproduction terminé, le capitaliste retrouve son capital accru du montant de la plus-value, et l’ouvrier en sort avec son salaire. Après avoir consommé les moyens de subsistance, l’ouvrier reste de nouveau sans moyens d’existence et se voit dans la nécessité de vendre sa force de travail. Il reproduit sa force de travail comme une marchandise.

Par sa propre réalisation, le procès de production capitaliste reproduit donc la séparation entre la force de travail et les conditions de travail. Il reproduit et éternise ainsi les conditions d’exploitation de l’ouvrier. Il force constamment l’ouvrier à vendre sa force de travail pour vivre et met constamment le capitaliste à même d’acheter cette force pour s’enrichir. En réalité, l’ouvrier appartient au capital bien avant de se vendre au capitaliste. (K. Marx : le Capital, t. 4, p. 27.)

Le procès de la reproduction simple reproduit les rapports de classe entre le prolétariat et la bourgeoisie, c’est-à-dire ceux de l’esclavage salarié, la reproduction élargie reproduit les conditions d’existence de plus en plus pénibles de la classe ouvrière.

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