Dominique Meeùs
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Louis Ségal, Principes d’économie politique :
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La consommation individuelle de l’ouvrier, au point de vue d’un seul cycle de production, n’est que sa consommation individuelle. Mais au point de vue de la reproduction, elle est une consommation productive puisqu’elle produit la force de travail nécessaire à la reproduction du capital.
Peu importe que l’ouvrier accomplisse sa consommation individuelle pour lui-même et non pour le capitaliste. C’est ainsi que la consommation des bêtes de somme n’en reste pas moins un facteur nécessaire du procès de production, bien que le bétail jouisse directement de ce qu’il mange. (K. Marx : le Capital, t. 4, p. 19.)
Mais, si, au point de vue de la reproduction du capital, la consommation individuelle de la classe ouvrière est une consommation productive, elle ne l’est que dans la mesure où cela est nécessaire au capital. Tout ce que la classe ouvrière consomme en plus de ce qu’il faut pour assurer la production capitaliste par la force de travail est déjà de la consommation non productive. C’est pourquoi le capital tend constamment à réduire la consommation de l’ouvrier au minimum indispensable à la reproduction capitaliste. L’ouvrier appartient au capital dans le procès de production, c’est-à-dire alors que le capitaliste use de la force de travail achetée. Maintenant, nous voyons que…
… au point de vue social la classe ouvrière est par conséquent, même en dehors du procès de travail immédiat, un simple appendice du capital, tout comme n’importe quel autre instrument de travail. (K. Marx : le Capital, t. 4, p. 21.)